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25 décembre | 0h00
Kenny Herbin (O. Valence) : "Bristol voulait faire de moi la doublure de Tammy Abraham"
Kenny Herbin est l'homme en forme de l'Olympique de Valence. Mais avant d’atterrir dans la Drôme, ce grand gaillard d'1m93 a connu un parcours atypique.
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Racontez-nous votre parcours jusqu’à aujourd’hui
J’ai commencé le football dans un petit club à côté de chez moi, à Waziers, dans le nord. Je n’y suis resté qu’un an avant d’être repéré par le RC Lens, où je suis resté 5 ans. En parallèle, pendant deux saisons, j’ai intégré le pôle espoirs de Lievin aux côtés de Clément Lenglet et Benjamin Pavard. J’ai ensuite signé à Douai. Après avoir inscrit 21 buts en 7 matchs, Valenciennes est venu me chercher. J’avais alors 14 ans, et je suis resté au VAFC jusqu’à mes 19 ans, où j’ai eu la chance de côtoyer Lucas Tousart et Dayot Upamecano avec la réserve, avant d’intégrer Wasquehal qui évoluait alors en N2. Durant ma dernière année au club, je suis allé effectuer des essais en Angleterre, à Bristol City (Championship) notamment. J’avais eu l’occasion d’être associé à Tammy Abraham (ndlr : aujourd’hui titulaire à Chelsea) en pointe, c’était très fort. Et le club voulait faire de moi sa doublure en attaque. Un accord de principe avait été trouvé et je devais rejoindre l’équipe pour signer un contrat pro après ma saison avec Wasquehal, il ne nous restait que deux matches en championnat. Et lors du dernier match, je me fais les ligaments croisés. Ce qui a fait capoter l’accord avec Bristol.
Comment avez-vous rebondi après ce coup dur ?
Après une saison de remise en question et de rééducation, j’ai été séduit par le projet de Michel Estevan, alors entraîneur de l’UMS Montélimar. Le club voulait monter en N3 et me proposait de passer en complément le BPJEPS sports collectifs pour préparer mon avenir. Après ma première saison à l’UMS, j’ai reçu plusieurs propositions, notamment du GF38 mais nous ne nous sommes pas mis d’accord, je préférais aller au bout de mon diplôme et des mes deux ans de contrat à Montélimar. A l’issue de la saison dernière, j’ai choisi de signer à l’Olympique de Valence.

« Nous voulons montrer à tout le monde que nous n’avons rien à faire dans le bas de tableau en R1 »
Qu’est ce qui vous a séduit dans le projet valentinois ?
J’ai eu le coach Malik Vivant au téléphone, nous n’avons parlé que de football, c’est ce qui m’a séduit. J’ai en plus la possibilité de passer mon BPAF coach sportif et le groupe m’a tout de suite fait me sentir comme chez moi. Aujourd’hui je me sens Valentinois. C’est une équipe à visage humain, avec de super mecs. Je ne regrette pas du tout mon choix. Pour l’instant nous n’avons pas eu de chances avec les faits de jeu et les décisions arbitrales lors de nos trois premiers matches, face à Grenoble, Aix et Seyssinet. Mais sur le plan de jeu nous sommes en place, nous sommes capables de poser des problèmes à tout le monde. Il ne reste plus qu’à mettre la machine en route et les victoires s’enchaîneront.
Vous vous apprêtez à disputer un 5ème tour de Coupe de France face au FC Villefranche-Beaujolais (N1), cette compétition semble faire partie de l’ADN du club.
Le club était déjà allé loin la saison dernière en Coupe de France (ndlr : éliminé au 8ème tour par le Paris FC, pensionnaire de Ligue 2, après avoir sorti Evian Thonon Gaillard au tour précédent). Nous sommes opposés à Villefranche (N1) ce week-end, cela prouve que nous avons le potentiel pour évoluer à un plus haut niveau. Nous appréhendons ce match comme une rencontre de Coupe, avec l’intention de prendre du plaisir tout en allant chercher la victoire. C’est toujours un plus d’aller loin dans cette compétition. En plus, nous voulons montrer à tout le monde que nous n’avons rien à faire dans le bas de tableau en R1.
« Si demain je me refais les croisés, c’est comme ça »
Ressentez-vous toujours une forme d’appréhension à la suite de cette blessure ?
Je suis quelqu’un qui n’a pas forcément d’appréhension sur ces choses là. Je me dis qu’il y a toujours plus grave dans la vie. Si demain je me refais les croisés, c’est comme ça. Bien sûr cela a été un coup dur, j’étais aux portes de signer mon premier contrat pro, mais aujourd’hui je préfère relativiser. Je suis un homme heureux, j’ai mes amis, ma famille, ma femme. Je me sens bien à Valence. Beaucoup n’ont pas cette chance.
Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?
Si nous pouvons monter en N3 avec le club ce serait magnifique. Après, dans un objectif à plus long terme, pourquoi pas rebondir et retrouver le très haut niveau. Qui sait ?
Propos recueillis par Simon Marachian
Crédit : Olympique de Valence - Off
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