Interrogé sur son ressenti concernant le début de saison, Toni Ribeiro est lucide. « Il va falloir que l’on prenne conscience que l’on joue en D3, vu que l’on vient de monter. Les équipes face à nous ont une solidité et une combativité à toute épreuve sur 90 minutes. Il va falloir élever notre niveau pour aller chercher nos premiers points », a-t-il déclaré. Cette adaptation au niveau national semble être le principal défi pour l'équipe monégasque, habituée jusqu’ici aux compétitions régionales. Le passage à un championnat où la compétition est plus intense et structurée demande à la fois une montée en puissance technique et une solidité mentale.

Une préparation physique retardée

L'entraîneur revient également sur la préparation estivale qui a été loin d’être idéale. « Nous avons recruté pour renforcer notre effectif, il va falloir que la mayonnaise prenne et que l’on construise notre identité de jeu. Au niveau de la préparation physique, nous n’avons pas eu de préparateur physique cet été, il n’est arrivé qu’en septembre », explique-t-il.

Ce manque de préparation physique structurée a impacté les premières performances de l'équipe. Alors que l’AS Monaco Féminin est encore en phase de construction, les joueuses doivent redoubler d’efforts pour rattraper ce retard. Cependant, l'entraîneur garde espoir : « Les joueuses en sont conscientes et elles savent qu’il faudra mettre les bouchées doubles pour réussir à gagner nos premiers matchs. »

Deux premières rencontres compliquées malgré de la volonté

Les deux premières rencontres de la saison ont donné des indications précieuses pour Ribeiro. « Le problème de nos premiers matchs, en plus des circonstances exceptionnelles lors d’un match dans lequel nous avons évolué à 10, c’est qu’il nous manque de la fluidité dans notre jeu et de l’efficacité devant le but, malgré de bonnes situations », analyse-t-il.
Le manque de régularité individuelle et la difficulté à concrétiser les occasions sont autant de points à améliorer pour l’AS Monaco. Cependant, le coach se montre satisfait du caractère de ses joueuses : « Notre point fort, c’est notre humilité de travail, les filles ne lâchent rien sur le terrain. »

Un objectif clair : le maintien

L’objectif principal de la saison est simple pour Toni Ribeiro : le maintien en D3. « Nous sommes habitués à jouer en niveau régional. Cette saison, les clubs face à nous sont structurés autant dans l’organigramme de leur club que dans leurs structures. »
Le coach admet que l’AS Monaco Féminin est encore en phase de structuration à plusieurs niveaux, mais il reste optimiste quant à l’avenir. « Il faut que l’on rectifie le tir pour l’avenir », affirme-t-il, déterminé à améliorer l'organisation du club à long terme.

Le début de saison de l'AS Monaco Football Féminin est certes difficile, mais l'entraîneur monégasque reste confiant quant à la capacité de son équipe à s’adapter aux exigences de la D3. Si le travail collectif et l’intégration des nouvelles recrues se poursuivent dans la bonne direction, les premiers points ne devraient pas tarder à arriver. L'objectif de maintien reste réalisable, à condition de continuer à progresser sur le terrain et en dehors.

Arnaud Malaterre