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10 février | 22h00
Ludovic Obraniak : « On a tout pour faire comme un club pro »
En milieu de semaine, Cédric Ryssen et Ludovic Obraniak, respectivement l’un des présidents et manager général du TACFCO (N3) ont organisé une conférence de presse pour entre autres clarifier quelques points concernant le projet du club touquettois. C’était aussi l’occasion de tracer un bilan à mi-saison avec l’ancien joueur du LOSC.
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Rappelez-nous ce qui vous a amené au Touquet ?
Le point de départ, c’est une rencontre au moment où je passais mon 1er degré de Brevet d’Entraîneur de Football. J’étais à ce moment l’adjoint de Thierry Villain à l’Iris Club de Lambersart. J’ai fait, à ce moment-là, la connaissance de Charles-Antoine Leprêtre, le coach de la R2 du TACFCO. Je devais me lancer dans le management. Je me suis retrouvé un peu par hasard à passer ce diplôme d’entraîneur. J’avais envie d’enchainer. Je ne voulais pas de temps de latence. Charles-Antoine a finalement été le lien entre le Touquet, ses deux présidents (Cédric et Frédéric Ryssen) et moi. Nous avons eu un entretien de différents projets. On s’est tout de suite entendu sur des perspectives communes. L’histoire s’est faite comme cela.
Précision de Cédric Ryssen concernant la nature du contrat de Ludovic Obraniak :
Ludovic est 100% bénévole depuis son premier jour chez nous. C’était important de le souligner car cela fait partie des fantasmes véhiculés contre le club. Notre projet est passionnel et familial. Nous fonctionnons un peu comme une petite entreprise familiale. Quant aux raisons de la venue de Ludovic, nous avions conscience que nous arrivions à la fin d’un cycle. Nous avions un groupe de joueurs qui avait connu la montée puis la Covid-19 et toutes les complications que cela peut engendrer. Notre première décision a été de nous séparer de notre entraîneur. Ensuite, naturellement, Charles-Antoine nous a servis d’intermédiaire. Sur la partie sportive et plus particulièrement concernant l’équipe sénior, mon frère Frédéric qui en est le responsable, a rencontré Ludovic. Nous sommes un club sportif avec une dimension et une ambition sociale. Nous avions le choix de prendre quelqu’un qui n’a pas d’expérience d’entraîneur mais qui voulait être encadré par des gens compétents et qui a adhéré à notre projet de la Seconde chance.
L.O. : « En quoi consiste votre semaine-type ? »
Je vous la donne volontiers. Le dimanche après-midi, je travaille pour Amazon Prime. Je suis envoyé chaque semaine sur des stades différents de ligue. Le soir, j’interviens sur l’antenne de la chaine « L’Équipe ». Lundi et mardi, je fais aussi des émissions sur Paris. Mercredi soir, je suis au Touquet pour l’équipe première et jeudi matin pour celle de la Seconde Chance. Vendredi soir, à nouveau, entrainement pour l’équipe de N3 avant le match du samedi. Pour ceux qui seraient tentés de dire que je ne suis jamais là et que je viens essentiellement pour les rencontres, ils sont invités quand ils veulent à venir, les mercredis, les jeudis et les vendredis. Ils me verront de leurs yeux vus car beaucoup de gens parlent sans savoir.
Comment analysez-vous vos premiers mois touquettois ?
C’est plutôt satisfaisant car ce n’est jamais évident de lancer un projet. Le nôtre est plutôt atypique. L’idée était de faire coexister des touquettois, des joueurs de la région et des anciens qui ont connu un cursus professionnel. Ce n’est pas aussi simple que cela en termes d’approches psychologiques notamment. Je suis arrivé sur le tard, le recrutement avait déjà eu lieu. J’ai fait confiance aux gens qui étaient là. Force est de constater que l’on s’est un peu planté au début. Les profils ne correspondaient pas forcément à ce dont on avait besoin. J’ai ensuite pris en main, avec le staff, la charge de l’arrivée de nouveaux joueurs. Petit à petit, on a essayé d’améliorer l’équipe en la structurant et en renforçant quelques postes. Ce qui est positif aussi c’est que j’ai créé une passerelle entre les équipes A et B. Grâce à cela, beaucoup de réservistes ont eu leurs chances. Nous n’avons pas les moyens de partir dans des envolées financières (le budget du TACFCO est de 200 000 €). Le projet Seconde Chance du Touquet, qui permet à des joueurs de relancer leur carrière, c’est gagnant-gagnant. Nous avons un staff, des infrastructures. On a tout pour faire comme un club pro mais avec des moyens limités. Nous privilégions donc l’aspect humain. Les garçons viennent. Soit ils restent parce que ça leur plait et à ce moment-là, ils intègrent les rangs des piliers, soit ils peuvent aller voir ailleurs à un plus haut niveau. C’est notre but et notre satisfaction. Nous venons de recruter de nouveaux joueurs. Leur qualité démontre que notre projet est sur le bon chemin.
Vous restez sur un succès face à l’US Maubeuge (1-0), une équipe de haut de tableau. En quoi, est-il important ?
Il est fondateur. Il fallait absolument rebondir après notre échec à domicile la semaine précédente face à l’un de nos rivaux en vue du maintien autrement dit l’US Chantilly (3-1). Je pense que l’on avait abordé ce match avec un petit manque d’humilité par rapport au nul que l’on avait arraché (2-2) sur les terres de l’Olympique Marcquois, un prétendant à la montée. Cela a certainement provoqué de l’euphorie qui a duré un peu trop longtemps à mon goût. Nous avons donc remédié à cela toute la semaine. Le programme à mon initiative avait été chargé. Nous avions beaucoup couru, moi y compris. Le match contre Maubeuge a certainement été l’un des meilleurs de la saison en matière de maitrise face à une formation qui a en ce moment le vent en poupe. Ma plus grande satisfaction, c’était l’après rencontre. Cela m’a totalement confirmé que nous étions sur les bons rails. Tout le monde était là. Nous avons célébré ensemble notre succès. Quand j’ai vu l’atmosphère qui régnait et l’apport des nouvelles recrues, je peux vous dire qu’ils fédèrent.
Qu’attendez-vous de la suite de la saison ?
Le groupe se construit petit à petit. Nous arrivons à un bilan de première partie de saison qui certes aurait pu être alarmant mais non. Petit à petit, nous arrivons à rattraper le coup. Nous sommes là où nous pensions être. En étant onzième avec 14 points, nous ne sommes pas largués. La deuxième partie de saison sera complètement différente.
Qu’attendez-vous du match de ce samedi à Saint-Omer face à un club qui est à égalité de points avec vous ?
Nous apprenons de nos erreurs de la semaine d’avant Chantilly. Nous allons être particulièrement attentifs des comportements. Les joueurs sont de plus en plus calibrés sur ce que l’on recherche en termes d’état d’esprit ou encore d’émotion. Je suis là aussi pour leur apprendre cela. C’est primordial pour l’équipe. Maintenant, le résultat d’une partie n’est pas forcément lié qu’à cela non plus. Ce que je réclame, c’est que l’on soit plus dans la régularité. On ne peut pas gagner ou accrocher des grosses écuries et perdre contre des équipes de bas de tableau.
En mars prochain, les dirigeants touquettois présenteront les principaux axes futurs du projet du club. Seront abordés les perspectives financières avec notamment des annonces d’arrivées de nouveaux partenaires, les politiques sportives et sociales ou encore le domaine événementiel.
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