A l'image de l'été précédent, lorsqu'elle effectuait ses grands débuts en National 3 après deux montées consécutives, la Saint-Pierre Milizac se retrouve actuellement confrontée à quelques problématiques. Depuis l'année dernière, certains d'entre elles, déjà présentes, se sont même accentuées. Entre la situation sanitaire qui ne s'est que peu améliorée, le manque de rythme pour les joueurs, et le fait qu'il s'agisse "d'un petit club au bout du Finistère" dont l'équipe réserve évolue quatre échelons en dessous, c'est peu dire que la SP Milizac aborde une saison pleine d'embuches.

S'adapter, encore et toujours

Pour autant, l'entraîneur du groupe N3 préfère voir le verre à moitié plein. Car contrairement à certains de leurs concurrents, lors des deux premières trimestres de l'année, Yohann Boulic et son staff sont parvenus à garder leurs joueurs mobilisés. "Par divers stratagèmes, comme par exemple la planification des entraînements à des horaires différents, parfois tôt le matin, on a toujours su s'adapter", se félicite l'entraîneur.

Au terme d'une saison quasi blanche, cet aspect fut pour le moins bien venu. Reste que, malgré leurs efforts, les dirigeants et le staff technique de la formation finistérienne devaient composer avec quelques "cailloux dans la chaussure". Pour le recrutement, par exemple, ce ne fut pas chose aisée. "Au Nord c'est la mer, à l'Ouest c'est la mer et au Sud c'est la mer, image avec pragmatisme Yohann Boulic. Donc pour recruter, on ne peut se tourner que vers l'Est. Ajoutez à cela le fait que l'équipe B évolue au niveau D1, et vous comprendrez qu'il n'est pas toujours évident de convaincre des joueurs."

L'espoir d'une saison pleine

Qu'importe, les Jaune et Bleu ne dérogent pas de leur ligne de conduite et de leurs objectifs : avec modestie, l'ambition sera de se sauver en National 3 le plus rapidement possible. "On fera ensuite les comptes d'ici le mois de février et on verra où on se positionne", prévient Yohann Boulic, qui débutera sa sixième saison avec le club du Finistère. A cela s'ajoute un véritable projet club que les dirigeants espèrent développer durant les prochaines saisons. L'écart entre les deux équipes (N3 et D1) devra notamment être réduit, et le secteur de la formation développé.

"Cela nous permettra de rattraper un certain retard que l'on a sur nos concurrents", estime l'entraîneur. Mais d'ici là, d'autres sources de satisfaction pourraient intervenir : "Si on arrive à disputer la saison jusqu'à son terme, c'est que l'on sera dans la bonne lignée face à l'épidémie." Et ça, ce n'est pas négligeable.