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22 novembre | 12h38

L'OL va pousser pour une radiation à vie du lanceur de bouteille

Le club rhodanien a publié un communiqué revenant sur les incidents survenus hier lors de l'Olympico et retrace le processus de décision qui a conduit à l'arrêt de la rencontre.

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Au lendemain de cette triste soirée pour le football français, la cacophonie règne toujours. Dans un communiqué publié sur son site, l’Olympique Lyonnais et son président Jean-Michel Aulas "condamnent fermement toutes formes de violences à l’intérieur des stades" et "tient à présenter ses excuses et ses vœux de rétablissement au capitaine de Marseille."

Le profil du lanceur connu, la radiation à vie souhaitée

Évoquant "une fête, gâchée par un seul individu", le club précise que "l’homme n’était pas membre d’un groupe de supporter et n’était pas abonné" et se félicite de la réaction immédiate du dispositif de sécurité grâce au dispositif de surveillance. Une sanction exemplaire est souhaitée : "L’institution entend pouvoir radier à vie l’individu si la Ligue et la justice donnent les moyens aux clubs de le faire. L’Olympique Lyonnais et son président participeront à toutes les réunions d’analyse, de travail et de propositions pour que ce type d’agression ne se reproduise plus jamais et permette à notre football de se dérouler dans les conditions de sécurité optimales. Dès à présent, l’Olympique Lyonnais qui a déjà porté plainte contre l’individu se constitue partie civile pour la suite des procédures."

Buquet a changé d'avis

Le club retrace également le fil de cette soirée surréaliste, marquée par de nombreux cafouillages dans la processus de décision du maintien, ou non, de la rencontre. Le club et son président "regrettent la longueur de la prise de décision due aux différentes tergiversations autour de la reprise ou non du match qui ont duré près de deux heures. Contrairement à ce qui a été évoqué, c’est bien l’arbitre qui a pris, comme le précise le règlement, la décision (même si une réunion de crise, préalable, avait abouti à une première décision de reprise du match). Ruddy Buquet a d’ailleurs convoqué dans son vestiaire les deux coachs et les capitaines, qui pourront le confirmer, pour leur signifier la reprise du match et le timing de retour sur le terrain."

Le club aux sept titres de champion de France conforte ainsi la prise de parole de son président, qui avait évoqué un changement d'avis de M. Buquet après son entretien avec le staff et les joueurs marseillais. "Le coach et deux joueurs de l’Olympique de Marseille ont fait irruption dans les couloirs à proximité du bureau du délégué. Ils ont réagi avec véhémence à l’annonce de cette même reprise, générant une nouvelle réflexion de la part du corps arbitral. M. Buquet a alors demandé à revoir les deux présidents, ainsi que les autorités, le préfet, le DDSP et la vice-procureur. À la surprise de tous, l’arbitre les a informés de l’arrêt définitif de la rencontre."

Le club précise par ailleurs que les spectateurs de cet Olympico seront "informés des dispositifs mis en place en fonction des décisions qui seront prises." Laissant la porte ouverte à un éventuel remboursement.

Le choc tourne au cauchemar

Cet Olympique Lyonnais – Olympique de Marseille promettait de faire des étincelles. Sur le terrain s’entend. Car il n’a fallu que trois minutes à des « supporters » lyonnais pour se distinguer en lançant des projectiles sur Dimitri Payet, qui s’apprêtait à tirer son premier corner.

Payet touché dès son premier corner, le match arrêté

Après que Rudi Buquet ait averti une première fois le délégué, retardé l’exécution du corner, et le speaker mis en garde le public, face à la multiplication des jets sur le meneur de jeu marseillais, une bouteille lancée du virage nord frappa Payet en pleine tête, qui tomba immédiatement au sol. Le meneur de jeu tentait alors de frapper son corner pour la seconde fois. Inadmissible, impensable au vu des récents incidents émanant d'autres tribunes françaises qui ont secoué le football français.

Le match est actuellement arrêté et pourrait ne pas reprendre, une cellule de crise a été mise en place pour décider, ou non, de la poursuite du jeu. Soigné par les médecins de son club sur la pelouse, Dimitri Payet est rentré aux vestiaires en état de choc.

Imbroglio total après l'annonce de la reprise du match

[mise à jour] Après environ 1h15 de concertation, il a finalement été décidé que la rencontre reprenait. Le speaker lyonnais a pris la parole en public pour évoquer "un acte isolé" et a prévenu que plus aucun incident ne serait toléré. Mais alors que les joueurs de l'Olympique Lyonnais sont revenus sur la pelouse pour s'échauffer, les Marseillais ne sont toujours pas sortis de leurs vestiaires. Ils ne souhaiteraient pas reprendre la rencontre.

[mise à jour 2] Les joueurs lyonnais décident finalement de rentrer aux vestiaires alors que les Marseillais refusent toujours de reprendre le match. La Ligue de Football Professionnel a déclaré dans un communiqué "regretter dans ces conditions la décision de reprise" et précise que Dimitri Payet a également été "la cible d'insultes à caractère discriminatoire." L'instance représentant le football professionnel en France désigne également le préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes comme responsable de cette reprise, faisant suite à un précédent message de la région établissant que "la décision de reprise du match n’appartient pas au préfet. Elle appartient au seul arbitre."

[mise à jour 3] La préfecture du Rhône et d'Auvergne-Rhône-Alpes "dément fermement les déclarations de la LFP. En aucun cas il n’a pris la décision de reprise du match, qui ne lui appartient pas. Cette décision a été prise par l’arbitre, en présence du préfet, de la vice-Procureure, du DDSP et des présidents de clubs."

Jean-Michel Aulas réagit à l'annonce de l'arrêt du match

"En fait, c’est une situation paradoxale. la bouteille qui a été lancé sur Dimitri Payet a créé une situation incroyable. Les services ont tout de suite réagi. Il s'agit d'un individu seul. On avait imaginé que le match puisse reprendre avec le préfet, l'arbnitre avait lu aussi pris cette décision. Mais quand il est revenu l'annoncer aux joueurs, il y a eu une réaction extrêmement violente de la part des joueurs de Marseille. Heureusement , il y a eu plus de peur que de mal pour Dimitri, comme nous a confirmé le médecin. Mais devant la réaction violente des Marseillais, Rudi Buquet a finalement pris la décision de ne pas reprendre ce match. L'auteur de cet acte isolé a été interpellé et placé en garde à vue."

Rudi Buquet livre sa version des faits

"Ma décision a toujours été de ne pas reprendre. Le monde du football et du sport attendent d'autres actes que ceux qu'on a pu voir ce soir. On aimerait que ça se passe autrement. Ce sont des décisions importantes à prendre mais j'assume pleinement."


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