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27 octobre | 0h00
La fabuleuse trajectoire de Florent Indalecio passé pro à Newcastle à 23 ans
Actufoot a rencontré Florent Indalecio sur ses terres de Saint-Etienne.
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"Je bosse dur, je n'ai pas de limites". Florent Indalecio n'a jamais mis ses rêves de percer dans le football à la poubelle. Même lorsqu'il a décidé de faire 15 000 kilomètres direction l'Australie l'an passé, où il gagnait sa vie comme maçon le jour et en tant que footballeur de cinquième division le soir, au Fraser Park FC, club fondé par des immigrés portugais en 1960 à Sydney. Une expérience enrichissante qui a dû tourner court lorsque le Stéphanois a été contraint de rentrer en France à cause de la crise sanitaire. Pas décidé à se laisser abattre, l'ami proche du Magpie Allan Saint-Maximin, rencontré au centre de formation des Verts, parvient à obtenir une période d'essai chez les pensionnaires de Saint-James Park, mi-août. L'invitation est là, le reste lui appartient. "Allan (Saint-Maximin) a parlé de moi en bien au club. Il a pris un risque parce que si j'avais été nul ou si j'avais eu un mauvais comportement, ça aurait été négatif pour lui. Je lui ai clairement dit que je n'étais pas là pour me la raconter parce que je fais des essais à Newcastle. Je suis un bon joueur mais ça se joue aussi dans la tête à ce moment-là", raconte le milieu de terrain offensif, qui s'était entraîné durement de son côté puis avec un préparateur physique personnel avant d'arriver en Angleterre.
Il jouait encore au niveau régional en 2018/2019
Viré du Lycée Sport Etudes de Tezenas, établissement scolaire partenaire de l'ASSE, puis écarté dans la foulée par le centre de formation forézien, où il était considéré comme un élément prometteur, Florent Indalecio fait aujourd'hui le constat qu'il n'était pas prêt à suivre une progression linéaire à l'époque. J'étais un très bon joueur mais j'étais immature. J'ai aussi eu des problèmes importants dans ma jeunesse qui ont eu des répercussions sur moi. J'ai forgé mon mental entre mes 18 et 23 ans en partant seul aux Etats-Unis puis en Australie. Je ne parlais pas un mot d'anglais et les gens me répondaient comme à une merde (sic) au début. J'ai encaissé mais avant tout ça, je n'avais pas la dalle", se remémore avec franchise celui qui portait, avant de partir vivre en Australie, les maillots de Saint-Chamond (DHR) ou Hauts Lyonnais (DH) en région Rhône-Alpes.
Steve Bruce, le manager des Magpies, veut lui donner une chance
Ses aptitudes de footballeur montrées durant quatre semaines sur les installations des Toons et son excellente mentalité auront convaincu Newcastle de lui faire signer un contrat professionnel jusqu'au mois de juin prochain. Un timing jugé suffisant pour le voir à l'œuvre selon le quadruple champion d'Angleterre . Je suis bien rentré dans la cohésion du groupe. Même en essai, si tu es un joueur un peu timide et pas très bon sur le terrain sur le terrain, les gens ne vont pas venir toi. Si tu fais de bonnes choses, c'est plus simple. Je m'entends bien avec tout le monde ici", explique le Français, qui avait suscité, dès ses premiers pas en Angleterre, l'intérêt de ses coéquipiers et des médias locaux anglais après la parution d'une vidéo où il s'illustrait par un but en ciseau acrobatique à l'entraînement. Une séquence relayée par Allan Saint-Maximim (voir ci-dessous) et qui avait fait le buzz. Questionné sur la signature du Français, Steve Bruce, le manager du 14e de Premier League, a assuré que le nouveau venu méritait une chance d'être observé sur la durée. "Il est venu pour un essai avec Allan (Saint-Maximin) pendant l’été. L'Académie l'a eu pendant les six dernières semaines. Il a quelque chose. Quant à savoir s’il sera assez bon pour jouer pour Newcastle, nous verrons comment il se développera. Nous lui donnerons une chance. Il a un pedigree décent. Cela aide certainement Allan car c’est son ami. Mais ne vous y trompez pas, nous ne l’avons pas seulement signé parce qu’ils sont proches. Il a du talent, sinon il ne serait pas venu".
Un premier match officiel disputé avec les U23
Si l'historique club anglais, fondé en 1892 et réputé pour ses fans au soutien inconditionnel n'a pas encore présenté officiellement Florent Indalecio, ce dernier a déjà effectué ses débuts en match officiel, avec les U23 du club. Entré en jeu dès la 24e minute sur l'aile droite après la blessure d'un coéquipier contre West Bromwich, le milieu offensif estime avoir montré de bonnes choses pour ses débuts. "C'était un match serré. On a eu la possession mais on s'est fait prendre en contre. Je suis entré en position d'ailier droit et j'ai essayé de donner le maximum sur le terrain. Mes postes préférentiels sont en numéro 8 et 10 mais peu importe où le coach aura besoin que je joue, ce sera à moi de faire mes preuves. Je sais qu'ils vont me donner ma chance."
Chez les espoirs des Toons, l'ancien joueur du centre de formation de Saint-Etienne peut compter sur Ludwig Francillette, lui aussi arrivé chez les Magpies au détour d'un parcours atypique. Ce défenseur français au gabarit impressionnant (1m93) a été recruté en Régional 1 en 2019 et est désormais le capitaine des U23. Un soutien de taille pour la dernière recrue des Magpies. "Ludwig est Français, on parle beaucoup, plus qu'avec les autres forcément. C'est le capitaine de l'équipe, il peut prétendre à jouer au haut niveau. Je suis plus vieux que lui de deux ans mais on doit être là pour s'aider tous les deux".
A lire aussi : Ludwig Francillette, de la R1 à Newcastle
Avant de rêver d'une place sur la même ligne d'attaque que son acolyte Saint-Maximin en équipe première, contre Liverpool, Chelsea ou Manchester United, le Français sait qu'il va falloir enchaîner les grosses performances dans le groupe espoir du club anglais. Je n'ai pas signé un contrat à Newcastle pour me tourner les pouces et encaisser de l'argent, je veux travailler dur et progresser pour faire une carrière. Regardez d'où sont partis N'Golo Kanté et Edouard Mendy et où ils sont maintenant (Ndlr : à Chelsea). En football comme dans le vie, rien n'est impossible si tu travailles dur." Une mentalité qui réussit plutôt bien jusqu'ici à Florent Indalecio, déjà prêt à enfoncer de nouvelles portes pour poursuivre son rêve.
Thomas Gucciardi, à Saint-Etienne
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