Mohamed, on approche de la fin de la saison. Quel premier bilan peux-tu en tirer ?

Le bilan est mitigé dans le sens où on avait clairement défini un objectif en début de saison : jouer la montée. Mais on attaque le championnat par trois défaites en quatre matches. Par la suite, on fait une belle séries de dix matches sans défaite avec pas mal de victoires, ce qui nous fait recoller au haut de tableau. Puis le dernier match à Aubagne nous freine dans notre lancée. Sur la deuxième moitié de saison, même schéma : on débute mal puis on fait une grosse série de 16 points pris sur 18 possibles. Insuffisant pour recoller à la tête.

C'est donc le manque de constance que tu pointes du doigt avant le reste.

Exactement. Il y a du talent dans cette équipe. Mais peut-être qu'on tombe dans l'excès de confiance par moment. Parce que quand on regarde nos matches face aux équipes du haut de tableau... Aucune d'entre elles n'a réussi à nous bouger. Que ce soit GOAL FC, où on est allés faire 0-0, Grasse, on gagne chez eux 2-1, Martigues, contre qui on gagne 3-0 à la maison, et Louhans-Cuiseaux, qu'on bat chez nous et où on va faire le nul. Donc, on n'a rien à envier à personne. Ce sont nos retards à l'allumage lors des deux reprises qui nous ont fait du mal.

Sur le plan individuel, comment t'es-tu senti cette saison ?

Le coach m'a fait jouer toute la saison en 9 alors que je suis plutôt un 10 ou un joueur de côtés. Mais je me suis bien adapté. Je pense avoir réussi ma saison sur le plan personnel, mais je sais aussi que je peux faire beaucoup mieux.

Ton entente avec Akim Orinel (tous deux totalisent 10 étoiles Actufoot ndlr) a l'air de fonctionner à merveille sur le front de l'attaque ?

On me le dit souvent et c'est vrai. On se connaît super bien avec Akim, il sait ce qu'il doit faire quand j'ai le ballon et je sais ce que je dois faire quand il l'a. C'est aussi un super collègue à moi en dehors du ballon. Et notre complicité dans la vie se traduit ensuite sur le terrain.

Tu figures sur le podium des étoiles Actufoot de la poule avec 10 distinctions, on peut dire que tu es une valeur sûre de ce championnat.

Je donne tout pour l'équipe. Après, tant mieux si mes performances ne passent pas inaperçues. Tu sais que ta saison est réussie quand tu reçois des coups de fil comme ceux que je reçois en cette fin de saison... je me dis que je peux quand même être satisfait de ce que j'ai fait sur le terrain.

De quels coups de fil parles-tu ?

Des appels de clubs du dessus qui sont vraiment intéressés par mon profil. Je suis toujours lié à l'Etoile pour le moment et les dirigeants mettent tout en oeuvre pour que l'on soit dans les meilleures conditions. Il ne manque pas grand-chose pour atteindre le National. Mais c'est sûr que ces appels ne sont pas à négliger.

Comment s'est passée la passation de pouvoir entre Jean-Guy Wallemme et Charles Paquillé ?

Charles, tout le monde le connaissait déjà. Il a ramené beaucoup d'exigence et de rigueur. Mais je ne dis pas pour autant qu'on s'était relâchés avec Jean-Guy Wallemme. Franchement, je ne pourrais pas vous dire ce qu'il nous a manqué pour faire mieux. On a laissé filer trop de points à certains moments et ensuite on a perdu beaucoup de forces dans la bataille pour rattraper ces retards. Forcément, ces dernières semaines, il y a un relâchement inconscient du fait que nous n'avons plus rien à jouer. Puis il y a la fatigue mentale et physique qui est à prendre en compte dans cette poule C, qui est surement la plus dure de toutes les poules de N2. Mais on espère accrocher le top 5 !

Recueilli par Simon Marachian