Interrogé sur le tirage au sort qui les a désignés face à une équipe de National 2, Logan Martin, l’un des joueurs clés du ROS Menton, a exprimé son enthousiasme : « Tout le monde était content. C’est toujours motivant de jouer contre une équipe mieux classée. Cela met un défi pour l’équipe et nous poussera à travailler encore plus dur pour notre championnat. On est impatient de jouer dimanche. ». Ce sentiment d’excitation est partagé par tout le groupe.

Selon Martin, l’approche pour ce match ne diffère pas des autres rencontres, malgré la différence de niveau : « Il nous a dit de surtout nous faire confiance, de jouer notre jeu. On a un super groupe cette année, on s’entend super bien, et le plus important c’est de se faire plaisir. Cela reste la Coupe de France, tout peut se passer. » Pour lui, la Coupe de France représente bien plus qu'un simple match de football : c'est un moment privilégié pour renforcer les liens dans l’équipe, notamment avec les nouveaux arrivants : « C’est un moyen de partager des moments avec le groupe, cela permet de renforcer les liens, surtout avec les nouveaux joueurs. Cela reste une bonne expérience, on joue au football pour vivre ce genre de moment. »

L’aspect émotionnel jouera également un rôle crucial : « C’est toujours plaisant de jouer un match comme ça, devant la famille et les amis. On est plusieurs à être revenus à ce niveau pour partager des moments comme ça. »

Stéphane Peragnoli, le coach du ROS Menton, a accueilli le tirage avec un mélange d’enthousiasme et de réalisme : « Tirer une National 2, avec cinq divisions d'écart, c'est à la fois exaltant et inquiétant. Se faire sortir par une équipe à notre portée serait frustrant, mais tenter l'exploit contre une telle équipe, c'est bien plus passionnant. » Le discours du coach à ses joueurs repose sur leur expérience et leur maturité. Avec une moyenne d’âge proche de 30 ans et un groupe comprenant plusieurs pères de famille, il sait que ses joueurs sont préparés mentalement : « Ils savent déjà ce qu'ils doivent faire et comment le faire. La question est de savoir s’ils réussiront à se mettre au niveau de notre adversaire et, si oui, pendant combien de temps. » Pour lui, la clé du match réside dans la capacité de ses joueurs à rester calmes sous pression : « La recette miracle n'est pas au bout de leurs pieds. Le secret, c'est de rester calme en tout temps. La tête froide et le cœur bouillant. Ils l'ont compris et savent le faire. »

Un soutien attendu des supporters

Peragnoli sait également que le soutien du public sera un facteur important dimanche : « Il y aura du monde au stade. Le contraire serait décevant au vu de l'affiche proposée. L'expérience et la maturité de mes joueurs nous mettront à l'abri d'une charge émotionnelle trop forte. ». Logan Martin partage cet avis : « Il faut prendre le match comme tous les autres, mais il faut surtout qu'on prenne du plaisir. Cela reste du football. »

Un rêve d'exploit

Bien que conscient de la difficulté de la tâche, Peragnoli n’exclut pas l'idée d'un exploit : « Il ne nous est pas interdit de rêver. Sortir une N2 à ce stade de la compétition, d'autres l'ont déjà fait. Tout ira plus vite, les contacts seront plus rugueux, les duels plus âpres, et les erreurs se paieront cash. À nous de nous sublimer et de hisser notre niveau de jeu. Nous pouvons le faire. » Cette rencontre sera également l’occasion pour certains joueurs de revivre des souvenirs marquants. Loris Bovari, le gardien du ROS Menton, a déjà disputé un 32ème de finale et l’équipe s’est promis de lui offrir une nouvelle aventure en Coupe : « On s'est promis de lui offrir un 16ème de finale. »

Le ROS Menton s'apprête à vivre un moment historique ce dimanche. Face à une équipe de Fréjus Saint-Raphaël bien mieux classée, le défi sera immense, mais l'envie de créer l'exploit est bien présente. Pour les joueurs, c’est une opportunité unique de se mesurer à des adversaires d’un autre calibre, tout en renforçant les liens au sein du groupe. Quoi qu’il arrive sur le terrain, l’équipe de Stéphane Peragnoli a déjà réussi son pari : celui de transformer ce match en un moment inoubliable pour tout le club et ses supporters.

Arnaud Malaterre