3 février | 11h00
N. Bernardino : « La myocardite ? ça a été une période plutôt compliquée »
L’ancien coéquipier d’Arnaud Kalimuendo au Paris Saint Germain, Nicolas Bernadino qui a connu une maladie au cœur, a accepté de revenir sur son choix de partir au Portugal pour passer un cap, sur son quotidien, sur son nouveau club. Entretien !
Nicolas, on te retrouve dans le Sud de l’Europe, comment ça se passe pour toi ?
Ça se passe bien, l’adaptation s’est faite rapidement. Le football portugais est un jeu plutôt technique et tactique. Je pense que ça m’a permis de m’adapter encore plus vite. Je me sens bien ici.
Comment es-tu arrivé là-bas ?
Je suis arrivé ici par l’intermédiaire d’un agent qui travaille avec le club. Pendant la période du Covid, je m’entraînais avec la structure Par Nous Pour Nous (Yasser Froug). Il m’a mis en contact avec un agent qui est maintenant mon agent. Je suis venu faire des essais en avril et le club a décidé de me garder.
Comment s’est déroulé ton premier entrainement avec eux ?
Ça s’est très bien passé, j’ai directement été mis à l’aise par le staff les joueurs en plus il y a déjà un Français là-bas. Il m’a aidé à m’intégrer au groupe et c’était plutôt cool pour moi d’avoir cette aide là.
Ton club est second du championnat, l’objectif c’est la montée ?
Exactement, l’objectif c’est la montée. Dans ce championnat, c’est que le premier du classement qui monte en CNS (Championnat national des Seniors). Nous n’avons pas le droit à l’erreur si on veut monter et c’est l’objectif de tout le monde ici.
Rio Maior est une petite ville, que fais-tu en dehors du football ?
Le programme footballistique est assez chargé car il y a souvent 2 entraînements par jour plus match le dimanche. Je prends des cours d’anglais par correspondance et j’apprends le portugais. Les week-ends ou je n’ai pas match, j’essaye de découvrir et visiter le Portugal.
Le Portugal ? j’ai des origines portugaises du coup, j’ai pensé que c’était un bon endroit pour moi afin de jouer et progresser
Nicolas Benardino
Au Portugal, le niveau professionnel est à partir de 3e division. C’est l’objectif que tu te donnes ?
Mon objectif premier est de progresser chaque jour en m’entrainant, en enchaînant les matchs. Bien évidemment, c’est un objectif que j’ai dans ma tête mais je préfère me concentrer sur ma saison et voir comment ça va se dérouler par la suite.
Le Portugal c’est une destination footballistique à tenter absolument ?
Personnellement, c’est une destination que j’apprécie particulièrement. J’ai des origines portugaises du coup, j’ai pensé directement que c’était un bon endroit pour moi afin de jouer et progresser. C’est un pays où le foot est une passion.
Tu as été non prolongé au PSG en mai 2019. As-tu eu une explication par la direction ?
Oui j’ai eu un rendez-vous avec la direction. Ils m’ont fait comprendre qu’ils ne comptaient pas sur moi pour la suite. Ça a été clair.
Tu es resté en contact avec ceux de ta génération comme Tanguy Kouassi, Arnaud Kalimuendo ou Adil Aouchiche ?
On s’envoie quelque message de temps en temps en réagissant à des story ou pour prendre des nouvelles.
Souvent les jeunes ne sont pas conservés par le PSG, Pourquoi le club ne fait pas confiance d’avantage à sa formation ?
Le PSG est un club avec de grands objectifs européens. C’est dur de se faire une place dans un effectif avec de grands joueurs. Quelques joueurs ont réussi à avoir du temps de jeu mais ce n’est pas facile dans un groupe d’une très grande qualité.
Durant l’été, j’ai eu un petit problème qui m’a empêché de pratiquer du sport pendant 6 mois
Nicolas Benardino
Tu gardes quand même de bons souvenirs de cette époque parisienne ?
Bien sûr, j’ai quand même joué au PSG pendant 6 ans. C’était une longue période avec de bons souvenirs. J’ai appris beaucoup de choses là-bas que ce soit sportivement et humainement. J’ai voyagé à travers le monde et participé à des tournois de prestige. J’ai rencontré des gens qui sont maintenant des frères pour moi donc j’en garde un bon souvenir.
Avant de partir au Portugal tu as connu une maladie au cœur, peux-tu en parler ?
Ce n’est pas exactement avant de partir au Portugal mais à la fin de mon contrat avec le PSG (mai 2019). Durant l’été, j’ai eu un petit problème qui m’a empêché de pratiquer du sport pendant 6 mois. Le nom de cette maladie c’est une « myocardite ». C’est une petite infection que l’on peut attraper comme un rhume ou une grippe et cela empêche la pratique du sport pendant quelques mois. Ça a été une période plutôt compliquée mais aujourd’hui grâce à Dieu, je peux jouer, je n’ai plus de problème de santé et c’est le plus important pour moi.
J’aime toucher le ballon, répéter les efforts dans les courses
Nicolas Benardino
Tu n’as jamais envisagé d’arrêter le football ?
Non je suis un passionné, je joue au foot depuis que je suis tout petit et pour moi, c’était impossible de ne plus jouer au foot.
Tu as commencé le football dans le Val d’Oise avec le club de Cergy pontoise FC. Comment s’est déroulée ta formation ?
Ça s’est vraiment bien passé. J’ai commencé à l’âge de 5 ans dans ce club. J’habite à Cergy c’était plutôt logique que je commence à jouer au foot dans ce club. J’ai rencontré des personnes qui m’ont aidé à progresser et conseillés pour la suite. J’ai découvert le foot et la compétition dans ce club.
Tu as débuté comme latéral et aujourd’hui tu joues milieu, pourquoi ce changement ?
Étant plus jeune avant d’intégrer le PSG, j’ai toujours joué des postes offensifs, j’ai été formé en tant que joueur offensif. Arrivé au PSG, ils m’ont plus vu comme un joueur de côté et surtout latéral droit. Ça m’a permis de progresser défensivement et techniquement. Puis après le PSG, on m’a fait jouer au milieu, un poste que j’aime plus particulièrement. J’aime toucher le ballon, répéter les efforts dans les courses. C’est un poste qui me correspond bien.
Un exemple ? Bruno Fernandes, toujours au bon endroit, le bon geste devant les buts
Nicolas Benardino
Tu te définis comme quel type de milieu de terrain ?
Je me définirais comme un milieu plutôt technique qui aime toucher le ballon, faire des passes qui accélère le jeu, casser des lignes et être présent devant les buts afin de marquer ou faire marquer.
Quel est ton exemple à ce poste ?
Je n’ai pas vraiment d’exemple, j’essaye surtout de m’inspirer de certains joueurs pour progresser. Si je devais dire un joueur, ça serait Bruno Fernandes. Toujours au bon endroit, le bon geste devant les buts et capable de faire des passes que personne ne voit.
Propos recueillis par Farid Rouas
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