12 janvier | 18h00
La fin de Tunisie-Mali, une mascarade dont la CAN n'avait pas besoin
Retour sur la fin de match invraisemblable entre la Tunisie et le Mali en Coupe d'Afrique des Nations.
Une honte, une mascarade, appelez ça comme vous voulez. La fin de Tunisie-Mali dans le groupe F va causer beaucoup de tort à cette CAN 2022 déjà si controversée et au football africain dans son ensemble. C'est une certitude et le responsable n'a pas besoin de faire l'objet d'une longue enquête pour être désigné. Cet homme, c'est l'arbitre zambien Janny Sikazwe (42 ans).
La grande question que tout le monde se pose depuis tout à l'heure, non sans avoir quelques idées qui fulminent derrière la tête, pourrait couramment s'intituler : "Mais pourquoi il a sifflé la fin du match à la 85e minute ? Puis une deuxième fois avant le temps additionnel ?" Si le mystère est total pour l'instant, de sérieuses interrogations ont commencé à germer sur les intentions du Zambien pas aidé par son pedigree. Accusé de corruption par le comité de Discipline de la CAF en 2018, il pourrait ne pas en être à son coup d'essai. Un raccourci facile mais pas impossible au vu des faits.
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) January 12, 2022
🇹🇳🇲🇱 Fin de match polémique entre la Tunisie et le Mali !#TUNMLI pic.twitter.com/gAjE4iRvbz
Ses décisions ont tout de même de quoi laisser perplexe. N'y avait-il pas meilleur moyen d'attirer l'attention et des suspicions sur lui qu'en prenant ces décisions désastreuses ? S'il voulait à tout prix (sans faire de jeu de mots) faire gagner le Mali qui était par ailleurs dans un bon jour, ne pouvait-il pas prendre le risque de faire jouer trois ou quatre minutes de temps additionnel en espérant que les choses se passent bien, tout simplement ? Etrange. Comme le pénalty non accordé quelques minutes plus tôt aux coéquipiers de Wahbi Khazri. Sans la VAR, il n'aurait jamais été sifflé. Et raté, du coup.
Alors oui, le match devait reprendre sous l'égide du 4e arbitre. Mais le risque que l'une voire les deux équipes refusent était facilement lisible avec un peu de recul. En France, dans un autre contexte, on a récemment eu affaire à une équipe qui ne souhaitait pas revenir sur le terrain quand l'autre se tenait prête à reprendre. On peut aisément comprendre la décision des Aigles de Carthage, à la limite de s'incliner, de ne pas terminer la partie après avoir été coupés dans leur élan et complètement déconnectés du rendez-vous. "Les joueurs prenaient des bains froids avant qu'on ne les rappelle sur le terrain. Je suis entraineur depuis longtemps et je n'avais jamais vu ça !", a réagi le sélectionneur tunisien Mondher Kebaier, qui espérait au moins sept ou huit minutes de temps additionnel au vu des arrêts de jeu.
Désormais, la CAF va devoir gérer ce scandale, ce "sketch" comme l'a surnommé Mohamed Sissoko sur le plateau de BeIn Sports. Les Tunisiens pourraient avoir match perdu sur tapis vert pour ne pas s'être présentés la seconde fois. Quant à Janny Sikazwe, qu'une rumeur évoque troublé par un souci de santé, espérons que lumière sera faite sur ses agissements. Le mieux serait toujours qu'il ait l'opportunité de s'exprimer publiquement. Après tout, soyons fous.
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