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9 février | 10h54

Le dernier OM-Nice en Coupe de France (4-5) revu par deux acteurs de 2014

A quelques heures d'un Nice-OM possiblement électrique (21h15), Alexy Bosetti (ex-Nice) et Kassim Abdallah (ex-OM) ont ravivé les bouillants souvenirs de 2014, qui avait vu les Aiglons s'imposer (5-4) au Vélodrome dans un match fou et dénué de sens.

OM Alexy Bosetti COUPE DE FRANCE OGCN KASSIM ABDALLAH

Il ne reste pas grand monde, huit ans après, du 16e de Coupe de France complètement fou entre l'OM et Nice au Stade Vélodrome, le dernier en date dans la compétition entre les clubs du sud avant celui, très attendu, de ce mercredi 9 février. Reste un homme, Steve Mandanda, qui pourrait même débuter si Jorge Sampaoli se décidait à dépoussiérer le meuble mais surtout un score, 5-4, resté gravé dans les mémoires des vainqueurs comme des vaincus. Contacté pour revenir sur cette partie qui sentait le soufre à plein nez, José Anigo, l'entraîneur marseillais de l'époque, n'a d'ailleurs pas souhaité répondre favorablement à nos sollicitations mais on peut imaginer, au vu des propos qu'il avait tenus à chaud le 21 janvier 2014, que ce match ne figure pas dans le panthéon de ses meilleurs souvenirs en carrière. "Ce n’est pas un coup de massue, mais une déception, il y a eu des défaillances individuelles trop grosses. J’attends de mes joueurs qu’ils se comportent comme des hommes et pas comme des enfants, comme ce soir, dans ce genre de match", avait-il lâché en zone mixte. On aurait aimé avoir son ressenti huit ans plus tard.

Les "enfants" dont il parlait ce soir-là, on les pensait dans le camp des Aiglons au coup d'envoi. Privé de 5-6 titulaires durant plusieurs semaines à cette époque, Claude Puel avait dû composer une équipe dont la moyenne d'âge atteignait seulement 23 ans. Alexy Bosetti faisait partie de la bande aux côtés des Neal Maupay, Nampalys Mendy ou encore Jordan Amavi. "C'est le match le plus fou de ma carrière, ça partait dans tous les sens. Un derby comme on les aime, se remémore le sourire aux lèvres le footballeur âgé aujourd'hui de 28 ans. L'ancien Niçois, qui porte aujourd'hui les couleurs d'Annecy en National se rappelle que c'est allé vraiment très vite avec plusieurs buts coup sur coup. À la 5e minute, il y avait déjà 1-1." S'il n'oublie pas la qualification ramenée du Vélodrome, son but et sa célébration provocatrice devant les supporters marseillais qui lui avait valu un match de suspension, il ne manque pas de souligner, aussi le "golazo" signé du Marseillais André-Pierre Gignac, "qui avait claqué un retourné" pour le moins sensationnel.

Auteur du centre décisif pour l'ex avant-centre marseillais, Kassim Abdallah se souvient parfaitement de cette action, qu'il a revue il n'y a pas si longtemps d'ailleurs. "André Ayew fait une transversale sur le côté droit et moi, je centre en première intention car la balle arrive assez vite et je n'ai pas le temps de la contrôler. Dédé (Gignac) s'envole et met un ciseau magnifique. Je pense qu'il aurait été encore plus beau si ça avait été celui qui nous avait propulsés vers le tour suivant", concède cependant le latéral droit de 34 ans désormais au Marignane-Gignac FC (N2) pour qui cette rencontre reste malgré tout un souvenir douloureux. On avait mal commencé le match. Si je me souviens bien, on était menés rapidement et ensuite, on a pris des buts à la volée. Pour ceux qui ont regardé, ça devait être excitant de voir des équipes qui prenaient des risques et profitaient des espaces. C'était une grosse bataille et je pense que ça a donné un beau match au final. Mais pour nous, ça reste une blessure car on a perdu à la maison en prenant cinq buts."

Je ne peux pas me faire à l'idée que les joueurs ne vont pas se transcender dans un stade en fusion

Alexy Bosetti, sur la motivation des Aiglons avant de jouer l'OM mercredi à l'Allianz

Peut-on envisager un scénario aussi spectaculaire qu'en 2014, entre un OM qui vient de balayer Angers (5-2) avec un Milik retrouvé et une formation niçoise revancharde après son non-match contre Clermont ? "Un 16e de finale et un quart, ce n'est pas la même chose", tempère Bosetti. J'espère voir un match aussi spectaculaire mais l'enjeu de la rencontre est trop important pour que les équipes se découvrent autant que lors du 5-4. On ne sait jamais, peut-être que le match peut se débrider en deux minutes", ajoute-t-il toutefois. Supporter et suiveur régulier de son ancien club dont il a porté avec fierté les couleurs entre 2012 et 2014, le Comorien sera lui aussi devant sa télé. "Ces temps-ci, l'OM fait vraiment plaisir avec un jeu séduisant, beau à voir à jouer. On a un bel Olympique de Marseille. Il y a des buts, de l'animation offensive et ça défend plutôt bien. L'équipe a perdu des matches parce qu'elle était un peu essoufflée mais avec les retours de la CAN (Gueye et Dieng sacrés avec le Sénéga, ndlr), ça va mieux se passer", juge Abdallah qui espère voir l'OM "faire un gros match à Nice." Bosetti ne s'attend à rien d'autre qu'une grosse prestation des Rouge et Noir à l'Allianz Riviera. "À Nice, je trouve qu'ils manquaient ces émotions lors des dernières années. Là, on a la chance de recevoir l'OM pour un quart de finale et je ne peux pas me faire à l'idée que les joueurs ne vont pas se transcender dans un stade en fusion." Espérons que le volcan niçois ne débordera pas trop quand même.

Thomas Gucciardi avec Ethan Raccah

La feuille de match du 21 janvier 2014
Coupe de France - 16es de finale

Marseille - Nice : 4-5
Buts :
Gignac (3e, 58e), Thauvin (24e), Diawara (93+3e) / Bosetti (5e), Maupay (18e), Diawara (45+2e csc), Brüls (51e sp), Abriel (88e).
Les compositions
OM : Mandanda (cap) - B.Mendy, Diawara, Nkoulou, Abdallah - Romao, Cheyrou, Imbula, Valbuena - Thauvin, Gignac.
OGCN : Hassen - Amavi, Kolodziejczak, Gomis, Palun - Mendy, Abriel (cap), Brüls, Bruins, Bosetti, Maupay.

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