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21 juillet | 13h12
J.P. Houilliez (US Vermelles) : « On n’a jamais lâché le contact avec les licenciés »
A quelques jours de signer sa 50e licence au club, le directeur sportif de l’US Vermelles a expliqué à Actufoot la politique mise en place au sein du troisième club du Pas-de-Calais en terme de licenciés (509 membres).
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Depuis le début de l’année 2020, date à laquelle Actufoot a recensé le nombre de licenciés par club pour la dernière fois, l’US Vermelles est passée de 479 à 509 licenciés. Comment expliquez-vous cette hausse ?
La hausse est la conséquence de deux éléments évolution : d’une part, on a plus de gamins à l’école de foot (de 6 à 9 ans) que la saison précédente. D’autre part, nous avons également plus de féminines. En soit, cette évolution est logique puisque c’était une volonté du club de renforcer ces deux secteurs.
Pourtant, la crise sanitaire est passée par là et l’arrêt des championnats a induit une énorme baisse d’activité dans tous les clubs, y compris le vôtre…
On l’a traversée en respectant bien sûr les différentes périodes de confinement. Durant certaines, malheureusement, nous n’avons rien pu faire. Mais dès que l’on a pu disposer de quelques fenêtres d'ouverture, on les a utilisés en respectant tout ce qui était relatif au protocole sanitaire. Les gamins pouvaient s’entraîner, mais ça a été un peu les montagnes russes : parfois on s'entraînait bien, d’autres fois très peu voire pas du tout. Il y a eu un an et demi où c’était la galère. Dès l’instant où l’on pouvait s'entraîner en respectant le protocole, on l’a fait. Et dès l’instant où nous avons pu élargir un peu nos créneaux d'entraînement, on l'a fait également. Nous avons toujours été au maximum des possibilités, en respectant le protocole sanitaire.
"On a perdu deux années car une bonne partie de notre budget se fait avec les tournois d’avril, mai, juin. Donc forcément, sur les années 2020 et 2021, on fait zéro"
Jean-Pierre Houillez, directeur sportif de l’US Vermelles
En se basant sur les conditions sanitaires que l’on a traversées, dans l'ensemble, on aurait pu penser que les clubs auraient moins de licenciés cette saison. Or, cela n'est pas le cas chez vous. Selon vous, quels ont été les éléments qui ont induit cette évolution numérique et qui ont incité les adhérents à rester à l’US Vermelles ?
Au niveau de l’école de foot et des jeunes, on a été en contact permanent avec nos gamins, en visio ou par d'autres moyens. En guise d’exemple, on publiait souvent des vidéos sur la page Facebook et sur le site du club. On n’a jamais lâché le contact avec les licenciés, et ça je pense que c’était primordial. On a toujours essayé de garder une certaine vie pour nos licenciés. Je pense qu'après avoir complètement coupé pendant plusieurs mois ils ont eu du mal à redémarrer. Donc ça prendra du temps, mais encore une fois on a toujours été au maximum de ce que l’on pouvait faire.
En avril 2020, compte tenu des conditions, vous aviez fait le choix fort d’appliquer une baisse de 10 euros sur chaque licence, à la place de l’augmentation de 5 euros initialement prévu. Quelles ont été les répercussions de cette action ?
Déjà, pour compléter cette information, nous avons entrepris une baisse de nos cotisations de 50 euros pour la saison qui arrive. Les clubs doivent se serrer la ceinture, ça c'est clair. A côté de ça, on a perdu deux années car une bonne partie de notre budget se fait avec les tournois d’avril, mai, juin. Donc forcément, sur les années 2020 et 2021, on fait zéro.
Comment ont été reçus ces gestes par les licenciés et parents des plus jeunes ?
On vient seulement de lancer l'appel de cotisation donc je n’ai pas encore eu de retour négatif ou positif. Mais je pense que les gens vont apprécier.
"On se préoccupe essentiellement de nous et pas vraiment des autres. Mais je dirais que notre ambition est d’être utile autant que faire se peut"
Jean-Pierre Houillez, directeur sportif de l’US Vermelles
Aujourd'hui, quelles sont les ambitions du club, et comment vous positionnez-vous par rapport aux autres institutions du département ?
On se préoccupe essentiellement de nous et pas vraiment des autres. Mais je dirais que notre ambition est d’être utile autant que faire se peut. Inutile de déballer sur les autres. Notre politique est la même depuis plusieurs années : avoir une école de foot qui soit très performante et très accueillante ; avoir une équipe jeune en Ligue par catégorie, comme c’est le cas actuellement ; et puis en senior, c'est toujours la même chose, notre équipe doit être constituée d’au moins deux tiers de jeunes issus du club. C’est la règle que nous avons mise en place.
Avez-vous dans le viseur l’objectif d’être un club très fort, voire incontournable dans le département ?
En fait, on fixe nos ambitions, nos objectifs, par rapport à nos moyens. Nous sommes dans une ville de 4 000 habitants et en DHR (R2) depuis plus de 20 ans. En Ligue, on y est depuis plus de 35 ans, donc ça veut dire quand même qu’il y a une continuité dans le travail. Après, c'est sûr que l’on voudrait être un peu plus ambitieux. Mais c'est aussi une question de moyens : il n’y a aucun fixe pour les joueurs ni d'argent pour les joueurs seniors via les primes. A un moment donné, ça limite aussi les arrivées.
"En tant que responsable technique, je m’oblige à ce qu’un fort pourcentage des éducateurs soit des anciens du club. Je pense que c'est une bonne formule pour continuer à conserver notre identité club"
Jean-Pierre Houillez, directeur sportif de l’US Vermelles
Comment décririez-vous votre club ?
Aujourd'hui il y a un peu de folie chez certains clubs. Nous on ne veut pas rentrer là-dedans. On n’a pas les moyens ni la volonté d'ailleurs. Nous sommes un club où l’entraineur des seniors est né en 82. Moi j’ai signé ma 50e saison au club. Notre trésorier est au club depuis 35 ans. Il y a donc une grosse stabilité. Cela vous oblige à vous remettre en question pour ne pas tomber dans la routine.
Au niveau des dirigeants, des entraîneurs, il y a-t-il un attachement fort au club ?
En tant que responsable technique, je m’oblige à ce qu’un fort pourcentage des éducateurs soit des anciens du club. Je pense que c'est une bonne formule pour continuer à conserver notre identité club. On travaille beaucoup là-dessus, on essaye de fidéliser un maximum nos licenciés. Beaucoup d'éducateurs actuellement au sein du club sont d'anciens joueurs, donc je pense qu’ils connaissent la philosophie et les principes à appliquer. C’est un gain de temps.
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