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23 décembre | 20h00
Mickael Lemaire : « Je paie ma dette aux Hospitaliers de Valenciennes »
Le 29 janvier prochain, le club des Hospitaliers de Valenciennes sera l’unique représentant nordiste qualifié pour les 16e de finale de la Coupe Nationale Entreprise. C’est une fierté pour son coach, Mickael Lemaire.
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Quel est votre historique personnel avec les Hospitaliers ?
J’ai repris l’équipe en juin 2021. Le point de départ date de 32 ans. Je sortais alors d’une formation de l’Union Sportive de Valenciennes-Anzin, (ancienne appellation du VAFC). J’avais fait le choix à l’époque d’arrêter les cours mais malheureusement, je n’ai pas été retenu. À ce moment-là, j’ai fait la rencontre de l’un de mes prédécesseurs aux Hospitaliers. Il cherchait à renforcer son effectif. En même temps, le club m’a trouvé un boulot. J’ai accepté et je suis devenu brancardier à l’hôpital. J’ai gravi les différents échelons pour terminer mon activité au sein du Service Mobile d’Urgence et de Réanimation. Depuis, j’ai quitté l’hôpital pour occuper d’autres fonctions. Sportivement, j’ai pris une double licence me permettant de joueur aux Hospitaliers mais aussi à côté en civil pour évoluer dans des clubs de CFA2 (l’équivalent du N3 aujourd’hui). Il y a 6 mois de cela, Philippe Baudemont, le président des Hospitaliers, m’a contacté pour me présenter un projet, selon lui, digne de ce nom devant l’Hôpital de Valenciennes. Ayant une dette envers les Hospitaliers mais aussi possédant les diplômes requis, j’ai accepté le challenge.
Qu’est-ce qui caractérise votre équipe ?
Déjà, je suis parti d’une copie blanche. Il y avait un vivier de joueurs qui « vivotait ». Comme je ne suis pas venu pour faire de la figuration, j’ai fait fonctionner mon réseau me permettant de recruter des joueurs d’un niveau reconnu. Certains vont avoir des possibilités d’embauches. Nous avons développé des partenariats avec des sociétés gravitant autour du Centre Hospitalier de Valenciennes comme des ambulances. En contrepartie, ils pourront être libérés de telle sorte qu’ils puissent jouer et s’entrainer. Ils travailleront quand même normalement en 35 heures pour être payés correctement. Nous avons donc monté une équipe de qualité. Entre les anciens et les nouveaux joueurs, nous disposons d’un effectif de 35 joueurs nous permettant de créer 2 groupes. J’ai donc des gens qui officient à l’hôpital valenciennois, d’autres sont des paramédicaux libéraux ou encore un dentiste. Il y a aussi des étudiants. Ils sont là à l’année. Il y a également des étrangers. Nous avons donc un rôle social car certains n’ont pas de bourse. Nous les aidons financièrement mais aussi de façon alimentaire ou encore en leur trouvant des « jobs ». Nous pouvons nous entrainer sur les installations de l’Université d’Aulnoy-lez-Valenciennes à deux pas du centre d’entrainement du VAFC. Nous disposons gracieusement d’un matériel de « folie ». Au niveau des dirigeants actifs, nous avons 6 à 7 personnes qui tiennent le club à bout de bras. Nous continuons à nous structurer mais en n’allant pas trop vite.
Nous allons donc avoir une petite vie de professionnels. On part tous ensemble. Tout est aux frais du club. Nous recherchons donc des sponsors.
Votre saison officielle a donc débuté par une nette qualification (5 à 0) face à Sassenage (38) pour les 16e de finale de la coupe nationale. En quoi cette victoire est-elle importante ?
C’est dans la lignée du projet. Notre saison est basée sur la coupe nationale. C’est le fil rouge. J’ai attiré des joueurs de très bon niveau grâce à ce projet. Place maintenant au tour suivant. Direction la région nantaise pour y affronter l’AS CTE Orvault. Dans l’équipe, on retrouve notamment Baptiste Rongier, le frère du marseillais Valentin. Ce sera le 29 janvier, nous arriverons la veille pour dormir dans un gîte de vingt personnes. Nous allons donc avoir une petite vie de professionnels. On part tous ensemble. Tout est aux frais du club. Nous recherchons donc des sponsors.

As CTE Orvault
Photo : As CTE Orvault
Ce déplacement est-il nécessaire en matière de cohésion de votre groupe ?
Ce sera un complément car nous réalisons déjà ce type de regroupement grâce à un partenaire valenciennois qui est un restaurant. Ce sont des repas « cohésion ». Pour moi, la convivialité et l’esprit de groupe, c’est très important. Rien ne va au-dessus de l’équipe. Nous venons d’avoir un petit souci disciplinaire en interne. C’était à l’encontre de l’un de mes joueurs cadres. On ne déroge pas à notre ligne de conduite. Il a été puni. La compétition, c’est le graal mais on doit respecter nos règles avant tout. La force c’est notre groupe. Nous sommes très solidaires des uns des autres.
Quelles sont vos objectifs concernant la coupe nationale ?
Je voudrais que mes joueurs vivent les très belles aventures que j’ai connues il y a 32 ans. Au début des années 90, nous avions été éliminés en 16e de finale par les Municipaux de Bordeaux aux tirs aux buts. Si, en 2022, nous éliminons Orvault, ce serait historique. C’est aussi l’esprit compétition que nous avons tous. Certains ont côtoyé le haut niveau. Automatiquement, on veut gouter à nouveau à l’adrénaline des matches à enjeu. Concernant les orvaltais, nous savons grâce à mes premières informations qu’ils disposent d’une défense solide et d’un très bon milieu de terrain. Cela va être une belle opposition et nous avons toutes nos chances. À un niveau certain, on prépare bien les choses. Je vais proposer une vidéo à mes joueurs. J’aime aussi les mettre en condition. Avant notre rencontre des 32e de finale, j’avais préparé tout leur package prêt et plié sur leur banc. Je suis quelqu’un de très investi.

Hospitaliers Valenciennes Amicale FC
Photo : Hospitaliers Valenciennes Amicale FC
Qu’est-il prévu concernant un championnat régional entre entreprises ?
Au niveau de la compétition, le championnat ne va démarrer qu’en janvier. La covid-19 a empêché les entreprises de créer des équipes « corpo ». Depuis septembre, nous n’avons fait que des matchs amicaux avant la coupe nationale entreprise. En Hauts-de-France, ce devrait être une poule de 8 avec rencontres allers et retours. Nous les aidons à créer leurs statuts. Dernièrement, nous avons organisé un Loto. Les bénéfices ont été répartis. Chacune des équipes va ainsi obtenir 700 euros pour payer les licences. À terme, nous aimerions qu’une compétition disposant d’une trentaine de clubs revive. J’ai connu cela il y a 30 ans. En ce moment, nous avons de la peine à réunir 8 équipes. C’était pourtant un projet de la Fédération Française de Football mais je n’ai pas l’impression que l’on donne les moyens pour le développer, notamment aussi dans le domaine de la communication. Au niveau nordiste, je regrette que de grosses entreprises ou encore différents hôpitaux n’aient pas leurs propres équipes avec un esprit corporatif. À l’échelle du Centre Hospitalier de Valenciennes, nous aimerions être davantage suivis par la direction, en matière de communication par rapport à la coupe nationale notamment en interne. Nous souhaiterions aussi bénéficier d’une certaine aide financière. J’aimerais pouvoir rencontrer Rodolphe Bourret, son Directeur Général, afin de lui présenter le projet.
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