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Interviews

19 janvier | 12h30

L'interview décalée de... Morad Mimouna (AS Vence)

Morad Mimouna, éducateur des U18 D2 de l'AS Vence, s'est prêté au jeu de l'interview décalée. (Crédit photo : DR)

AS VENCE U18 D2 CÔTE D'AZUR

Quel type de manager êtes-vous ?

J'ai regroupé des joueurs qui avaient tous arrêté de jouer à l'âge de 15 ans. Le but était qu'ils reprennent plaisir à jouer au football, se retrouver, s'amuser mais aussi avoir des objectifs de victoire. Je voulais leur redonner le goût de jouer au football.

Votre plus grande appréhension en tant qu'éducateur ?

Comme ils sont jeunes, ce serait les caprices, prises de bec, bagarres sur le terrain. Ce n'est pas un âge facile, il faut les encadrer, les tenir. Il faut beaucoup discuter avec eux pour qu'ils comprennent et évoluent. Sur le terrain, il ne faut pas en venir aux mains, apprendre à se contrôler.

Que faîtes-vous le soir d'une victoire ? Dans le cas d'une défaite ?

Le soir de victoire, je les félicite, nous buvons un coup, même dans les défaites. C'est important de rester après le match, discuter de ce qui était bien, moins bien, ne pas avoir peur d'être transparent, de se dire les choses. Je les encourage en leur expliquant où progresser, améliorer leurs entraînements, de faire d'avantage attention à ceci ou cela. J'ai fait du rugby étant jeune, on appelait cela la 3e mi-temps, il n'y a pas toujours d'alcool, de toute manière à leurs âges, il n'y a pas d'alcool. Il est important de se retrouver et prendre plaisir à être ensemble, que l'on gagne ou que l'on perde c'est toujours en équipe. Cela participe à créer une cohésion de groupe.

Le club professionnel au sein duquel vous rêveriez d'entraîner ?

Ce serait un rêve de gamin mais ce serait l'OM, étant supporter, ayant grandi dans les années 90, la Coupe d'Europe de l'OM etc. Je pourrais dire aussi l'OGC Nice aussi car j'ai grandi ici, c'est ma région.

Un de vos meilleurs souvenirs lors d'un match en tant d'éducateur ?

Pourtant on avait perdu, c'était il y a un moment, lorsque j'avais la première année des U13 2. Les enfants s'étaient bien battus, sans animosité. Ce n'était pas une grosse défaite mais j'ai aimé l'envie, la passion qu'ils ont mise, ils s'encourageaient après avoir encaissé un but. C'est arrivé aussi avec les U18 cette année, j'ai senti une envie de se battre lorsque nous avons joué la Coupe face à St Sylvestre. L'équipe adverse était d'un niveau au-dessus, mais ils étaient combatifs, ils avaient envie de bien faire, de réussir. Ils mouillent le maillot comme on dit, c'est agréable et même si nous perdons par la suite, nous ne regardons plus la défaite derrière.

"Il est important de se retrouver et prendre plaisir à être ensemble, que l'on gagne ou que l'on perd c'est toujours en équipe."

Morad Mimouna, éducateur des U18 D2 de l'AS Vence, à propos de l'importance de cultivé la cohésion de groupe après une rencontre.

Votre plus grande qualité ? Défaut ?

Je suis humain, je suis ouvert. En défaut ce serait l'impulsivité, je dis ce que je pense directement sans mâcher mes mots et parfois ça passe, parfois ça ne passe pas. C'est vrai qu'ils ont 18 ans, je dois aussi canaliser ce que je souhaite leur dire.

La raison pour laquelle vous avez choisi d'entraîner des équipes de jeunes ?

Je suis ancien militaire, ça fait 20 ans, j'étais Caporal-chef. J'ai toujours encadré, j'ai fait beaucoup de sports d'équipe, du handball, du football, du rugby. J'aime la cohésion des sports d'équipe, l'ambiance. Les jeunes sont la future génération. Si j'en revois un à un certain niveau ou dans un certain club, je serais content, il y aura une certaine reconnaissance. J'aime transmettre et j'apprends beaucoup aussi des jeunes. C'est une génération différente de la mienne. J'aime la compétition, le partage. C'est plus compliqué avec les grands que les petits. Les plus jeunes, il n'y a pas d'insultes, pas autant, les grands il faut plus les tenir.

Quel conseil donneriez-vous à une jeune qui souhaiterait devenir professionnel ?

Il faut être très sérieux, bien écouter, aimer apprendre, accepter les critiques, comme les félicitations. Pour devenir professionnel il faut bien commencer quelque part. Si un joueur réussi en partant du plus bas niveau, il peut réussir même dans sa vie professionnelle.

Le scénario de match que vous redoutez ?

Les débordements sur le terrain, en dehors du jeu. C'est arrivé dernièrement, des menaces et ils redoutent d'y retourner. Cela gâche tout le plaisir du football. C'est sur le terrain qu'il faut être le plus fort, pas en dehors, ce n'est plus du football à ce compte-là.

Complétez la phrase suivante, cette interview...

était très sympathique, j'étais surpris qu'on me la propose et ça m'a fait plaisir. C'est une bonne initiative, se renseigner sur nous, sur ce que nous sommes et ce que nous aimons faire.

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