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Interviews

15 février | 0h00

Killian Denoual (Mikkelin Palloilijat) : "A défaut de ne pas parler la même langue, on parle le même football"

Après la signature de son premier contrat professionnel avec Mikkelin Palloilijat en Finlande, Killian Denoual revient sur son parcours qui aura démarré au Stade Rennais avant de passer par la TA Rennes, le SM Caen et Dinan Léhon FC. Le défenseur désormais âgé de 21 ans nous fait découvrir son environnement à 1500 km de la France.

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Après la signature de son premier contrat professionnel avec Mikkelin Palloilijat (7eme du championnat D2 en 2019/2020) en Finlande, Killian Denoual revient sur son parcours qui aura démarré au Stade Rennais avant de passer par la TA Rennes, le SM Caen et Dinan Léhon FC. Le défenseur désormais âgé de 21 ans nous fait découvrir son environnement à 1500 km de la France.Killian, vous venez de signer votre 1er contrat pro en Finlande, à Mikkelin Palloilijat. Comment cela s’est fait ?J’ai rejoins le pays le 14 janvier 2021. Après une saison compliquée en France, j’avais envie de partir loin et d’écrire une histoire ailleurs. Dans un second temps, c’est surtout la Covid qui est venu confirmer ce choix. Je n’avais trouvé aucune situation en France, je me suis entraîné 7 mois seul et avec des gars de Rennes et nous avons créé un groupe d’entraînement pour s’entretenir et tout le monde était le bienvenu. C’était dur car je m’entraînais en me demandant pourquoi je le faisais et rien n’arrivait. J’ai continué et en décembre, une proposition est tombée via un agent et un ancien coéquipier à moi. Un club finlandais recherchait un défenseur central. Mon profil a très vite était retenu et un essai organisé. J’y suis allé avec aucune certitude mais j’ai fais ce qui fallait là-bas. Et j’ai signé.Vous aviez notamment commencé votre carrière au Stade Rennais, un club formateur. Qu’en retenez-vous ?Le Stade Rennais était là pour accompagner mes premiers pas ils m’ont apporté dès le début mon bagage technique que j’ai encore. C’est eux qui m’ont appris comment toucher le ballon et de quelle façon. Je regrette absolument pas d’avoir commencé la bas. Et cela est fou mais quand je croise des joueurs qui étaient au stade rennais avec moi petit et bien on a tous ce bagage technique encore à 20 ou plus.Un passage ensuite par la TA Rennes, l’autre club phare de la villeLa TA Rennes, c’est la famille sans aucun doute. Mes premiers amis. C’est amateur et ça se bat avec sa propre volonté. J’en garde de très bons souvenirs et suis très reconnaissant car ils étaient là quand je n’ai pas été gardé au Stade Rennais. Puis c’est le club de mon papa.Des expériences qui vont vous ouvrir les portes du Pôle Espoirs de Ploufragran. Le haut niveau ?C’est en effet un gros tremplin ! L’épanouissement ultime et le début de toutes chose, c’est mon passage là-bas. Mes premières années de sportif à haut niveau avec des coéquipiers de qualités, des adversaires redoutables et du coaching merveilleux bien particulier. On m’a apporté une seconde éducation la bas. T’imagines, t’as 14 ans, tu joues tous les jours et tu rentre le week-end, tu rejoues avec ton club… c’est merveilleux ! Tu reçois des équipements comme jamais t’en a eu et tu joues devant des recruteurs toutes les semaines. J’ai adoré vraiment. Mais ce sont énormément de sacrifices. Ma vie n’allait pas être comme les gamins de mon âge, je l’ai vite compris.Vous poursuivez cet apprentissage au SM Caen. Un cran encore au-dessus ?C’est le monde des grands, tu rejoins des gamins aussi talentueux que toi. Ce sont tes coéquipiers et à la fois tes concurrents au contrat. Les performances individuelles sont limites plus importantes que celle collectives. Si tu n’es pas fort dans ta tête, tu te fera marcher dessus. Et il y a que toi qui peu te sortir de là, papa et maman ne sont plus