C'était peut-être le match à ne pas manquer. Battu à domicile par un concurrent pour le maintien, Troyes (0-2), Bordeaux a laissé passer une bonne occasion de se donner un peu d'air et de reprendre confiance pour le sprint final qui s'annonce bouillant. Après la rencontre, Josuha Guilavogui n'a pas mâché ses mots pour re-motiver ses troupes, 20es de Ligue 1 avant un déplacement au Parc des Princes pour aller affronter le PSG. Interrogé par l'Equipe, Gérard Lopez a également fait part de sa frustration : "Il y a de la déception parce qu'on a des joueurs intrinsèquement plus forts que ce qu'ils montrent sur le terrain. On a deux gros soucis : Un, on travaille des choses pendant la semaine et dès qu'on subit une occasion adverse, on ne se tient plus du tout à notre plan de jeu. Deux, on a des joueurs qui, psychologiquement... On ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir envie mais on l'impression qu'ils jouent avec une grenade dégoupillée dès qu'ils ont le ballon."

"Une refonte hyper profonde de la structure des Girondins"

Très inquiet, à tel point que s'il était en mesure de le faire, "il mettrait les crampons pour jouer", le boss du club au scapulaire a accepté d'évoquer les conséquences d'une descente en Ligue 2 en fin de saison. S'il n'est pas rentré dans les détails, les salariés peuvent avoir peur pour leur emploi. "Une refonte hyper profonde de la structure des Girondins, a-t-il simplement indiqué alors que certains s'inquiètent que le club disparaisse complètement de la circulation au vu de ses dettes. Si relégation il devait y avoir, Lopez assure qu'il ne quittera pas le navire. J'ai un investissement personnel et émotionnel. C'est pour ça que j'enrage. Je demanderais à un joueur qui n'est pas bon de le devenir, ok. Mais là, on ne de demande pas l'impossible. Normalement, quand vous avez de la qualité, que vous y ajoutez du caractère, de la concentration et le respect du travail, il ne doit pas y avoir de problèmes."