"On ne voulait pas s’asseoir sur notre ADN", tranche d’emblée Serge Obré, directeur sportif du Burel FC. Cette déclaration résonne comme un coup de sifflet final aux rumeurs d’une rupture avec l’OM. Pour le club marseillais, il ne s’agit pas d’un divorce mais d’une stratégie cohérente pour protéger ses jeunes joueurs. Depuis plusieurs années, l’OM tente d’attirer les pépites du Burel dès leur plus jeune âge, parfois avant 14 ans. Une pratique jugée précipitée par les dirigeants du Burel, qui souhaitent voir leurs joueurs grandir dans un environnement stabilisé avant d’intégrer un centre de formation professionnel. "Si on nous prend les fruits avant qu’ils soient mûrs, cela va à l’encontre de nos intérêts", regrette Obré.

L’OGC Nice un allié inattendu

Face à cette divergence avec l’OM, l’OGC Nice s’est imposé comme une alternative naturelle. En raison de la distance géographique, le club azuréen ne peut enrôler ces jeunes talents trop tôt. Un équilibre qui a pesé dans la balance pour le Burel FC. "On a d’un côté un club qui a tout fait pour nous perdre : l’OM. Et de l’autre, un club qui nous désire et a tout fait pour nous avoir : l’OGC Nice", lance Serge Obré. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le Burel FC n’a pas renié son attachement à la cité phocéenne. "On a trouvé plus de Marseillais à Nice qu'à l’OM !" souligne Obré, faisant référence à la présence de figures marseillaises au sein du club niçois, comme Stéphane François et Julien Sablé.

Un partenariat ancré dans la formation

Malgré cette nouvelle collaboration, le Burel FC reste un acteur incontournable de la formation marseillaise. Actuellement, 15 de ses joueurs évoluent au centre de formation de l’OM, faisant du Burel l’un des principaux pourvoyeurs de talents du club olympien. En tout, 42 de ses anciens joueurs ont rejoint des centres de formation professionnels, témoignant de la qualité de son travail de détection et de formation. La signature de ce partenariat avec l’OGC Nice jusqu’en 2028 marque ainsi une nouvelle étape dans la structuration du club. Entre pragmatisme et passion, le Burel FC continue de travailler, sans renier son amour pour Marseille. Et comme sur le rectangle vert, le plus important reste de faire briller les talents, quel que soit le maillot.

Tom Perquis