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28 janvier | 17h28

Jean-Luc Mingallon : "C'est le club de ma vie !"

Après leur retour à Marseille Consolat Nord (ex Athlético Marseille), Jean-Luc Mingallon, ainsi que son bras droit, Salah Nasri, se confient sur ce choix et le futur du club marseillais.

Athletico Marseille Jean Luc Mingallon Salah Nasri Marseille Consolat Nord

Tout d’abord, messieurs, pourquoi avoir fait le choix de revenir au club ?

Jean-Luc Mingallon : L’amour du club. Nous savions que ça allait très mal. Avec Natou (surnom de Salah Nasri, son fidèle bras droit), nous avons eu une demande de Bruno Mansio, l’ancien président. Nous savions que certaines personnes n’étaient également pas très compétentes. Et que les gens le veuillent ou non, c’est notre club. J’ai passé trente-cinq ans ici, c’est le club de ma vie. Natou, lui, en a passé vingt. C’est notre club.

Salah Nasri : D’avoir frôlé la montée en Ligue 2, par deux fois. L’amour du maillot, du club et des quartiers Nord. Nous étions obligés de revenir. Cela nous a peinés de voir le club tomber en N3, de voir toutes les problématiques qu’il y a pu avoir avec les joueurs, etc. Nous avons donc voulu aider le club. Dès que nous avons reçu cette sorte d’appel à l’aide, nous avons répondu immédiatement favorablement. Nous avions envie de sauver ce qu'il était possible de sauver. Nous avons essayé d’estimer un peu les coûts, par l’intermédiaire, d’un audit, de calculs. Là-dessus, nous avons estimé que nous pouvions faire quelque chose. Nous nous sommes directement attelés à la tâche.

La situation du club s'est-elle arrangée ?

S.N. : Aujourd’hui, nous avons plutôt bien redressé la barre. Nous sommes à jour au niveau des salaires des joueurs. Nous avons négocié tout ce qu’il fallait auprès des instances, notamment de l’URSSAF. Nous avons donc un moratoire sur quatre ans pour régulariser la situation petit à petit. Nous avons pu recruter quelques joueurs. Des jeunes aussi, pour préparer l’avenir. Nous avons essayé de privilégier la qualité plutôt que la quantité. Nous avons désormais un groupe plus étoffé et prêt pour ce championnat, voire même plus haut. Nous avons remis le club en marche, notamment avec un organigramme bien défini. Les entraînements ont également re-basculé le matin. Les catégories jeunes étaient également un peu laissées à l’abandon. Avec Jean-Luc, nous avons rencontré les éducateurs. Nous en avons attribué un à chaque catégorie. Du matériel a été aussi commandé, car les jeunes n’étaient pas équipés. Nous avons réussi à faire tout cela en très peu de temps. Sincèrement, si ce n'est pas Marseille Consolat, avec l’amour que nous lui portons, je pense que nous ne l'aurions pas fait. Jusqu’à maintenant, nous avons fait de la magie. Il faut surtout espérer que cela continue.

En revenant, vous avez choisi de changer le nom du club. Pourquoi "Marseille Consolat Nord" ?

J.-L.M. : A l’époque où le club s’appelait encore Groupe Sportif Consolat, il était déjà question de changer de nom. Cette fois, le changement s’est fait. Nous trouvions qu’il représentait bien ce que nous voulions. Nous avons raté la montée par deux fois, car nous n’avions pas pu changer de nom. Sur le nom, nous nous sommes toujours revendiqués des quartiers Nord donc nous avons souhaité le mettre en avant. Nous n’avons pas honte de nos origines. Marseille, c’est parce que nous représentons Marseille bien sûr. Consolat, parce que c’est historique.

C’est vraiment l’amour du club qui nous a fait revenir

Jean-Luc Mingallon, nouveau président de Marseille Consolat Nord

Vous avez également fait le choix de récupérer vos anciennes couleurs ?

J.-L.M. : Bien sûr.

S.N. : En fait, nous avons tout récupéré comme avant. Le siège a re-déménagé à la même place qu’à l’époque. Nous avons remplacé tout ce qui appartenait à l’Athlético Marseille, pour placer nos couleurs, et identifier Marseille Consolat Nord. Tout redevient comme avant. Et nous espérons que les résultats aussi seront les mêmes.

Justement, quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés ?

S.N. : Dans un premier temps, de tout remettre à flot. D’assainir le club, et la situation. D’autant plus, que ce n’est pas une mince affaire, avec toutes les dettes laissées. Tout était également un peu à l’abandon. Avec le cadre que nous avons fixé, nous espérons que cela va s’améliorer. Nous souhaitons passer devant la DNCG, le plus vite possible. Après cette étape-là, nous pourrons voir ce que nous pouvons faire ou non. Nous ne prenons pas la tête dans l’immédiat. L'idée, c'est d’abord se maintenir cette année. Ensuite, nous verrons l’année prochaine. Nous commençons déjà à travailler et à anticiper pour la suite, et la saison prochaine.

Avec déjà l'envie de retrouver le niveau supérieur ?

S.N. Non, non. Nous ne voulons pas tirer de plan sur la comète. Voir trop loin. C’est justement des erreurs qui ont été faites, et que nous ne voulons pas reproduire. Pas de nous, je le précise. Donc nous allons d’abord nous sauver. Il faut le faire le plus rapidement possible, pour ensuite se concentrer sur la deuxième étape, la saison prochaine.

Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour la suite ?

S.N. : Que le public marseillais revienne nombreux. Que nos tribunes se garnissent à nouveau, de supporters marseillais, de supporters des quartiers Nord. Nous avons besoin de tout le monde. Bien sûr, nous espérons aussi redonner du plaisir au public. Il faut aussi passer vite devant la DNCG, pour stabiliser totalement la situation et le club. Nous souhaiter le meilleur pour le club, tout simplement.

J.-L.M. : Que tout redevienne normal. Que tout cela ne devienne qu’un mauvais cauchemar.

Un dernier mot ?

S.N. : Nous faisons appel à tout le monde. Aux partenaires, aux sponsors, aux collectivités locales, la région, le département et la ville. Nous avons besoin qu’ils nous refassent tous confiance. Sans eux, nous n'y arriverons pas. C’est l’ancienne direction qui revient aux manettes donc il est nécessaire de nous faire confiance. Nous ne vous avons jamais déçu !

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