22 février | 16h30
Marcel Corot : "J’aime avoir l’avis de tous, je n'impose pas ma loi"
Créé en 1963, l’Olympique Suquetan Cannes a depuis 2008 fusionné avec le Cannes Croisette FC pour devenir l’Olympique Suquetan Cannes Croisette. Avec plus de 420 licenciés, le club espère continuer à se développer. Son président, Marcel Corot, nous ouvre les portes de son club.
Comment décririez-vous votre club ?
C’est un club familial. Nos équipes seniors évoluent en D3, D4 et D5. Nous sommes d’ailleurs plus du mauvais côté du tableau. Même si l’objectif reste de se maintenir, nous ne mettons pas l’accent sur la performance. Ce que l’on recherche, c’est le bien-être au club, la tranquillité et le relationnel avec les enfants. Si par-dessus ça, nous pouvons avoir de bons résultats alors nous n’allons pas nous en priver, mais ce n’est pas notre objectif premier.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d'en devenir le président ?
Vers l’âge de 25 ans, je suis revenu dans le foot pour des « tournois de sixte ». J’ai intégré le club en apportant de l’aide un petit peu en tant que dirigeants et finalement, on m’a demandé de devenir président lorsque que le sortant allait partir. C’était un concours de circonstance, je ne me serais pas présenté de moi-même. Finalement, cela fait maintenant 35 ans que je suis président, je ne suis sans doute pas le plus vieux en âge, mais parmi les plus vieux à mon poste.
Quel est le rôle d’un président au sein d’un club de football ?
J’ai la chance d’avoir un entraîneur général. Il a une double casquette, c’est un peu l’homme à tout faire, cela fait 30 ans qu’il est avec moi. J’ai aussi une secrétaire pour nous épauler. Je ne prends jamais de décision seul, mise à part lorsqu’il faut trancher. Mais sinon, j’aime avoir l’avis de tous, je n'impose pas ma loi. Je bouche parfois les trous quand il manque un entraîneur que ce soit à l'entraînement ou en match.
Concernant le sponsoring, comment un club amateur réussit-il à trouver des sources d’argent ?
À ce niveau-là, on est loin d’avoir la palme ! C’est vrai que nous ne nous en sommes jamais trop occupés. Nous arrivons à avoir des jeux de maillots grâce aux parents de joueurs ou encore aux amis, mais le sponsoring n’est pas trop développé. Nous n’avons même pas d’encarts publicitaires autour du terrain. Avec l’ouverture de notre salle au sein du stade, cela va permettre de créer de l’échange avec les parents et de retrouver des moments de convivialité. Cela pourra peut-être aussi nous permettre d’attirer des sponsors avec qui on pourra échanger.
L'objectif à court terme est d'avoir dès l’année prochaine au moins une équipe féminine.
Marcel Corot, président de l’Olympique Suquetan Cannes Croisette
Quels sont vos objectifs pour le club à court, moyen ou long terme ?
L'objectif à court terme est d'avoir dès l’année prochaine au moins une équipe féminine. Nous avons eu une équipe il y a 7 ans, mais cela n’avait duré qu’un an. Pour la saison prochaine, nous avons décidé de mettre en place avec les collèges des alentours, des portes ouvertes pour qu’elles viennent découvrir le football. Nous avons eu des retours positifs et certaines filles souhaitent jouer au football, donc nous allons mettre ça en place. Concernant les équipes seniors, ce serait tout de même bien d’essayer de se maintenir dans les divisions actuelles, nous feront les comptes en fin de saison.
Et vos axes d’amélioration ?
La création de cette nouvelle salle va nous permettre de nous diversifier. Notamment, lors des stages, nous allons pouvoir effectuer d’autres types d’activités lorsque nous avons un mauvais temps. Nous allons pouvoir faire des repas, accueillir les parents, cela créera encore plus de convivialité au sein du club. On a récupéré des entraîneurs et dirigeants qui nous apportent une bouffée d’air.
Plus personnellement, quelles sont vos activités à côté du foot ?
J’aime beaucoup pécher et j’ai la chance de pouvoir aller en Corse souvent comme je suis retraité. Alors je dirais que faire de la pêche en Corse est une passion (rires…).
Depuis le début de votre présidence, quels sont les meilleurs souvenirs que vous avez vécus ?
C’est un parcours en coupe de France. Nous avons été jusqu’au 5e tour alors que nous étions en Départemental 4. Ce qui est dommage, c’est que cela nous avait coûté notre saison, l’équipe était en surrégime et nous avions eu plein de blessés jusqu’à la fin de saison.
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