Keelan, pourriez-vous nous rappeler votre parcours ?

J’ai un parcours au Cavigal aussi. Ensuite, j'ai fait mes classes petit à petit avec Saint-Jean Beaulieu, on avait une belle équipe en U20 régional, j’ai même gratté quelques matches en National 3. Puis j’ai fait le choix de partir du côté de Carros pour faire ma première année en tant que senior. L’année dernière, je suis parti en région Centre du côté de Tours. J’avais besoin de changer de paysage et m’éloigner du quotidien niçois. Je me suis donc mis d’accord avec un club de là-haut, qui s’appelle Saint-Cyr-sur-Loire, c’est un club connu pour sa formation.

Comment s’est passée votre saison dernière en R2 à Saint-Cyr-sur-Loire ?

C’était une saison incroyable ! On avait une équipe impressionnante avec beaucoup de jeunes joueurs issus de la formation du club. C’est un super club au niveau de la formation. Nous avons terminé deuxième, nous sommes montés en R1. On a gagné la coupe du Centre Val-De-Loire et nous avons atteint le 6ème tour de Coupe de France. Sur le plan personnel, en 32 matches j’ai marqué 13 buts et distribué 12 passes décisives. Je veux rendre hommage à ce super club dans lequel je me suis épanoui toute la saison.

Quelle comparaison faites-vous entre le niveau en Ligue Méditerranée et dans le Centre ?

En réalité, c'est différent, le football est différent dans le Centre. Il y a souvent beaucoup de monde qui assistent aux matches là-bas, que ce soit en R1 ou R2 et même en district. Je dirai quand même que le niveau district est inférieur par rapport à la Côte d’Azur, mais au niveau régional, c'est identique, voire plus élevé dans la région Centre. Les terrains sont différents, ils sont en pelouse et le temps est différent aussi, il y a beaucoup d’éléments qui rentrent en compte. Là-bas, le foot est très important pour eux. Les gens se rapprochent autour du foot le week-end, c’était une très belle expérience.

Pourquoi ce choix de venir au Gazéléc ?

En partant là-haut, je voulais aussi changer de vie en plus de changer de club de foot. Ma mère habite à Tours, mais le reste de ma famille et mes amis sont à Nice, donc j’avais la volonté de me rapprocher d’eux. Le foot, c'est important dans ma vie, mais cela reste secondaire, c’est plus précieux pour moi d’être avec mes proches, de profiter au maximum d’eux.

De plus au Gazélec, je joue avec mon frère, mon ami d’enfance, mon cousin et mon père qui est aussi dans l’équipe en tant qu’adjoint. C’est le club de mon quartier dans lequel j’ai grandi. En plus de cela, le projet du club est cohérent. C’est pour tout cela que je suis revenu au Gazélec. Aujourd’hui, je suis heureux, le groupe est vraiment incroyable. Je dirai que ce n'est même pas un effectif, mais un groupe d’ami. On a l’impression que l'on se connait tous depuis 10 ans et c’est la force de ce club !

On prend du plaisir à travailler à l’entraînement et c’est le principal. Raphaël, le coach, c'est le graal sur le plan humain, c’est un aspect important, je pense dans une saison, et c’est super important pour le groupe.

Est-ce que passer de la R2 à la D3 n’est pas trop perturbant ?

Honnêtement non, tant que je suis en accord avec moi-même et d’accord avec ce que je veux retrouver dans le foot. La saison dernière était une très bonne saison, mentalement ce n’était pas facile, le niveau était très haut. Mais le plus important pour moi c’est de retrouver plus de plaisir, de ressentir moins de pression. Ici, je veux surtout jouer pour le plaisir, se prendre au sérieux sans se prendre au sérieux.

Quels sont vos objectifs cette saison ?

C’est avant tout de faire une belle saison, je veux aider au maximum le club. Ils ont fait 2 montées de D5 à D3 en 3 saisons. Ils sont sur une belle dynamique. Le but, c'est de maintenir ce niveau et continuer à avoir de belles ambitions. On ne se fixe pas réellement d’objectifs, on prend match après match. Les objectifs fixés, ce sont des question et réponse qui sont peu ternies par la vérité. On joue tous les matches pour les gagner. On n'entame pas une rencontre en visant la défaite. On reste lucide, on sait contre qui on joue et notre groupe, mais on aborde chaque rencontre avec l’état d’esprit de vainqueur. L’avancement de la saison nous dira !

Arnaud Malaterre