Quantcast
Interviews

2 juin | 15h51

Mactar Sambe : "Terminer meilleur buteur est une grande satisfaction"

Il a un parcours pas comme les autres. Il a connu un centre de formation, il a arrêté le football, a pris des kilos avant de reprendre l'été dernier. Mactar Sambe est aujourd'hui attaquant au SC la Cayolle et a fini meilleur buteur de la poule B de D2 avec 21 buts. Entretien.

SC La Cayolle D2 D2 PROVENCE - Poule B Mactar Sambe SC Cayolle

Mactar, finir meilleur buteur du groupe, c’est forcément une satisfaction…

J’ai 28 ans et j’ai arrêté le football il y a 6-7 ans après avoir été formé à l'Académie d'Orléans. Donc pouvoir reprendre le football à cet âge, avoir de si belles statistiques, de faire une belle saison et d’avoir du jus dans les jambes, ça fait plaisir. J’avais pris pas mal de poids, je suis monté jusqu’à 120 kilos. Je m’étais fixé le challenge dans un premier temps de perdre 30 kilos en six mois puis je me suis dit pourquoi pas voir ce que je peux valoir encore sur un terrain. Je me suis donc relancé du côté de la Cayolle. Du coup, quand je vois mon parcours ces dernières années, terminer meilleur buteur, c’est une grande satisfaction.

J’imagine, qu’on peut même parler de fierté ?

C’est totalement ça. Je ne pensais pas marquer autant de buts et qu’en plus cela serve à l’équipe puisqu’on termine en tête du championnat. C’est vraiment une fierté.

Justement, sur un plan collectif, il y a donc cette montée en D1…

Je préfère les objectifs collectifs à ceux personnels. Là de pouvoir allier les deux, c’est pour moi une grande satisfaction. J’avais vraiment confiance en notre équipe, je savais qu’on pouvait rafler le titre et la montée.

C’est clair que si j’avais l’expérience et la mentalité que j’ai aujourd’hui, il y a quelques années ma carrière n’aurait pas été la même

Quel est le secret de cette réussite personnelle ?

Pour moi, tout se passe dans la tête, j’en suis convaincu. Tout le monde sait comment ça se passe dans un centre de formation, au niveau de la concurrence notamment, tout le monde veut être le meilleur. Il y a aussi eu la pré-sélection des -21 ans du Sénégal où là aussi c'était très compliqué, tout le monde voulait prendre sa place. C’est très chaud, c’est un autre pays, une autre mentalité. J’ai aussi mes frères qui sont dans le sport, ils sont basketteurs, mon père l’a été également. C’est dans notre culture familiale mais aussi sénégalaise, d’être des sportifs, d’avoir un état d’esprit de gagnant, de ne jamais rien lâcher et de se donner le maximum pour y arriver.

Quand tu retraces le fil de ta carrière, est-ce qu’il y a des choses que tu aurais faites différemment ?

C’est clair que si j’avais l’expérience et la mentalité que j’ai aujourd’hui, il y a quelques années ma carrière n’aurait pas été la même. Après j’ai été beaucoup écoeuré par ce que j’ai vu quand j’étais jeune en centre de formation ou que tu vas à l’essai dans un club. On te dit toujours "les meilleurs jouent", ce n’est pas toujours le cas. Je pouvais faire de bons entraînements, de bons matches et de ne pas jouer celui d’après. Ou faire un test dans un club où j’ai l’impression d’avoir réussi à sortir du lot et finalement ne pas être pris, ne pas avoir de contrat. Ça met un coup au moral et c’est un peu tout ça qui m’a poussé à arrêter le football.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Encore beaucoup de buts (rires). Aujourd’hui j’ai 28 ans, j’espère tenir encore longtemps sur les terrains à un niveau convenable. Et pourquoi pas, si je peux me lancer un autre challenge, aller titiller les attaquants des niveaux supérieurs.

Restez informé !

Inscrivez-vous à notre newsletter :