1 août | 10h00
Marama Vahirua : "On n'est plus spectateur mais metteur en scène"
Actuellement entraîneur adjoint des U17 Nationaux de l'OGC Nice, Marama Vahirua partage ses souvenirs de carrière avec bonheur, légèreté et simplicité...
A l'occasion du 20e anniversaire de sa première et mémorable célébration de la pagaie, Actufoot a rencontré l'ex-attaquant de Nantes, Nice ou encore Nancy, Marama Vahirua (40 ans). Actuellement entraîneur adjoint des U17 Nationaux du club azuréen, "Tahitigoal" partage ses souvenirs de carrière avec bonheur, légèreté et simplicité avant de se confier sur sa vision du coaching et ses aspirations personnelles.
Marama, ta carrière professionnelle te sert-elle pour parler à tes jeunes de l’OGC Nice ?
Oui et non. Ma vie, c’est ma vie et chacune est différente. C’est sûr que mon expérience d’ancien joueur peut servir par rapport à ce que j’ai vécu avec Antonetti (voir par ailleurs) et les autres entraîneurs, qui sont tous des pères pour moi, parce que j’essaie de trouver les mots. Mais c’est compliqué avec les réseaux sociaux qu’ils ont et qu’on n’avait pas avant, ils sont connectés au monde entier. Avant, pour voir une image de football, il fallait que j’attende le dimanche. Faire comprendre à un jeune que c’est pour son bien qu’il va se faire mal, ce n’est pas évident. On ne peut plus taper sur eux comme on veut, il faut trouver la communication qui va avec. C’est dur (il répète), mais c’est tellement passionnant. On rentre chez nous le soir et on est morts, parce qu’on a travaillé physiquement et surtout mentalement. Parce qu’on est dans la création avec les petits, on n’est plus spectateurs mais metteur en scène.
Es-tu naturellement plus proche des attaquants ?
Par la force des choses oui (il s’occupe aussi des spécifiques attaquants, ndlr), mais franchement non. Moi, je parle d’abord valeurs du football. En plus à Nice, elles sont fortes. Le plus important, c’est l’attitude. Je peux tout donner mais ce n’est pas moi qui vais faire en sorte que tu sois un excellent joueur. Je vais faire en sorte que tu sois un excellent joueur toute ta carrière, mon rôle est de transmettre ces valeurs.
Devenir entraîneur numéro 1 fait-il partie de tes objectifs ?
Pour être honnête, oui. Je fais ce métier là toujours avec la même mentalité. J’essaie toujours de faire les choses simplement, humblement, avec humour, positivité, joie et plaisir, mais j’ai toujours l’esprit compétiteur. Quand je fais des jeux avec mes petits, j’ai encore 20 ans dans la tête. Bon, les jambes ne suivent plus mais je veux leur inculquer cet esprit de compétition. Que même à 40 ans, je veux gagner. Je sais que je ne vais pas y arriver à tous les coups, j’accepte la défaite, mais je veux gagner. En tant qu’entraîneur, c’est la même chose. Je vais aller passer tous mes diplômes et si demain j’ai l’opportunité et que je sens que je suis à la hauteur, bien sûr je prendrai une équipe avec grand plaisir.
Quel entraîneur souhaites-tu être ?
Moi je dis que c’est le plaisir avant tout. Si on prend du plaisir à bien défendre, on va bien défendre. Si mon équipe prend du plaisir à jouer au football à une, deux touches, en ayant fait quinze ou vingt passe, le football que j’adore, on jouera comme ça. Je ne me mets pas dans une catégorie de coach, en fait je déteste être mis dans une boîte, genre je sais faire ça donc je vais faire ça. Ma priorité, c’est le jeu en mouvement et le jeu sans ballon. Avec le ballon c’est facile, mais c’est plus compliqué de connecter, de concerner quelqu’un qui ne l’a pas.
Ridha Boukercha
Retrouvez l’intégralité de l’interview (sa relation sulfureuse avec Frédéric Antonetti, son histoire avec la pagaie, ses souvenirs de son arrivée en métropole et au FC Nantes…) sur Actufoot Podcast
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