Formé au CFFP (Centre de formation de football de Paris), Maxime Biamou a
décidé de rallier l'Angleterre à 26 ans. Passé de la National League
(cinquième division Anglaise) à la Championship (D2 anglaise) le
franco-camerounais revient sur son parcours.
Formé au CFFP, vous êtes passé par Villemomble, l’AS Yzeure ou encore
Sutton United. Aujourd’hui vous êtes au Coventry City. Quel regard
portez-vous sur votre carrière ?
Une belle ascension. Il faut savoir que quand je suis entré à la fac, j’ai
arrêté le football pendant quatre ans. À la suite de ça, j’ai fait une
année en PH puis la saison suivante, je me suis fait les croisés. Pendant
plus d’un an, j’ai arrêté le football pour me soigner. Puis j’ai repris et
joué en CFA 2, CFA et j’ai atterri à Sutton United. J’ai gravi les échelons
petit a petit. C’est là que l’on voit qu’avec détermination et travail, on
peut faire de grandes choses. Dans la globalité, j’ai un bon regard sur ma
carrière. Après quand je reviens en arrière, je me dis que je peux toujours
mieux faire. Très jeune, j’ai fait des détections, à l’âge de douze ans. Au
CFFP, j’étais l’un des premiers à faire des essais dans des clubs
professionnels. Reprendre le football en PH et être, aujourd’hui, en
Championship, c’est incroyable et c’est quelque chose que je n’aurais
jamais imaginé.
En juillet 2016, vous avez choisi donc de rejoindre Sutton United en
cinquième division anglaise. Pourquoi ce choix ?
Premièrement parce que j’avais envie de tenter ma chance autre part. Tout
le monde rêve de jouer en Angleterre, lorsque l’on regarde la Premier
League, tout le monde veut tenter sa chance pour jouer là-bas et découvrir
l’atmosphère anglaise. C’était une période où je me posais beaucoup de
questions par rapport à la France. Je me disais qu’en France, on ne donne
pas assez d’opportunités aux gens et c’est ça qui m’a poussé à tenter ma
chance autre part.
Quitter la France a été un choix difficile ?
Un peu car je suis parti dans l’inconnu. Après, j’ai la chance que
l’Angleterre ne soit pas très loin, c’est un pays qui je connaissais donc
je n’avais pas trop d’appréhension. J’étais surtout excité à l’idée de
rejoindre le pays.
Vous avez 26 ans à ce moment-là, vous êtes dans un pays étranger. Comment
s’est passée votre acclimatation au sein du club et dans votre nouvelle vie
?
Au début, c’était compliqué car je ne parlais absolument pas la langue mais
Bedsente Gomis, joueur Français, m’a beaucoup aidé à ce niveau. Les
premiers mois étaient compliqués aussi parce que le club était basé à
Londres et que je vivais à Southampton, à 1h30 de route. En termes de
football, c’était assez difficile parce que c’est autre chose qu’en France.
L’arbitre ne siffle jamais les fautes, ça joue beaucoup avec les mains.
C’est aussi très rythmé et sachant que l’arbitre ne siffle pas, il n’y a
pas de temps d’arrêts, c’est deux fois plus intense. J’ai dû m’adapter très
rapidement et jouer plus physique sinon ça allait être dur pour moi.
« Trois ans avant j’étais au quartier, je ne savais pas ce que j’allais
faire de ma vie »Maxime Biamou
Lors de cette saison, vous faites un bon parcours en FA Cup. Vous affrontez
Arsenal lors du 5ème tour (victoire 2-0 d’Arsenal), avez-vous eu un sentiment de fierté avant
de débuter le match ?
Oui, j’étais très fier car pour ma part, c’était impensable. Trois ans
avant j’étais au quartier, je ne savais pas ce que j’allais faire de ma vie
et me retrouver à jouer contre Arsenal, c’est incroyable. Je suis quelqu’un
de très déterminé avec beaucoup d’ambitions, c’était une fierté parce que
je n’ai jamais lâché.
Maxime Biamou contre Rob Holding, joueur d’Arsenal, lors du 5ème tour de FA
CUP.