là et il faut accepter toutes les difficultés qu’on rencontre. Les sacrifices sont beaucoup plus élevés. Tu rates des événements pour tes matchs, des vacances pour ta prépa. C’est un autre monde.Vous n’en retenez que du positif ?Je retiens une bonne formation avec de l’apprentissage à chaque niveau car tu joues les meilleurs équipes française de ton âge à chaque fois. Dans cette formation il y a des blessures, des échecs et de la réussite qu’elle soit personnel ou collective. Puis je retiens surtout une dernière année dans le monde adulte et très professionnel avec cette chance de toucher le monde pro mais malheureusement pas d’y rentrer. Tous s’est passé très vite cette année là et la déception à la fin est présente mais absolument pas une once d’abandon au contraire j’étais revanchard et curieux de voir ce qui allait m’attendre.Des jeunes non conservés en centre de formation, il y en a des dizaines. Comment l’avez vous surmonté ?Grâce au goût du travail et ma volonté à vouloir constamment progresser et être meilleur à chaque instant… sans oublier la passion bien évidemment ! Mon début d’année 2020 a été vraiment catastrophique, j’ai eu pas mal de problème perso et mon envie et abnégation, ça part d’une promesse que j’ai faite à quelqu’un qui n’est plus là aujourd’hui…C’est finalement à Dinan Léhon que vous allez rebondir après le Stade Malherbe de Caen… ou pas !C’est un nouveau football senior, celui des adultes, le vice et l’expérience. Un mélange de tout ! Une club très familial avec des personnes qui y sont très attachées, ce qui est beau je trouve. Pour ma part, ce fut une année compliqué sur le plan sportif comme humain.Vous allez donc vous exporter à 1500 kilomètres, en Finlande. Quel a été votre sentiment à votre arrivée ?C’est marrant parce que quand j’arrive ici, je me dis que je suis très heureux d’être passé par Caen. Tu retrouves (enfin) du haut niveau et à défaut de ne pas parler la même langue, on parle le même football. A ce moment, je me remémore tous ce que j’ai vu durant ma formation et la fine expérience avec le groupe professionnel. Et c’est ce qui a fait la différence ; j’ai appliqué ce que j’ai appris.Quelles différences feriez-vous avec le football pratiqué chez nous ?En France, il y a plus d’agressivité dans le jeu. Ici, ils se basent beaucoup sur la possession en mettant énormément d’intensité. Ca me fait penser à une réserve pro qui joue les premiers rôles.Et concernant les installations, comment les caractériseriez-vous ?Elles sont bonnes ! Les terrains sont superbes et bien entretenus pour le championnat qui se joue de avril à octobre avec une grosse période hivernale où on joue dans des dômes. La salle de gym est superbe, il y a des trucs de fou !Les salaires sont ils semblables à ceux de l’Hexagone ?Les clubs mettent les moyens surtout pour le confort des joueurs mais pas dans les équipements ou autre. Donc je dirais en dessous du SMIC car ils prennent en charge les appartements, la nourriture, les transports (avion notamment), crampons, salle, kiné… tout ça est pris en compte ! D’ailleurs, petite anecdote, l’appartement est fourni avec un sauna, c’est un peu comme une baignoire pour eux ! (rires)Justement, y a t’il beaucoup d’étrangers qui rejoignent l’aventure ?Dans l’effectif, on est trois, quatre mais je dirais que c’est la même chose pour tous les clubs en moyenne. On joue à Helsinki tous les week-ends, environ à 2 heures de la où on se trouve. Mais deux heures, ce n’est « rien » pour eux !Un dernier mot concernant vos ambitions, en Finlande ou ailleurs ?L’objectif est de m’imposer et de gravir les échelons ici. Si je réussis à jouer au haut niveau et à réaliser de bonnes choses en Finlande, j’aurai certainement une visibilité sur l’Europe…Killian Denoual (51,43′)☟ CONTINUEZ VOTRE LECTURE ☟ Killian Denoual (ex Rennes, TA, Dinan) signe son 1er contrat pro’ en Finlande

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