19 janvier | 14h20
Jacques Luciani (USC Corte) : "La suite du championnat s’annonce compétitive"
Au club depuis, dix ans, gardien de la N3 et capitaine, Jacques Luciani a tout connu du côté de l'USCC. Dans cet entretien, il revient sur la saison, les évolutions du poste de gardien et son capitanat. (Crédit : Xavier Grimaldi)
Depuis quand es-tu le capitaine de l’USC Corte ?
Depuis six ou sept ans. Cela fait effectivement longtemps que je suis au club, j’y ai vécu mes plus belles années. Même s’il y a eu de belles pages avant moi, l’USC Corte est un club centenaire, mais sur les dix dernières années j’étais présent.
Quel est ton plus beau souvenir à Corte ?
Il y en a plusieurs, mais si je ne devais en retenir qu’un je dirais la dernière montée de R1 à la N3. Avant cela, on galérait un petit peu, avec un groupe assez restreint. Puis une nouvelle direction a repris le club qui avait pas mal de soucis financiers. Après cela, nous avons d’abord réussi à nous sauver les premières années, ensuite, on a commencé à jouer la montée, puis sur notre dernière saison en R1 nous terminons invaincus et l’on accède à la N3.
Un jour, Guy Roux a dit qu’un gardien “peut difficilement assumer le rôle de capitaine car il est cantonné à sa surface de réparation”, que penses-tu de la réticence qu’ont certains coachs à confier le capitanat à leur gardien ?
Je pense que tout dépend de l’homme, de sa mentalité. Sans m’envoyer de fleurs, au niveau de la mentalité, je pense qu’au sein de notre groupe, je suis très important. On m’a confié le capitanat assez naturellement, je pense être à ma place.

Au contraire Guillaume Warmuz, gardien et capitaine du RC Lens
entre 2000 et 2002 indiquait qu’un gardien “voit beaucoup mieux le jeu
de derrière, ne fait qu’un avec son équipe et est en discussion
permanente avec sa défense”. Confirmes-tu ses dires ?
Oui, je suis tout à fait d’accord. Moi qui aime le jeu au pied, diriger la relance, je suis en adéquation avec lui.
En parlant de jeu au pied, comprends-tu que les entraîneurs y accordent de plus en plus d’importance ?
Ah oui, désormais le gardien, c’est le premier relanceur. Aujourd’hui, sur les six mètres beaucoup d’équipes repartent directement de l’arrière et le gardien est une pièce maîtresse. Il est comme un numéro six reculé. Il est important pour nous de voir toujours plus loin au pied et de ne pas avoir peur de prendre des risques dans la relance. Dans ce style j'aime beaucoup Marc-André Ter Stegen et Manuel Nueur.
Il est important pour nous de voir toujours plus loin au pied et de ne pas avoir peur de prendre des risques dans la relance.
Jacques Luciani évoque l'évolution du poste de gardien de but
Une telle compétitivité te plaît-elle ?
Oui, jouer quelque chose dans ce championnat, c’est beau. D’autant que nous sommes un groupe d’amis, il n’y a aucune tension, aucun problème. C’est que du bonheur d’aller jouer au stade et de s’entraîner, je n’ai aucune contrainte à raconter. La suite du championnat s’annonce compétitive.
Sur les deux derniers matches vous avez joué le cinquième (réserve de l’AC Ajaccio), et le deuxième (Rousset-Ste-Victoire). Ce week-end, vous recevez l'AS Cannes qui est leader. Le calendrier ne vous facilite pas la tâche ces temps-ci…
Oui, mais on s’y attendait, on savait que l’on était sur une bonne dynamique et on savait aussi que ces rencontres allaient être charnières et compliquées. Maintenant, nous allons recevoir Cannes, nous avons eu un petit passage à vide, mais voilà, nous nous sommes remobilisés. Nous accueillons quand même un cador du championnat qui doit avoir au moins six fois notre budget. Donc on attend cette rencontre et nous savons de quoi nous sommes capables.
Votre principal objectif reste le maintien ?
Oui, notre objectif est de maintenir l’équipe en N3, cela représente un bon élan et un bon essor pour la région.
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