Karim, que s'est-il passé exactement ce week-end ?

C'est le fait d'une dizaine de perturbateurs, et d'une quarantaine de suiveurs, âgés de 14 à 25 je dirais. Je ne sais pas me l'expliquer, mais cela fait deux mois que l'on tente de nous déstabiliser. Il y a eu des cailloux jetés sur le gardien adverse, c'est grave quand même. C'est d'ailleurs tout à fait normal que les arbitres aient décidé d'arrêter le match. Ce qui m'embête, c'est qu'il y avait l'adjoint au sport, l'adjoint à la sécurité et la police sur place, mais ils étaient partis au moment des faits. Cela remet en cause le bon travail que nous effectuons au club depuis six ans.

Comment cette situation s'est-elle envenimée ? Est-ce le fruit d'un fait de jeu particulier ?

Non pas du tout ! Ces personnes sont venues pour arrêter le match, tout simplement. A dix minutes du coup de sifflet final, les perturbateurs ont exulté sur le terrain, et sont partis directement. Ils n'ont même pas reproché à l'arbitre d'avoir arrêté le match. C'est pour dire, cet événement a rien avoir avec le foot. C'est lamentable.

Quelle suite comptez-vous donner à ces actes ?

Il y avait 0-0, et tout se passait super bien. C'était une rencontre exemplaire, avec aucune tension. Je suppose que l'on va avoir match perdu. Je n'ai jamais vu cela. C'est indéfendable. Nous faisons du bon boulot, c'est peut-être ce qui dérange. Nous ne pouvons pas faire plus, cela relève du pénal et de la délinquance ! On va déposer plainte, et je comptais appeler le président de Sevenne pour qu'il fasse de même. Lundi nous avons rendez-vous avec le maire de Rillieux. A cette réunion, nous souhaitons faire intervenir une personne du District. J'en suis presque à demander de faire tout nos matches à l'extérieur. Ce que je souhaite vraiment mettre en avant, c'est que nous sommes les premières victimes de cette situation. Nous sommes désolés pour Sévenne. Il y a des jeunes qui veulent nous nuire, mais je ne sais pas pourquoi.