Comment se déroule ce début de saison ?

On alterne le chaud et le froid, c’est un peu compliqué de savoir où l’on va, je pense que nous avons un groupe de jeunes joueurs qui commence à comprendre ce qu’est l’exigence du niveau national. Ils sont capables de faire des résultats contre de belles équipes et d'être auteurs de performances beaucoup plus moyennes face à d’autres. J'estime qu'au sein même de ce championnat, il y en a deux, les équipes professionnelles et les amateurs. On performe face aux centres de formations et on patauge face aux amateurs. Lors des deux prochaines rencontres, nous jouerons Istres et Blagnac, c’est là qu'on va devoir montrer plus d'exigence pour obtenir des résultats beaucoup plus positifs. Prendre des points face à ce type d’équipe est aujourd'hui l’un de nos objectifs prioritaires.

Est-ce un pur hasard ou il y a une explication à cette différence de résultats en fonction de l'adversaire ?

Je pense que c’est un groupe qui se met au niveau de l’adversaire, qui a de grosses qualités, est capable de se surpasser. C’est aussi un groupe qu’il ne faut pas ménager, il faut être derrière eux et les pousser à aller chercher la victoire à chaque fois, car c’est un championnat où tous les points sont importants, il faut les rendre compétiteurs. Je pense que c’est un groupe qui a été dans la facilité pendant plusieurs années, ils étaient plutôt cohérents au niveau régional. Maintenant, ils évoluent à un niveau plus élevé, face aux clubs professionnels ils se disent “attention, nous jouons telle équipe, il va falloir être plus concentré”. Alors est-ce que l’explication est celle-là, je n’en sais rien, je la cherche moi-même, mais ce que je souhaite, c’est que l’on fasse des séries, c’est ce qu’il faut faire pour exister dans ce championnat. Nous devons être dans la continuité de ce qu’on a fait à Nice (2-2) et Toulouse (victoire 4-2) car lors de la prochaine journée nous nous déplacerons à Istres qui est derrière nous au classement. Le résultat sera très important.

L'AS Cannes est 10e mais à seulement quatre points de la cinquième place, votre poule est très compétitive, cette année, non ?

Elle est différente de l’année dernière, dans le sens où des équipes survolaient le championnat. Si vous jetez un œil au classement de la saison dernière, vous verrez que les sept premiers étaient sept clubs professionnels. Il n’y avait pas photo. Cette saison, on voit une équipe comme Béziers, qu’on a jouée à la deuxième journée, et qui était plutôt moyenne, progresser au fil des matches. Et ils battent maintenant des clubs comme Monaco. C’est très homogène, il y a des résultats surprenants chaque journée. C’est un championnat ouvert, tout le monde peut prendre des points partout. C’est un peu bizarre, mais cela montre aussi que les clubs amateurs se structurent peut-être un petit peu mieux et arrivent maintenant à rivaliser un peu plus avec les clubs professionnels. Concernant mon équipe, nous devons arrêter ce jeu des montagnes russes en alternant bon et moins bon, car cela est très dangereux. Nous avons battu Toulouse chez eux 4-2, ce n’est pas pour autant qu’on doit se déplacer du côté de Istres en s’en vantant. Ce n’est pas le message d'ailleurs. A Istres, ce sera un match complètement différent.

Revenons sur cette victoire de prestige (4-2) face à Toulouse, l'un des meilleurs centres de formation de l'Hexagone...

Nous sommes restés dans la continuité de notre deuxième période à Nice dans laquelle on avait vraiment inversé la tendance en agressant haut le porteur du ballon. On leur avait posé des problèmes chez eux. C’est exactement ce qu’on a fait en première mi-temps face à Toulouse. Sur le premier but, on récupère le ballon à hauteur des 20 mètres et tout au long du match, on a fait beaucoup de récupérations hautes, nous nous sommes montrés ambitieux tout en restant structuré. La différence s’est faite au niveau de la motivation, on a été présent collectivement. Quand je vois mes trois attaquants qui marquent et que je fais rentrer un nouvel offensif qui marque dans la minute qui suit, ce ne sont que des signes positifs. Il faut aussi souligner en plus de leurs buts, le travail défensif des trois de devant ainsi que celui des milieux très impliqués qui suivaient bien le pressing des attaquants. Voilà, j’ai vu une équipe unie qui avait à cœur d’aller chercher un résultat. La différence avec notre première mi-temps à Nice est là, on ne les a pas regardés recroqueviller dans notre propre moitié de terrain à attendre qu’il se passe quelque chose.

Ce que vous souhaitez inculquer à ce groupe c’est de prendre le match à Istres avec la même motivation et discipline qu’à Toulouse ?

Oui, car prendre trois points contre Istres est aussi important que de prendre trois points face à Toulouse. La valeur est la même. Tous les points sont importants. C’est sûr qu’on ne gagnera pas les 17 matches restants, mais si on arrive à faire des séries on prendra des points pour assurer le maintien qui est notre objectif. Après, nous sommes un peu malheureux sur ce début de saison, nous avons perdu nos deux centraux, l’un sa saison est peut-être terminée, l’autre absent pour cinq matches. On avait aussi perdu notre capitaine sur deux matches. Ce sont des aléas, mais ma satisfaction, c’est que nous avons fait confiance à des garçons derrière et qu’ils ont répondu présent même s'il reste des choses à travailler. On arrive à un niveau ou c’est l’aspect compétition qui prime, donc il faut aller chercher les trois points chaque week-end peu importe si l’on joue Marseille ou un club amateur. L’important, c’est de gagner en sortant la meilleure prestation possible. Face à Istres, je sais que ce sera difficile, il nous faudra le prendre en considération.