Enfant de Vallauris, Nabil Boudi est aujourd'hui le capitaine du Stade de
Vallauris. Ancien attaquant de Mougins, Cannet Rocheville et de l'AS
Cannes, le désormais milieu relayeur se plonge dans ses souvenirs et livre
des anecdotes insoupçonnées.Nabil, depuis quand jouez-vous au foot ?Depuis que j’ai arrêté le karaté, à l’âge de 6 ans. Le football, au début
c’était pour sortir du quartier, avec une activité de plein air. Les
parents ne nous ont pas laissé le choix (Nabil a un frère). Ils nous ont
envoyé faire un stage de football à l’étranger. Ce dont je me souviens,
c’est que j’ai marqué en finale alors que je ne mettais pas un pied devant
l’autre (rires). Après, j’ai fait le tour du terrain, c’était mon premier
but en tant que joueur, mon premier contact avec le ballon. C’est à ce
moment que je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à faire.Quels sont vos clubs de cœur ? Pourquoi ?Naturellement, c’est le Stade de Vallauris, le club de ma ville, là où je
suis né et j’ai grandi. C’est le club du 06 après l’AS Cannes et l’OGC Nice
qui a évolué au plus haut niveau. (Le club de Vallauris a évolué en
National dans les années 1990 et aurait pu devenir professionnel (D2) s’il
n’y avait pas eu des problèmes administratifs, ndlr.) Le Stade de Vallauris
aussi pour la ferveur des supporters, pour tout ce que le football
représente. Et le FC Mougins : j’y ai joué pendant des années (7 saisons). Des
souvenirs gravés à vie, un stade que j’aimais beaucoup. Avec un président
exceptionnel, Henri Faro, humainement irréprochable, passionné par le
football et qui avec moi a été particulièrement bienveillant. C’est aussi
pour ça que j’en garde un bon souvenir.Quel est votre meilleur souvenir sur les pelouses ?Il y en a deux. Saison 2012-2013, on est en phb, on joue la montée, En fin
de saison, on recoit Pégomas, le leader. 85e minute, le coach me demande
d’aller au second poteau et moi je vais au premier… Et sur un centre de
Faeli, je mets une tête près du poteau, imparable, et on valide la montée
en pha. En plus, ça doit être un des seuls buts de la tête de ma vie.Le deuxième souvenir, c’est avec Cannet Rocheville (DH, saison 2010-2011)
contre l’Olympique de Marseille, entraîné par Franck Passi. Et à la fin du
match, il vient me dire « vous êtes le meilleur joueur que j’ai affronté
cette année ». Ça fait énormément plaisir surtout quand on voit la carrière
d’entraîneur qu’il a. Après je dois enchaîner la saison suivante, mais j’ai
une blessure qui m’éloigne des terrains un an et demi. Ça a cassé la
dynamique…Justement, le moins bon souvenir, est-ce cette blessure?Effectivement, c’est à ce moment là où je suis au top physiquement,
techniquement… Des clubs prestigieux comme le RC Grasse m’approchent. Je me
fais opérer à l’hôpital sportif de Monaco de cette blessure à la hanche
(trop technique à détailler).Avez-vous un rituel avant chaque match ?J’arrive en retard à chaque match. D’ailleurs, la dernière fois, Nordine
Aissaoui (le coach) m’a mis sur le banc.Quel est votre geste technique préféré ?Feinte de corps à droite et je pousse la balle du pied gauche (Nabil est
droitier)Quelle relation avez-vous avec les arbitres ?Je suis insupportable mais je n’ai jamais pris de carton rouge de ma
carrière. Toujours à la limite, toujours en train de discuter. En général,
ils ne veulent plus trop me parler à la fin du match !Nabil Boudi en tant qu’arbitre, ça donnerait quoi ?Il n’y a pas faute, jouez ! Je sifflerais le minimum de faute.Avez-vous un surnom ?Maître, par rapport à ma profession. Je suis avocat.Votre joueur préféré dans le 06 ?Marouen Ben Hamida (Stade de Vallauris) : il joue 9 et demi, très bon dans
les remises, il utilise très bien son corps, bon jeu dos au but.Un joueur avec qui vous auriez aimé joué ?Karim Benzema, il représente toutes les qualités que dois posséder un
attaquant moderne. Intelligence avec et sans ballon, altruiste devenu
finisseur, qualités de prise de balle et de technique de balle pure.Le meilleur coéquipier avec qui vous avez joué ?Nordine Aissaoui, aujourd’hui mon coach, on a évolué à Mougins, il m’a le
plus impressionné notamment pour ses feintes de frappe, il fait toujours
les mêmes mais elles marchent à chaque fois.Le meilleur entraîneur que vous avez côtoyé ?Sébastien Desabre, il m’a fait venir au Cannet Rocheville. Au bout de deux
semaines, je me suis dit que c’était impossible qu’il reste en amateur. Et
la preuve, deux mois après, il devenait l’entraîneur de l’ASEC Mimosas
(Abidjan) et il remportait le championnat ivoirien.Complétez la phrase. Pour moi, Actufoot c’est…Le compagnon le plus cher du foot amateur dans le 06 !