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16 mars | 18h30

Michael Gallet : "Cela met à mal tout le travail effectué"

Après l'agression malheureuse d'un arbitre amateur en Départemental 3, Michael Gallet, Directeur du District de Provence, est revenu sur les faits. Il déplore évidemment les faits, mais tient à rappeler, qu'heureusement ces événements sont rares.

DISTRICT DE PROVENCE Michael Gallet

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Premièrement, comment se sent l'arbitre agressé ?

Il a eu quelques blessures et des jours ITT. Après, bien sûr, c'est surtout moralement et psychologiquement qu'il est atteint. On lui a proposé de le mettre en relation avec un psychologue du sport, pour parler de tout cela. On va l'assister de A à Z. On manque d'arbitre officiel sur le département, on en pas suffisamment pour couvrir l'intégralité des matches. Quand on a de bons jeunes arbitres, qui ont cette passion pour l'arbitrage, et qui se font malheureusement agresser, ils ne viennent pas sur le terrain le week-end pour cela. Ils viennent car ce sont des passionnés de football eux aussi. Ils ne sont pas joueurs, certes, mais ils ont cette passion du ballon rond, et c'est pour cela qu'ils viennent sur les terrains. Je peux comprendre qu'entre toutes les possibles agressions auxquelles ils doivent faire face, cela peut en démotiver certains de poursuivre, ou même de se lancer dans l'arbitrage. C'est malheureux, car nous souhaitons augmenter notre vivier d'arbitres. Ce n'est pas ce genre de faits qui vont nous aider à atteindre cet objectif. On se doit donc de soutenir et d'accompagner nos arbitres, dans ce genre de situation, afin qu'ils ne baissent pas les bras. Chacun doit savoir qu'il peut compter sur la famille du corps arbitral provençal, et sur l'instance fédéral de proximité qu'est le District, pour être soutenu.

Des dossiers disciplinaires importants, de ce type, si on en une dizaine dans la saison, c'est déjà le bout du monde.

Avez-vous eu des explications de la part du club ou des joueurs de Miramas ?

Nous n'avons encore reçu aucune explication de la part des deux joueurs. Le club de Miramas, nous a tout de même écrit en expliquant qu'il ne cautionnait absolument pas ce qu'il s'était passé. Les deux joueurs ont d'ailleurs été exclus manu militari du club.

Quelle suite pour cette agression ?

En Comité de Direction, nous avons fait le choix de reporter tous les matches du week-end du 19 au 20 mars, en soutien à notre arbitre. Nous allons également nous porter partie civile, pour les démarches pénales. Notre Commission de Discipline doit également se saisir du dossier, afin de le mettre en instruction. Un rapport à charge, et à décharge doit être établi pour tabler sur les événements. Tous les éléments seront nécessaires, que ce soient les éléments médicaux, les plaintes, les témoignages des différents protagonistes. En fonction de tout cela, la Commission de Discipline auditionnera l'ensemble des partis, puis ainsi prendre une décision. Peut-être aurons nous des explications lors de l'audition des deux agresseurs.

Chacun doit savoir qu'il peut compter sur la famille du corps arbitral provençal, et sur l'instance fédéral de proximité qu'est le District, pour être soutenu.

Ces faits de violence sont-ils récurrents ?

On organise plus de 22000 rencontres annuelles. Des dossiers disciplinaires importants, de ce type, si on en une dizaine dans la saison, c'est déjà le bout du monde. J'aime bien relativiser le fait à la proportion de notre activité. Souvent, on ne parle du football que quand cela va mal. Oui, on parle souvent de violence, mais il n'y a pas que cela. Le football est le sport numéro un, le sport populaire par excellence et celui qui draine le plus de licenciés. On a 42400 licenciés à ce jour, donc automatiquement, oui, il peut y avoir des dérives sur certaines rencontres. Des dossiers graves, mis en instruction avec des problèmes envers les officiels, cela ne dépasse jamais la dizaine. Bien sûr, il faut parler de ces faits négatifs, mais j'aime bien rappeler le positif, pour que le football ne soit pas encore une fois catalogué comme étant le mauvais élève en matière de discipline sportive.

Cela donne malheureusement encore une mauvaise image du football...

En tant que Directeur du District de Provence, il est évident que je déplore ces faits. Il n'est jamais évident de gérer ces faits de violence dans le football amateur. Cela met à mal tout le travail effectué et mise en place par les clubs. Toute la partie éducation par le football, les valeurs que l'on essaie de porter et de transmettre, sont mises à mal par de tels événements. Cela renvoie une image négative du football. Hors, le football, ce n'est pas, fort heureusement, que cela. Ce sont aussi toutes ces bonnes valeurs positives et éducatives que l'on peut mettre en place pour nos licenciés. C'est surtout cela qu'il faut retenir et valoriser.

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