Pour le natif de Beausoleil, tout a commencé proche de la maison. Jonathan fait ses grands débuts sous les couleurs de l'AS Monaco avant de rejoindre le prestigieux centre de formation de l'AS Cannes. Là-bas, il évolue en U17 et U19 Nationaux pendant quatre saisons avant de rejoindre celui de l'OGC Nice. Issu de la génération 1994-1995, le milieu de terrain joue aux côtés de joueurs comme Alexandre Mendy, Vincent Koziello, Jordan Amavi ou Saïd Benrahma.

Le 15 août 2015, il fait même sa première apparition sur les terrains de Ligue 1 contre l'ESTAC avant d'enchaîner trois titularisations sous les ordres de Claude Puel. Un moment inoubliable dans sa carrière de footballeur puisqu'il vit dans le groupe qui termine à la 4e place de Ligue 1. "Quand j'ai fait ces quatre matches, j'aurai bien aimé y goûter encore plus. Surtout quand je vois mes anciens coéquipiers du centre qui ont des superbes carrières. Maintenant, je ne regrette rien car il y a des milliers de joueurs qui ont vécu la même situation que moi."

Malheureusement, l'aventure se termine à l'issue de la saison 2015-2016 et il rejoint l'EA Guingamp mais ne participe à un aucun match avec l'autre maillot Rouge et Noir. Après ces plusieurs échecs, Jonathan décide donc de rentrer dans sa ville natale pour tenter de se relancer. "Quand je suis revenu de Guingamp, j'étais dans l'optique de garder la forme donc je m'entraînais avec l'équipe 3 de l'AS Monaco, menée par Gregory Campi. Je ne voulais pas rester sur un échec donc j'ai continué à travailler dans un groupe de qualité."

En parallèle, il réalise des essais dans plusieurs clubs de France comme le FBBP01 ou Marseille Consolat mais sans parvenir à faire le trou. Grand passionné et fou de foot, il ne raccroche pas les crampons et prend une licence pour évoluer avec l'équipe de Grégory Campi (R2) mais au mois de janvier, une troisième rupture des ligaments croisés vient le frapper de plein fouet... "Je m'étais déjà fait cette blessure en U17 à Cannes et en U19 à Nice... Ce sont des blessures qui ne m'ont pas du tout aidé dans ma carrière mais ça m'a forgé à être un battant."

Retour au bercail

S'en suit une saison avec l'équipe R2 de l'US Cap d'Ail où Jonathan prend énormément de plaisir et passe tout proche d'une montée en R1. Très attaché à sa ville, il avait déjà embrassé le rôle d'éducateur au FC Beausoleil pour transmettre sa passion aux plus jeunes du club. Un rôle qu'il continue de mener encore aujourd'hui aux côtés des U18 du FCB. C'est donc après plusieurs discussions avec le président qui comptait grandement sur lui, qu'il rejoint "son club de coeur" en tant que joueur lors de la saison 2019-2020. "Ma logique a été d'essayer d'allier mes deux rôles et apporter mon expérience au groupe seniors qui était alors mené par Yves Bème." Deux premières saisons qui ont malheureusement été marquée par la crise du Covid-19 et le report de toutes les compétitions...

L'homme à tout faire

Mais ces deux années n'ont finalement été qu'un mal pour un bien puisque cette saison il se régale et prend un maximum de plaisir "dans une équipe de collègues avec une super ambiance." Avec déjà 8 buts et 5 étoiles à son compteur, le métronome beausoleillois porte son équipe dans tous les domaines. "Déjà premièrement, c'est le capitaine donc mon relais avec les joueurs sur le terrain en plus d'être un leader techniquef", explique son coach et ancien coéquipier, Sofiane Janati.

Défense, milieu, attaque, pied gauche ou droit, il peut jouer de partout grâce à sa polyvalence et ne rechigne jamais les efforts. "Il a un niveau d'exigence que les autres n'ont pas à ce niveau et c'est un gros plus pour notre effectif. En plus de ça, il est aussi coach donc c'est vraiment un meneur d'hommes et un gros compétiteur", assure Sofiane. Ce qui fait de lui un appui de taille également comme l'explique Julien Cohen, son coéquipier. "Je joue à ses côtés au milieu de terrain et c'est vrai qu'il a une certaine facilité et une grosse aisance technique. Quand on sait le parcours qu'il a eu, ce n'est pas surprenant et c'est vrai un atout pour notre équipe."

Pourtant, voir des milieux défensifs marquer des triplés, ça n'arrive pas tous les samedis. Mais pour ce facteur de métier, parfois ça passe comme une lettre à la poste. "Il tire presque tous les coups de pied arrêtés mais ce n'est pas pour autant qu'il faut mettre ses performances en second plan", sourit son entraîneur, avec qui, il entretient une relation de longue date sur le carré vert. Le lien avec sa ville natale, il est également très fort. "Je joue pour le FC Beausoleil mais avant tout pour la ville de Beausoleil à laquelle je suis très attachée. Quand je rentre sur le terrain, c'est pour mouiller le maillot et représenter fièrement nos couleurs", lance-t-il.

Tout pour l'avenir

Actuellement, le FC Beausoleil est sixième de D1 Côte d'Azur et reste sur un revers à Saint-Sylvestre. S'il estime que l'équipe produit certainement le meilleur jeu de la poule, ce n'est pas suffisant pour le niveau de D1. "On a vraiment des supers joueurs, une super animation mais dans ce championnat, ce n'est pas ce qui fonctionne et on l'a vu sur les derniers matches."

En tout cas, s'il continue à mouiller le maillot du haut de ses 28 ans, c'est bien pour assurer l'avenir des prochaines générations du club. "Moi ma carrière elle est déjà faite et je n'ai rien à prouver. Maintenant, je me dois de penser à mes joueurs U18 et à toutes les autres générations qui arrivent. Pour ça, il faudra se maintenir en D1 ou aller chercher plus haut dans les années à venir. Ce qui est sûr, c'est que je ferais tout pour continuer à donner une belle image du club et le faire grandir."

Un héritage qu'il faudra continuer de préserver dès ce dimanche lors du choc contre le FC Mougins. "C'est le genre de matches qu'on adore jouer et j'espère qu'on réussira la même performance qu'à l'aller avec cette victoire 2-0." Et pourquoi ne pas aller chercher une 6e étoile comme lors du match à la Valmasque pour le métronome du FCB ?