17 février | 18h30
Melvin Adrien : "Maintenant ils savent à qui ils ont affaire"
Auteur d’une bonne saison avec Louhans-Cuiseaux (6ème de N2 C avec 28 points), Melvin Adrien (28 ans) commence à avoir une certaine expérience du haut niveau, plus particulièrement du National. Couronné jusqu’ici de trois étoiles Actufoot, il a accepté de parler de sa saison avec le LCFC, mais aussi de sélection nationale, les Barea de Madagascar.
Melvin, tu as disputé 11 matches cette saison, comment s’est passée ton intégration à Louhans-Cuiseaux ?
Cela s’est super bien passé. Le club a fait appel à moi pour le projet, le projet de faire de belles choses en National 2. J’ai répondu favorablement, et cela se passe très bien pour le moment. Je suis venu ici pour jouer et être numéro 1. Je connaissais les objectifs depuis le début. J’ai répondu présent sur le terrain, et je pense que le club est satisfait de mes performances.
Comment analyses-tu tes performances jusqu’ici ? Et comment penses-tu que les autres te perçoivent ?
Je ne saurais pas trop dire comment les coaches adverses me voient. Je pense juste que maintenant ils savent à qui ils ont affaire. Je connais bien le niveau National, car cela fait maintenant plusieurs années que j’y évolue. Sur cette période, j’ai plusieurs fois été nommé meilleur joueur du match. Mon poste fait que je suis également mis en valeur. Quand une équipe fait une bonne saison, les performances du gardien suivent souvent. Le gardien de but, c’est le dernier rempart, l’homme qui parfois peut ramener des points. Je fais mon travail du mieux possible, afin de disputer le plus de matches possibles, et surtout de les réussir.
Sur le fonctionnement de ton poste, quelles différences as-tu pu relever durant toutes tes expériences ?
Je me concentre beaucoup sur moi et mes performances. Chacun à sa stratégie, à sa façon de fonctionner. Tous les entraîneurs et clubs sont différents. J’ai connu le niveau international, et c’est ce qui m’a permis d’être aujourd’hui à ce niveau. J’ai joué contre des grands joueurs avec Madagascar. Quand on dispute ce genre de matches, on gagne forcément en confiance. En jouant contre ce type de joueurs, on est obligé d’être à un bon niveau, on est obligé d’être bon. Et c’est avec cette confiance que j’entame mes matches. Je me dis que j’ai un statut, et que je dois le garder le plus longtemps possible.
Ce n’est pas parce qu'on est en National 2, qu’on n’a pas le droit d’être bon.
Au niveau collectif maintenant, selon toi, quels sont les points forts de l’équipe ?
Le point fort aujourd’hui, c’est le groupe. C’est un collectif, un état d’esprit. On a de très bons joueurs, qui ont même parfois connu le niveau au-dessus. Chacun apporte sa petite expérience, et apporte sa pierre à l’édifice. On fait en sorte que la mayonnaise prenne le plus vite possible. Quand on rentre sur le terrain on a qu’un seul objectif c’est être bon et gagner. C’est notre motivation première.
D’autant plus que vous avez des joueurs efficaces devant, notamment Clément Billemaz, cela doit vous donner encore plus de confiance ?
Oui, oui bien sûr. De toute façon, comme je l’ai dit, nous avons de bons joueurs à tous les postes. Quand on voit les performances de chacun, on est obligé de se mettre à leur niveau. Cela nous motive. Il faut qu’ils sachent qu’ils peuvent compter sur nous. En tant que gardien, il faut particulièrement répondre présent quand l’équipe en a besoin. Depuis le début de saison, c’est ce que j’arrive à faire. On travaille dans la joie, le plaisir, mais surtout pour atteindre les objectifs collectifs et personnels.
Justement, quels sont tes objectifs personnels ?
Aujourd’hui, je veux retrouver le monde professionnel, mais c’est compliqué, surtout à notre poste. Maintenant, je pense que je mets beaucoup d’ingrédients pour réaliser de bonnes performances, et ce, depuis le début de la saison. J’espère que la porte va s’ouvrir, et que je pourrais répondre aux attentes.
Le gardien de but, c’est le dernier rempart, l’homme qui parfois peut ramener des points.
Un mot sur ton expérience en sélection nationale ?
Nous avons fait une CAN 2019 satisfaisante, en atteignant les quarts de finale. C’était historique. Malheureusement, après cela, on ne s’est pas qualifié pour la CAN 2021. C’était quelque chose de compliqué, et qui nous reste encore en travers de la gorge. Cela fait partie de l’apprentissage. C’est le football, c’est le haut niveau. J’ai également participé à des éliminatoires de Coupe du Monde. Aujourd’hui, je me sers de cela pour entrer sur le terrain et faire de bonnes performances. Ce n’est pas parce qu'on est en National 2, qu’on n’a pas le droit d’être bon. Dans n’importe quel championnat, un match de foot reste un match de foot. Il faut donner le meilleur de soi-même chaque semaine, et chaque week-end.
Oui, surtout que le niveau de National 2 de ta poule est assez relevé.
Oui, cela a beaucoup évolué. Cela fait quelques années que j’évolue au niveau National 2, et je peux assurer que le niveau a beaucoup progressé. On a un groupe avec des bons clubs, avec de gros projets. Beaucoup ont l’ambition de la montée. Le niveau est très relevé. Il faut travailler, évoluer dans son coin, faire le dos rond quand cela est nécessaire, le reste vient ensuite.
C’est vrai que vous êtes plutôt discrets, notamment dans les médias, pour autant, vous réalisez une bonne saison jusqu’ici, faisant partie des équipes de tête. La discrétion paie ?
Oui, c’est la mentalité du club. En tant que joueur, nous on s’adapte. On arrive avec des attentes, et il faut être en mesure de les combler. Il faut que chacun puisse compter sur toi. Depuis le début de la saison, on est solide, on n’a perdu que trois matches. Même dans les moments difficiles, on arrive à s’en sortir. Il faut prendre tout cela positivement, et continuer à avancer. Aujourd’hui, les statistiques parlent pour nous, il faut continuer à s’épanouir, à prendre du plaisir, et à respecter le football.
Vous semblez solide, un peu à ton image, et partis pour durer ?
C’est gentil, cela fait plaisir à entendre. C’est vrai que le poste de gardien est assez ingrat. On est vite pointé du doigt, mais il ne faut pas oublier que parfois on peut être “les sauveurs”. On est le dernier rempart, on se doit d’aider l’équipe. C’est notre job, et c’est un peu une mentalité à avoir tous les jours. Avant que le ballon n’arrive à nous, il y a beaucoup de joueurs à passer, donc on essaie de tout faire pour que l’équipe soit la meilleure possible.
Actualités Similaires
Restez informé !
Inscrivez-vous à notre newsletter :