2 juin | 12h15
Mourad Boulemtafes : "Ces enfoirés, ils l’ont fait !"
L'entraîneur de l'UGA Lyon-Décines tire un bilan complet de la saison écoulée pour Actufoot. La montée en R3, les doutes, les joies, la suite... le technicien n'élude aucun sujet.
Mourad, quels sentiments te parcourent après l’officialisation de la montée le week-end dernier ?
Déjà la fierté de ramener un club centenaire et légendaire comme l’UGA au niveau ligue. Ensuite, la satisfaction d’avoir réalisé quelque chose d’exceptionnelle, dans une poule relevée, alors que nous étions en position de relégable à la trêve. Et surtout, beaucoup de reconnaissance pour mes joueurs qui m’ont fait kiffer et qui ont eu le mérite de toujours y croire. Je profite de l’occasion pour leur dire que je les aime.
Est-ce une conclusion méritée selon toi ?
J’ai reçu un message de félicitations de la part de Karim Mokeddem (Châteauroux) qui m’a dit : « Sur une saison, pas de hasard, tu finis à la place où tu mérites d’être », je pense qu’il a tout dit. Après, quand sur les 12 derniers matchs, tu fais 11 victoires et 1 nul, tu ne dois rien à personne.
En début de saison, je savais que j’avais un groupe talentueux, capable de se battre pour le haut du tableau. Mais à la trêve quand tu as 12 points de retard sur le premier, évidemment tu doutes.
Le club restait sur 3 descentes d’affilées, comment expliques-tu les 2 montées successives depuis ton arrivée ?
Quand le président est arrivé, le club était dans un état catastrophique financièrement. Il a donc légitiment fermé les robinets pour éviter la disparition définitive de l’UGA. Tout le monde lui est tombé dessus à tort, sans se préoccuper de la situation. Quand je l’ai rencontré, il m’a dit, on a réglé le problème financier, on peut repartir de l’avant. A ce moment-là, il m’a fait des promesses, qu’il a tenu car c’est un homme loyal et de parole. Si tu ajoutes à ça un savoir-faire de ma part, tous les ingrédients de la réussite étaient réunis. Aujourd’hui, le résultat est là.
T’attendais-tu à voir ce groupe à ce niveau ?
En début de saison, je savais que j’avais un groupe talentueux, capable de se battre pour le haut du tableau. Mais à la trêve quand tu as 12 points de retard sur le premier, évidemment tu doutes. Les joueurs, à travers ce qu’ils ont accompli, m’ont agréablement surpris tant je ne m’attendais pas à ce qu’ils puissent atteindre ce niveau de jeu, mais surtout de surpassement de soi.
Avec ce groupe, on est devenu une famille, je ne peux donc pas abandonner ma famille. Par conséquent, je repars pour une saison.
Quelle est la suite pour toi ?
En décembre j’ai annoncé au groupe que c’était ma dernière saison à l’UGA. Mon capitaine Boukhriss m’a demandé, "et si on monte, tu restes ou pas" ? C’était tellement improbable que je lui ai répondu : "c’est la seule condition pour que je reste". Et je les entendais avant les matches se motiver en disant, les gars il faut qu’on gagne si vous voulez que le coach reste avec nous. Et ces enfoirés, ils l’ont fait ! Avec ce groupe, on est devenu une famille, je ne peux donc pas abandonner ma famille. Par conséquent, je repars pour une saison.
Le mot de la fin ?
Je vais profiter de cet article pour remercier le peu de personnes qui ont toujours cru en nous. Que ce soit de près ou de loin. Le président, sa femme Corinne, Georges et tous les membres du club. Mon staff, Cédric, Ines et Rachid. Tous les joueurs qui ont participé à cette belle aventure. Mon frère Sofiane et Fafa, Jacqueline et Kiko, Chabbi et Adel, les frères Nechad, Samir Sta, Lamouri, Abdel Aberkane et Foued, les frères de Belleroche et tous ceux que j’oublie. J’ai une pensée très affectueuse pour Karim (Ménival) et Valentin (DomTac) qui sont deux coachs qui auraient également mérité de monter. Merci à Actufoot qui nous permet de rester connecté avec le football amateur toute la saison.
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