Une semaine après s'être séparés dans un climat électrique, entre noms d'oiseaux et bousculades sur la pelouse de la BayArena de Leverkusen, Monégasques et Allemands se retrouvaient ce jeudi au Stade Louis II avec l'intention, pour chacune des deux équipes, de se concentrer pleinement sur les 90 voire 120 minutes à disputer, sans repenser aux accrochages de la première manche. Provisoirement qualifiée pour les 8es de finale de Ligue Europa dès le coup d'envoi grâce à l'exploit individuel d'Axel Disasi dans le temps additionnel du match aller (2-3), l'équipe de Philippe Clement projetait de déployer son jeu sans calculer, et il nous hâtait d'observer son attitude devant son public avec ce petit but d'avance.

Leverkusen impose son jeu à Louis II

Marquée par cette frappe croisée de Ben Yedder de peu à côté (4e), l'entame monégasque fut plutôt cohérente mais ne refroidit pas des visiteurs venus avec l'idée de dicter le tempo et de faire mal sur les côtés à l'instar d'Amine Adli, dont le festival entre Golovin et Sarr obligea Alexander Nübel à un premier superbe arrêt (11e). Malheureusement, le portier de l'AS Monaco n'était pas clair deux minutes suivantes, ce qui permît à Florian Wirtz, déjà buteur à l'aller, d'ouvrir le score en renard des surfaces (13e, 0-1).

Titularisés dans le prolongement de la victoire à Brest en Ligue 1, le duo Ben Seghir-Ben Yedder relançait Monaco. Fauché après un dribble astucieux, le premier obtenait un pénalty que le second transformait sans trembler (17e, 1-1). Les plans de Leverkusen ne changeaient pas et Palacios à l'entrée de surface, d'un tir clinique, remettait son équipe devant au tableau d'affichage après un ballon mal renvoyé par Malang Sarr (1-2, 22e).

Diop proche de la belle histoire, la balle de match pour Volland

Coupable d'un manque d'agressivité impardonnable en Coupe d'Europe lorsque Leverkusen l'acculait devant ses 18 mètres, l'ASM était punie une troisième fois par Adli, l'international espoir français reprenant de la tête un ballon majestueux du prodige allemand Wirtz par-dessus la défense (58e, 1-3). De quoi révolter enfin l'ASM qui fracassait la barre par Ben Yedder quasi dans la foulée (60e). L'heure de jeu, le moment choisi par Philippe Clement pour lancer Edan Diop (18 ans) en professionnel à la place de Matsima. On y reviendra.

Le technicien belge tentait ensuite le tout pour le tout avec un triple changement (Embolo, Boadu et Jakobs pour Ben Yedder, Ben Seghir et Golovin) qui lui donnait raison puisque le Suisse réduisait l'écart de la tête sur un centre de Diatta, seul offensif resté sur la pelouse côté Rouge et Blanc (84e, 2-3). Dans le temps additionnel, Diop fut très proche du grand bonheur mais l'arbitre espagnol Alejandro Fernandez refusait son but logiquement (90e+2). Place aux prolongations lors desquelles Kevin Volland se procura l'occasion pour crucifier son ancien club (2016-2020) mais Hradecky s'interposait sur la tête plongeante du buteur allemand (118e).

Matazo échoue aux tirs au but, l'ASM sort de la Ligue Europa

Poussé jusqu'aux tirs au but comme face à Rodez quelques semaines plus tôt en Coupe de France, le club de la Principauté s'est de nouveau incliné dans l'exercice, la faute à la barre transversale trouvée par le deuxième tireur monégasque Eliot Matazo. Proche d'être enfin décisif, Nübel n'eut pas la main assez ferme pour sortir le quatrième tir signé Moussa Diaby synonyme victoire pour le Bayer Leverkusen. Comme la saison passée, l'AS Monaco sort de la Ligue Europa avec des regrets. Cette fois, c'est encore plus prématuré et sa capacité ou non à rebondir dès dimanche sur cette même pelouse contre l'OGC Nice dans le derby dira sans doute beaucoup de choses pour la fin de saison dans la course au podium.