Quantcast
News

9 février | 17h13

Mehdi Botero :"Le futsal est un complément, pas une concurrence au foot à 11"

Pour ce 2e article de la rubrique "À la découverte du Futsal dans la région des Alpes Maritimes", Mehdi Botero, président/joueur du MNL Sport Culture 2 Rue, évoque les ambitions de son club de futsal et l’apport qu’il peut avoir sur la formation des jeunes joueurs.

MANDELIEU FUTSAL INTERVIEW FUTSAL

Peux-tu te présenter ?

Mehdi Botero, président du club de Mandelieu Futsal, j’ai créé le club en 2016, ma vie tourne autour de ma famille et de mon club. Un peu trop autour de mon club d’après ma famille (rires…). Je viens du foot à onze et j’ai effectué presque toute ma carrière à Mandelieu. J’ai dû faire un choix entre le futsal et le foot à onze et j’ai choisi le futsal, car j’en suis tombé amoureux. Je joue encore actuellement, je suis président et joueur.

Peux-tu présenter l’équipe et ses objectifs ?

L’objectif est à court terme et de s’installer dans ce championnat de régional et celui à moyen terme est d’atteindre dans les trois ou quatre prochainés années la Division 1. Nous sommes actuellement 2e à trois points du leader et nous jouerons cette saison la montée à fond tant que ce sera possible. Si ce n’est pas nous, j’espère que ce sera Nice, au moins, ils nous laisseraient une place supplémentaire vu qu’ils jouent la montée chaque année (rires…) Plus sérieusement, nous ne serons pas déçus de ne pas monter cette saison, car ce n’est pas le projet initial. On doit continuer d’engranger de l’expérience.

Comment avez-vous construit cette équipe ?

Au départ, c’était vraiment qu’une bande d'amis, il n’y avait eu aucun recrutement de fait. Aujourd’hui, il y a un noyau dur d'amis qui est resté et nous sommes amenés à avoir de nouveaux joueurs qui intègrent l’équipe. Ce qui est bien, c’est que tout le monde s’intègre très bien et que finalement à la fin de chaque saison, nous redevenons une équipe de potes tellement tout ce passe bien. Personne n’est rémunéré et les joueurs perdent même parfois de l’argent pour venir jouer au foot avec nous puisqu’ils ne sont pas défrayés pour l’essence.

Quel est ton regard sur le développement du futsal ces dernières années en région PACA ?

Pour moi, il y a deux phénomènes, le premier, c’est le climat, chez nous il n’y a que deux mois d’hiver donc ça ne dérange beaucoup moins de personnes de jouer dehors. Le deuxième, c’est l’argent, nous avons beaucoup moins d’argent en futsal qu’en foot à onze. Contrairement à des villes comme Paris ou Lyon, le futsal est plus développé chez eux, car ils ont plus d’argent et que le futsal à beaucoup plus d'importance pour les Ligues et les Districts que chez nous. Le futsal est nationalement moins médiatisé, il faudrait que les villes et que les sponsors s’y intéressent beaucoup plus pour que les choses avancent. Nous voyons que petit à petit, c’est ce qui est en train de se passer, mais ça va prendre du temps.

Comment tu vois l’avenir du futsal en région PACA ?

Je ne sais pas de quoi sera fait demain, ça évolue doucement, il faut faire évoluer les mentalités, il y avait une approche négative du futsal au départ. J’ai joué au foot à onze et en futsal, les mentalités en futsal pour moi sont meilleures que celle dans le foot à onze, il y a très rarement d’incident de bagarre ou de débordements, mais je ne sais pas pourquoi le futsal a cette étiquette de "sport de quartier". Lorsque nous rencontrons nos adversaires, sur le terrain, c’est parfois tendu comme dans tout match à enjeu, mais dès la fin du match, nous sommes tous dans le même panier à vouloir essayer de tirer ce sport vers le haut. J’essaye avec mon club de commencer à mettre l’accent sur la formation des jeunes en futsal. Beaucoup de clubs ont des équipes seniors, mais très peu d’équipes de jeunes. Le futsal est un gros plus pour les jeunes, ils s’améliorent dans le jeu dans les petits espaces, dans l’intensité, dans la prise d’information… Le futsal est un complément, pas une concurrence au foot à 11 !

Restez informé !

Inscrivez-vous à notre newsletter :