14 avril | 12h00
ITW Croisée Tazamoucht / Fofana
Samedi 15 avril, Cergy Pontoise FC reçoit Saint Ouen l’Aumône pour un DERBY val d’Oisien très attendu. Les deux coaches Mohamed Tazamoucht et Madane Fofana qui se connaissent de longue date, se sont prêtés à l’exercice de l’interview croisée. Entretien dans la bonne humeur et le respect !
A quoi un derby est-il un match à part ?
MT : On dit souvent qu’un derby est un match particulier, il y a une rivalité, une pression, avec des joueurs qui se connaissent et se respectent. Comme dit la tradition, un derby ne se joue pas mais se gagne. C’est la première fois que je vais faire un derby du val d’Oise, je vais donc découvrir sa particularité.
MF : Un derby est un match à part, l’engouement est dû à la proximité avec des joueurs, des dirigeants et des bénévoles qui se connaissent. Un degré de motivation supplémentaire anime ses matchs qui en font des rencontres particulières. Ça doit rester un moment de plaisir pour les spectateurs et des bons matches à jouer pour les acteurs.
Es-tu surpris par le classement de ton adversaire ?
MT : Non je ne suis pas surpris, après sa descente de national, le club s’est structuré, a bénéficié d’un synthétique, et depuis deux ans, ils jouent les premiers rôles. Après une descente, il faut de la stabilité et c’est ce qu’ils ont fait, maintenant ils ont les bases pour franchir le cap.
MF : Surpris, non vous savez c’est un championnat très compliqué, chaque week-end a sa vérité. Cergy compte aujourd’hui 7 victoires et rivalise avec le nombre de victoires des équipes juste haut dessus d’elle.
J’entraînais à 16 ans à Chelles sur l’école de foot et à 18 ans, j’avais déjà mon BE1.
Mohamed Tazamoucht
A quand remonte la dernière fois où vous vous êtes vus ?
MF : Vous savez Mohamed se promène sur tous les terrains avec son calepin. On s’est vu récemment à Noisy le grand et c’est toujours un plaisir de le revoir.
MT : il y a 15 jours au match de Noisy-le-Grand, je suis passé voir le match, comme il avait lieu dimanche, et moi j’ai salué Madane, alors que lui n’est pas venu me voir contre Saint-Brice, Nanterre et Saint-Denis, il a longé les murs pour pas me dire bonjour (sic), pourtant il me connait, j’ai les yeux partout.
Coaching, j’y ai pris goût en avançant dans les différentes formations.
Madane Fofana
Que penses-tu du travail de ton adversaire ?
MT : L’équipe est à son image, disciplinée, rigoureuse ou chacun applique sa partition. Je l’ai connu comme joueur, il était déjà comme cela, la perfection.
MF : Je pense qu’il ne faut pas être un expert du football pour voir le bon boulot qu’il fait depuis son arrivée à Cergy. La remontée du club au classement nous montre le bon travail qu’il fait.
Il semble que votre cheminement n’a pas été le même. Devenir coach était une évidence pour toi ?
MF : Une évidence non, j’y ai pris goût en avançant dans les différentes formations. Aujourd’hui, être au quotidien avec un staff et un groupe de joueurs bosseurs qui te le rendent bien, procure un plaisir fou et c’est le plus important à ce niveau.
MT : Je suis un ancien, j’entraîne depuis longtemps. Quand j’avais 16 ans j’entrainais déjà à Chelles l’école de foot, et à 18 ans j’avais déjà mon BE1. J’ai toujours été un fou de foot, un énorme passionné, et j’ai toujours autant le plaisir à entrainer et diriger une équipe. J’aime l’adrénaline de la compétition.
Quel est le meilleur coach en Europe à l’heure actuelle ?
MT : Pour moi Klopp, ce qui fait est assez exceptionnel. Quand il avait les deux stars Salah et Mané, les faire travailler ensemble pour le collectif a été exceptionnel, malgré les égos des joueurs. Cette faculté à mettre autant d’intensité en match. Et d’avoir cette discipline tactique (pressing et contre-pressing) pour récupérer rapidement le ballon à la perte était assez exceptionnel.
MF : Je dirais 50% Guardiola et 50% Ancelotti, Le premier par rapport à sa discipline tactique et sa recherche constante d’améliorer son collectif, il recherche une perfection dans le football qui n’existe pas, mais elle pousse les joueurs à être exigeant et compétiteurs. Le second pour son management, il sait convaincre un groupe a des idées de jeu défensif et offensif. On sent qu’il respecte les limites de ses joueurs et tient compte de leurs personnalités et de leurs émotions. Tout pour tirer 100% de ses joueurs et gagner des Ligues des champions.
Si ton adversaire était une tactique ?
MT : Je dirais un bloc compact et une projection rapide, comme le poste qu’il occupait en tant que joueur. Mais avant tout une MEC bien. Il a toujours été très respectueux à mon égard depuis notre rencontre à l’ASSOA. C’est important de le dire car aujourd’hui, on oublie souvent que ce n’est que de football.
MF : Si Mohamed était une tactique je dirais, "NE PAS PERDRE” !
Propos recueillis par Farid Rouas
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