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Interviews

5 mai | 0h00

Michael Abou (Juan-les-Pins) : "Les enfants au coeur du projet"

Michael Abou, coordinateur sportif de la JS Juan-les-Pins s'est exprimé sur son rôle de formateur, et ses ambitions dans le nouveau projet Antibois.

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JSJLP

Alors que son club va se regrouper aux côtés du CDJ Antibes la saison prochaine, Michael Abou, coordinateur sportif de la JS Juan-les-Pins s'est exprimé sur son rôle de formateur, la progression des joueurs et ses ambitions dans le nouveau projet Antibois.

Michael, pour commencer, pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?

J’ai commencé dans les années 2000 au FC Antibes et j’y suis resté pendant 15 ans. J’ai débuté avec des moins de 15 ans et ensuite j’ai touché à toutes les catégories (séniors, féminines, foot à 5, foot à 8). En parallèle, j’étais également joueur à Villeneuve-Loubet et je donnais des coups de main en tant qu’éducateur. Et depuis maintenant 5 saisons (2016) je suis à Juan-les-Pins. À la base, j’étais éducateur et cette année, je suis passé coordinateur sportif et administratif du club.

Avez-vous des diplômes ?

J’ai le BMF (Brevet Moniteur de Football) depuis 5 ans et je suis désormais à la commission technique de la Ligue. C’est-à-dire que je m’occupe de l’organisation des formations BMF et autres. Par exemple, demain, je serais au centre de l’OGC Nice pour faire valider les BMF des candidats.

Un formateur doit savoir adapter sa méthode à son public.

Pour vous, c’est quoi un vrai formateur ?

Pour mon club, un vrai formateur, "c’est celui qui met les enfants au coeur du projet ". Ici, on oeuvre pour tous les jeunes en mettant en avant la pédagogie, le plaisir et le côté familial. Après évidemment, un formateur doit être à l’écoute, avoir un discours clair et mettre en avant les valeurs les plus importantes dans le sport. La solidarité, l’esprit d’équipe, le respect tout en réussissant à faire progresser ses joueurs. Mais l’aspect le plus primordial reste évidemment le plaisir à cet âge-là. C’est pour cela qu’on a mis en place pleins de nouvelles sections comme le baby-foot, le foot-loisir. Car, le formateur doit aussi faire la part des choses entre plaisir et compétition. Il faut permettre à tous les enfants désireux de pouvoir pratiquer sans contrainte et un formateur doit savoir adapter sa méthode à son public.

En tant que coordinateur sportif, quel bilan faites-vous de la saison ?

C’est très difficile pour nos joueurs de vivre sans compétition car la priorité d’un licencié est de pratiquer le week-end. Du coup, on a vraiment accentué l’aspect compétition et le lien avec les gamins avec beaucoup de jeux, ou encore une action simple comme une distribution de masques à l’effigie du club dans l’ensemble des écoles de nos joueurs. C’est sur que s’entraîner toute l’année, ça en devient lassant mais on a essayé de se diversifier pour ne pas tomber dans la redondance. Ateliers PEF, ludiques, spécifiques… Le club a tout mis en place pour permettre aux enfants de prendre du plaisir et oublier un peu ce manque de compétition.

Justement, une année sans championnat a-t-elle un impact sur la progression des joueurs ?

Oui évidemment car la compétition c’est le rendu du travail de la semaine. Ils sont complètement perdus au niveau tactique et on essaye de faire de la mise en place pour les mois qui vont arriver. On a l’impression de repartir un peu à zéro. Notre programmation annuelle a été biaisée et on a beaucoup de retard. Cette programmation, on l’impose à nos éducateurs de foot à 5 et foot à 8. Pour le foot à 11, on laisse un peu plus de libertés.

On a le mérite de prendre des initiatives pour faire grandir nos clubs.

Vous êtes actuellement en train de préparer la saison qui arrive ?

Oui, tout est quasiment fini. Le groupement réunira l’ensemble des équipes des U12 aux séniors. On avait déjà annoncé l’arrivée d’Alain Nicosia à la tête de l’équipe sénior et logiquement, je devrais gérer le côté organisation et structuration. Anthony Crivelli devrait lui prendre en charge tout le côté sportif et terrain. On travaille énormément avec les présidents pour être prêt dans les semaines à venir.

Quelles sont vos ambitions, vos projets avec l’annonce de ce nouveau rapprochement ?

Je suis ambitieux, mais je reste tout de même sur mes gardes. Certaines personnes pourraient être sceptiques mais je me dis que l’implication de tout le monde et le rapprochement peut permettre d’élever le niveau. Notre politique des enfants au coeur du projet ne bougera pas. Mais en regroupant nos forces vives et prenant un peu le meilleur de chacun on peut créer « le grand club antibois ». Celui où tout le monde peut se sentir concerné. On est la deuxième ville du département et il faudrait au moins qu’on ait quelques équipes au niveau Régional. En tout cas, je me dis une seule chose, c’est qu’on peut se tromper mais on a le mérite de prendre des initiatives pour faire grandir nos clubs. Il va avoir du travail et il ne faut pas penser que demain tout sera parfait. On a énormément de personnes qui peuvent porter le projet et il n’y a que par le travail que ça pourra porter ses fruits. Maintenant, il faut rester confiant et penser à nos joueurs. Les deux clubs ont du personnel super compétent donc on fera un bilan dans les années à venir.

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