27 mars | 0h00
Jamal Alioui : "Mon retour à Lyon avec Metz est mon pire cauchemar"
L'entraîneur adjoint des U20 du Maroc revient sur les faits marquants de sa carrière professionnelle pour notre deuxième épisode de "Souvenirs d'Ex"...
Deuxième épisode de notre rubrique "Souvenirs d'Ex". L'ex-international marocain Jamal Alioui revient sur des faits marquants de sa carrière professionnelle. Passé par le centre de formation de l'OL puis révélé en Série A du côté de Pérouse, le défenseur, revenu en Ligue 1 avec Metz et Nantes, a fini par embrasser le métier entraîneur. Il est d'ailleurs depuis peu le sélectionneur adjoint des U20 des Lions de l'Atlas...
Quel est votre meilleur souvenir foot ?
Ma première Coupe d’Afrique des Nations en 2004 (il en a disputé trois avec 2008 et 2012). J’avais 21 ans, c’était quelque chose de grand. On avait une génération de jeunes encadrée par quelques anciens et on s’était hissés en finale (défaite 2-1 contre la Tunisie à Tunis). J’étais remplaçant à cette époque là et on sait que ce statut n’est jamais évident, mais l’esprit de groupe a fait la différence pendant la compétition. C’est comme ça qu’on a réussi et c’est ce que je me tue à répéter à mes joueurs aujourd’hui.

Et le pire ?
Mon retour à Lyon contre Metz lorsque je suis remplacé en fin de première mi-temps par Joel Muller (3-0 à ce moment là, 4-0 au final). Ce jour-là, je jouais devant toute ma famille, dont mon père qui venait pour la première fois au stade puisque je jouais en Italie précédemment. Ce match, c’est mon pire cauchemar. On était tous absents sur le terrain mais c’est moi qui avait été sorti. En face, c’était le grand Lyon et je devais me coltiner Abidal, Malouda et Juninho sur le côté gauche… Je voyais passer le TGV à chaque fois !
Le joueur le plus fort que vous ayez côtoyé ?
Nourredine Laybet. L’ancien défenseur central du grand Deportivo La Corogne et ex-capitaine de la sélection marocaine (115 sélections). Il jouait à mon poste et je prenais beaucoup exemple sur lui. Il avait du charisme, de l’élégance, de la classe. C’est le plus grand champion parmi tous ceux que j’ai côtoyés.
Qui vous donné le plus de fil à retordre sur un terrain ?
Adriano. J’en ai rencontrés des mecs forts comme Inzaghi, Trezeguet, Nedved, Schevschenko… Mais Adriano, c’était un monstre de puissance. Il a explosé à Parme puis a signé au mercato hivernal à l’Inter Milan. Sans être présomptueux, je ne me suis jamais fait bouger par un attaquant, mais Adriano, c’est une force de la nature le mec !
Le joueur le plus fou que vous ayez rencontré ?
Je dirais plutôt « fougueux » et je pense à Adel Taarabt, qui est un génie pétri de qualités. Ah oui, le plus fou, c’était Salvatore Soviero, un gardien avec qui j’ai joué en Italie. C’est un bon gars mais sur un terrain de foot, il est débile (rires). Je me rappelle d’une histoire entre lui et Alessandro Del Piero. Il l’avait insulté et s’était pris une suspension.
Insolite : quand le gardien Salvatore Soviero s’en va attaquer seul un banc de touche en plein match !
Un coach avec qui vous avez eu du mal à vous comprendre ?
Serse Cosmi. Je ne l’aime pas. C’est lui qui m’a fait jouer en Serie A avec Pérouse mais humainement, je ne l’aimais pas.
Une personne du monde du foot que vous n’avez pas vu depuis longtemps et que vous reverriez avec plaisir ?
J’aimerais bien revoir Ze Maria (ex-Pérouse, Inter Milan) qui m’avait pris sous son aile quand j’ai commencé en Serie A. Et je rajoute Youssouf Hadji que j’ai souvent au téléphone mais que je n’ai pas vu depuis longtemps.
Le coach qui vous a marqué ?
Gian Pero Gasperini, le coach de l’Atalanta. On avait du mal à communiquer, mais on s’appréciait. C’est contradictoire. D’ailleurs, quand il est parti à Gênes, je devais y aller aussi. C’est un super entraîneur.
Le coup de fil qui vous a scotché ?
Quand on m’a appelé pour la première fois en sélection A. Le sélectionneur Badou Ezzaki me téléphone mais je croyais que c’était une blague. Je me rappelle qu’on était en stage avec Pérouse et tout s’enchaînait rapidement pour moi à cette période. On venait de gagner la Coupe Intertoto (2003) et je commençais à jouer en Serie A. J’étais international espoirs et souvent le premier à faire des conneries donc quand j’ai reçu l’appel, j’ai cru qu’on se foutait de ma « gueule » (rires). Comment j’ai compris que c’était sérieux ? Quand j’ai vu qu’il était sérieux !
L’anecdote sympa à raconter pour les lecteurs d’Actufoot ?
Toujours en stage à Pérouse, le masseur de Saadi Khadafi (fils du dictateur Mouammar Khadafi assassiné en 2011 en Libye) vient me voir et me dit qu’il va me présenter Ben Johnson (ex-sprinter canadien spécialiste du 100m). Il sait alors que j’aime beaucoup l’athlétisme et notamment les sprints, et je le crois pas sérieux sur le moment. Finalement, c’était vrai, il me l’a présenté et je suis resté comme un gamin devant lui !
Thomas Gucciardi
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