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19 novembre | 10h00

Messi, trêve de plaisanterie

Enfin, le sextuple Ballon d'Or Lionel Messi va pouvoir enchaîner un peu plus de deux mois à Paris sans s'envoler à l'autre bout de la planète. Le moment ou jamais pour mettre tout le monde d'accord. (Crédit photo : Icon Sport)

PSG ARGENTINE Lionel Messi

Comme il l’écrivait lui-même sur ses réseaux sociaux dans la soirée du 17 novembre, Lionel Messi vient d’atterrir à Paris, au sens propre, comme au figuré. Après un cirque de trois mois, qui l’a vu aller et venir de l’Amérique du Sud à l’Europe au gré des trêves internationales, l’Argentin va enfin se poser plus d’un mois sur le sol français. 70 jours exactement, entre un match face au Brésil à l'Estadio del Bicentenario (San Juan, Argentine) et un déplacement pour défier le Chili, le 27 janvier prochain. Dans un emploi du temps de ministre comme le sien, cela semble être une éternité. Pour se faire une idée, Messi signe officiellement le 10 août avec le Paris-Saint Germain, une bombe, médiatique et émotionnelle. En larmes le dimanche pour annoncer son départ de Catalogne, le sextuple Ballon d’Or est en France le mardi, puis devant la presse le lendemain à 11 heures, avant d’être présenté au Parc des Princes le samedi, lors de la réception du RC Strasbourg Alsace. Dans les médias, au café, il n’y en déjà plus que pour lui. Est-il le meilleur joueur de tous les temps ? Quand va-t-il débuter avec le maillot du PSG ? Les télévisions argentines se mettent au Français, quand la presse européenne s’extasie du futur trio offensif qu’il composera avec Neymar et Kylian Mbappé.

Match arrêté au Brésil, sortie confuse à Lyon

Le 29 août, il étrenne une première fois la tunique des Rouge et Bleu, 24 minutes, à Reims, sans faire d’étincelle sur le pré. Le public, lui, est aux anges. Cinq jours plus tard, il foule la pelouse de l'Estadio Olímpico de la Universidad Central, au Venezuela. Il joue l’intégralité de ce match. Idem face à la Bolivie à domicile le 10 du mois, en plantant au passage un triplé. Sur le terrain avec l'Albiceleste dans la nuit de jeudi à vendredi (heure française) pour les éliminatoires du Mondial 2022, il manquera le match PSG-Clermont du samedi 11 septembre. Entre temps ? Le 6, la partie face au Brésil a tourné à la mascarade. L'affrontement, interrompu à la 5e minute, est définitivement arrêté par l'arbitre. La cause ? L'Agence brésilienne de veille sanitaire reproche à quatre joueurs argentins titulaires, et un autre sur le banc, d'avoir violé le protocole anti-Covid. La rencontre à Sao Paulo est reportée.

De retour en France, Messi enchaîne avec un match de Ligue des champions à Bruges. Cinq jours après celui contre la Bolivie. L’attente est énorme. La déception tout autant. Le collectif du PSG est proche du néant et les premières interrogations sur le trio apparaissent. Score final : 1-1. Ensuite ? Un choc contre l’OL le 19, et un succès au buzzer, toujours sans convaincre. Surtout, La Pulga sort à la 76e minute. Premier accroc médiatique. L’Argentin ignore son entraîneur, les justifications de ce dernier peinent à convaincre ensuite. Puis, le club, dans son point médical à la veille du voyage à Metz, annonce qu’il est forfait à cause d’une contusion à un genou. Il manquera aussi Montpellier. Certains imaginent déjà une manigance pour le préserver pour le choc face à City.

Une merveille, deux imbroglios

Bingo. Face aux Anglais il fera rugir la planète foot avec un but sublime, synonyme de break. City ne reviendra pas. Le mirage est parfait. La machine est lancée ? Et, non. Cinq jours plus tard Paris s’incline logiquement à Rennes 0-2. Et, vous commencez à connaître la chanson, l'Argentin s’envole pour l’Amérique du sud. Le 8 octobre il joue 90 minutes à Asunción (Paraguay), et rebelotte le 11 contre l’Uruguay, puis le 15 face au Pérou, chaque fois au Monumental de Buenos Aires. Dans le même temps, Neymar, devenu ordinaire avec le maillot du PSG, étale son spleen dans la presse brésilienne. Et ce n’est pas tout. Le même jour que Paris-Angers, Argentine-Pérou s’est joué à 1h30 (heure de Paris) à l’autre bout du monde.

Quatre jours plus tard, bien aidé par Mbappé, le numéro 30 parisien inscrira un doublé salvateur face à Leipzig (victoire 3-2), puis participera au triste clasico. Avec les incidents que l’on sait. Et avant un nouvel imbroglio. Incertain, Messi commencera malgré tout titulaire face au LOSC, avant de sortir à la 46e… Blessé. Sa gêne musculaire l’exonérera des déplacements à Leipzig en C1 (le 3), puis à Bordeaux en championnat (le 6). Mais pas d’une nouvelle trêve. Ce qui entraînera une sortie musclée du directeur sportif parisien, Leonardo, des tensions en interne, et même des rumeurs d’un retour à Barcelone dans la foulée de la nomination de Xavi au poste d’entraîneur principal du club catalan. Alors, forcément, après ces trois mois de folie, l’idée d’une courte respiration, avec la possibilité de travailler sereinement la semaine, et de retrouver un Lionel Messi en pleine possession de ses moyens physiques, fait déjà saliver.

Augustin Delaporte

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