Sponsorisé
17 mai | 12h00
Jean-Luc Mingallon : "Il faut savoir abandonner, la tâche est trop lourde"
Secoué par des problèmes financiers importants, l'Athletico Marseille (N3 Corse Méditerranée) devrait déposer le bilan en fin de saison. Le président Jean-Luc Mingallon revient sur cette situation intenable et regrette que rien n'a été fait dans le passé pour mettre le club en sauvegarde.
Sponsorisé
Jean-Luc, vous nous avez confirmé il y a quelques semaines que le club risquait un dépôt de bilan, qu'est ce qu'il en est aujourd'hui ?
On y va tout droit, il n'y a plus rien à faire. Il faut savoir qu'au 30 juin 2021, le club avait 597 000 euros de dette. Celle-ci n'a fait qu'augmenter au fil des semaines. Quand on a mis les pieds dans le club, il y avait quatre mois d'impayé au niveau des salaires. Avec Salah Nasri, nous avons réussi à trouver des partenaires pour payer les joueurs et quelques dettes, notamment l'URSSAF. On a choisi de faire des moratoires, ce qui nous fait aujourd'hui 30 000 euros par mois à rembourser sur trois ans.
C'est une somme énorme pour un club amateur...
C'est pour ça, si tu repars en amateur, ça ne sert à rien de cumuler des dettes. C'est préférable d'arrêter et de repartir. Là toutes les semaines on reçoit des factures. Je ne sais pas comment le comptable n'a pas déposé le bilan dès 2019 où le club avait près d'un million d'euros de dette. Je suis surpris qu'avec un tel endettement, ils réussissent à passer la DNCG. C'était injuste pour les autres clubs de les faire repartir en N3. Ils auraient dû repartir en District comme l'avait demandé la DNCG régionale.
Les joueurs ont accepter de continuer si on ne fait de cadeau à personne. On va jouer jusqu'au bout
Jean-Luc Mingallon, président de l'Athlético Marseille
Prendre une telle décision doit être difficile pour vous ?
35 ans de présidence... Mais même avec l'amour que j'ai pour Consolat, on ne peut pas continuer comme ça. Et pourtant depuis notre retour, nous avons fait un bon travail. On avait fait un bon recrutement, on avait réussi à négocier avec les joueurs une baisse de salaire. Mais il faut savoir abandonner, la tâche est trop lourde.
Vous avez espéré à un moment donné trouver un repreneur ?
Bien évidemment. Et c'est d'ailleurs ce qui me sera certainement reproché par le liquidateur judiciaire, le fait d'avoir trop attendu. Mais on espérait avoir un repreneur, on a eu des touches, mais dès qu'on évoque la dette ou la somme à mettre pour éponger la dette, il n'y a plus personne. Cette décision aurait dû être prise avant. Si l'ancienne direction avait mis le club en sauvegarde en étalant la dette sur plusieurs années, on aurait pu sauver le club. Mais ils n'ont pas voulu et aujourd'hui c'est impossible.
Sportivement, votre équipe en N3 joue le maintien...
...Et on va le faire jusqu'au bout. Les joueurs ont accepté de continuer si on ne fait de cadeau à personne. Et c'est ce qu'on leur demande, de jouer au ballon pour représenter le club jusqu'au dernier match. On ne s'entraîne plus et on le paye sur cette fin de saison, mais il ne faut pas abandonner. Il y a toujours la possibilité de voir un repreneur débarquer et pour cela le club doit continuer à être compétitif. On va donc jouer le jeu jusqu'au bout.
Actualités Similaires
Restez informé !
Inscrivez-vous à notre newsletter :