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Interviews

1 juin | 12h57

Karim Tlili : " On peut appeler ça une remontada"

Grand artisan du titre martégal dans la poule C de National 2, Karim Tlili nous livre son bilan de la saison qui vient de se terminer.

NATIONAL 2 N2 C FC MARTIGUES FC MARTIGUES N1 Karim Tlili

Karim, que ressens-tu quatre jours après la fin de cette saison éprouvante ?

C'est un sentiment de fierté avant tout. On pense tout de suite à ses proches, à tous les sacrifices qu'on a fait pour atteindre cet objectif avec le club.

Qu'as-tu retenu de la saison qui vient de se terminer ?

Il faut savoir qu'on réalise un début de championnat poussif avec beaucoup de matches nuls. On savait qu'il fallait du temps pour que la mayonnaise prenne dans notre effectif renouvelé à 70 %. En janvier, on s'est dit que tout était possible, comme le répétait le coach, et on a commencé à jouer tous les matches comme des finales. Finalement on termine premiers avec six points d'avance sur le second. C'est incroyable quand on voit l'écart avec le premier en février. On peut appeler ça une remontada.

Qu'est-ce qui a fait la différence dans cette seconde moitié de saison ?

Entre décembre janvier, on rattaque par une petite prépa physique qui nous fait du bien. Puis il y a eu le discours du coach, qui nous a toujours dit que nos chances d'atteindre l'objectif était réelles. On avait confiance en nos qualités mais il nous fallait juste du temps en fait.

Pour moi, la saison bascule contre le GFA Rumilly Vallieres. Avant le match, on est à 6 points de GOAL, qui jouait avant.

Y-a-t-il eu un match déclic ?

Pour moi, la saison bascule contre le GFA Rumilly Vallieres. Avant le match, on est à 6 points de GOAL, qui jouait avant. On est mené 1-0 à la mi-temps mais on apprend que GOAL a perdu, donc si on gagne, on revient à trois points avec une finale à jouer contre eux à la maison dans deux semaines.

Justement, cette finale, parlons-en. Quel dénouement !

On l'abordait dans une spirale positive tandis qu'eux restaient sur des contre-performances. Sur la physionomie du match, ils égalisent à deux reprises. Après le but du 2-2 à la 84eme minute, on se dit que c'est fini. Mais notre état d'esprit fait la différence et on arrache la victoire à la 88eme pour récupérer cette première place qu'on était sûr de ne plus lâcher jusqu'à la fin.

Ton impact sur l'équipe a été très important. Comment analyses-tu ta saison sur le plan personnel ?

Je suis très heureux de ma saison. Tout le club m'a fait confiance, du staff aux dirigeants en passant par mes coéquipiers. On m'a montré que j'avais de l'importance dans ce collectif. Dès lors, tout est beaucoup plus simple. J'ai eu la chance de marquer 9 buts et de délivrer 8 passes décisives. Ces stats démontrent que je marque autant que je passe. C'est cet altruisme que je veux retranscrire dans mon jeu : être disponible pour mes coéquipiers, tant dans les efforts offensifs que défensifs.

C'est facile de jouer au football avec Abdoul Diawara.

Ton association avec Abdoul Diawara a eu l'air de bien fonctionner.

C'est facile de jouer au football avec Abdoul. Il comprend les déplacements. Comme moi, il analyse beaucoup le comportement des autres joueurs. On s'est beaucoup fait marquer l'un et l'autre. Il termine meilleur buteur de l'équipe avec 11 réalisations et c'est mérité. Je me suis éclaté avec lui comme avec Yanis Zouaoui sur le côté gauche. Puis quand vous avez un Foued Kadir à la baguette et un Samir Belloumou qui sécurise derrière, pas grand-chose ne pouvait nous arriver.

Maintenant place au National, te projettes-tu déjà sur la saison prochaine ?

Bien sûr. Je suis en fin de contrat donc je suis en pourparlers avec les dirigeants et le directeur sportif. Mais je suis très heureux à Martigues et j'espère qu'on va continuer à viser les sommets la saison prochaine.

As-tu senti l'histoire de ce club et la ferveur du peuple martégal en cette fin de saison bouillante ?

Clairement. Je tiens à souligner l'impact des supporters. En début d'année, on avait les Supra Maritima qui nous poussait énormément, puis les Ultars les ont rejoint. Il y a eu de plus en plus de monde au stade, on sentait un élan derrière nous. Les Supras et les Ultras faisaient même les déplacements, cet engouement nous a fait nous dépasser pour aller chercher cette première place. Cette victoire, c'est la victoire de toute une ville. Ça faisait 10 ans que Martigues attendait ça. C'est une immense fierté pour nous les joueurs d'avoir redoré le blason de ce grand club. Moi je suis d'Avignon, mais cette reconnaissance me touche énormément. Quand tu discutes avec les joueurs qui ont joué en D2 avec le club, tu te sens appartenir à une histoire.

Recueilli par Simon Marachian

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