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Interviews

15 décembre | 12h00

N. Kasongo : « Il me fallait un club où je puisse m’épanouir sans prise de tête »

Nelson Kasongo est le goleador du leader de la poule A de Régional 1 Saint Brice qui a perdu pour la première fois, dimanche face à Cergy Pontoise FC. L'attaquant expérimenté (30 ans) est revenu sur le bon début de championnat de son équipe, sur son poste et sur ses ambitions.

FC Saint-Brice R1 NELSON KASONGO

Première défaite à Cergy avec un résultat sans appel (0-3), c'est un accident ?

Un accident, oui et non. Oui dans le sens où nous sommes venus à Cergy dans l’optique de prendre les trois points. Non car nous sommes à l’extérieur et que c’est notre première défaite de l’année donc on ne va pas remettre en cause le travail fourni auparavant. C’est un score sans appel, on passe à autre chose et on se concentre sur le prochain match.

Il vaut mieux une défaite 3 à 0 que 3 défaites 1 but à 0 ?

Bien évidemment, une bonne défaite puis on se projette sur la prochaine rencontre avec un esprit revanchard et une détermination comme on a toujours su le faire.

En début de saison avec le staff technique, tu t’attendais à connaître ce début de championnat quasi-parfait ?

Honnêtement pas du tout. Une équipe en reconstruction, un nouveau staff, une nouvelle direction, ... Il y avait beaucoup de nouveauté qui laissaient présager une année de transition. Tant mieux pour nous, j’ai envie de dire. On voit que le travail et l’humilité paient car nous ne sommes pas arrivés jusqu’ici en claquant des doigts.

Peux-tu nous parler du coach Borie. C’est un bon tacticien, un bon meneur d’hommes…

Le coach a une philosophe de jeu en adéquation avec l’ensemble du groupe. C’est un coach moderne qui privilégie le jeu avec ballon. Il a des principes de jeu cohérent qu'il essaye de transmettre à l’équipe. Jean Paul, le coach adjoint, a plus ce rôle de meneur d’hommes, il n’hésite pas à nous dire nos quatre vérités quand nous sommes dans le dur. Ils forment un bon tandem.

St Brice est-il armé pour monter ?

Je ne me suis pas posé cette question, les équipes où j’ai joué auparavant, pour la plupart, jouaient les premiers rôles. Cette année, l’équipe est irréprochable au niveau de l’état d’esprit et chacun apporte sa pierre à l’édifice. Mais c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens. En juin, on sera si oui ou non nous avions l’équipe pour monter.

D’ailleurs, tu étais très courtisé. Pourquoi avoir choisi St Brice ?

J’ai choisi Saint-Brice car je souhaitais trouver un club proche de chez moi où je pouvais allier travail et football sans être dans la précipitation. Patrick Rosalia, le directeur sportif, a beaucoup peser dans la balance et j’ai pu m’apercevoir que ce club est très familial. Il me fallait un club où je puisse m’épanouir sans prise de tête. Saint Brice correspond à ça.

L'appétit vient en mangeant... La montée est l'objectif du vestiaire ?

L’objectif a toujours été d’assurer le maintien le plus rapidement possible, ce qui est quasiment fait. Mais la deuxième partie de saison est toujours le moment le plus dur car les équipes savent comment nous jouons. Ils connaissent nos forces et nos faiblesses. Ce serait mentir de dire que nous jouons le maintien mais ça serait trop présomptueux de parler de montée à cette période. Le chemin est long. La montée n’est pas à l’ordre du jour.

De ton côté, tu empiles les buts...

Tout passe par le travail et l’humilité. Chaque week-end, je me remets en question et j’essaye d’être au maximum concentré sur mon rôle, sur et en dehors du terrain. L’équipe joue aussi un rôle prépondérant dans cette dynamique. Sans eux, je ne suis rien. C’est plus un travail collectif qu’individuel.

Tu te sens dans la meilleure forme de ta carrière ?

Meilleure forme de ma carrière (sic) non, je me sentais meilleur footballeur plus jeune. J’étais plus fougueux. Mais en grandissant, mon jeu est plus mature, régulier et je suis plus sérieux dans mon hygiène de vie. Ça joue je pense. Mais j’ai toujours eu plus ou moins ce niveau. C’est plus le sérieux et la motivation qui me faisaient défaut auparavant et qui font la différence maintenant.

C’est quoi ton secret devant le but ? (Il en est 6 buts et 2 passes décisives en 9 matchs de championnat)

Il n’y a pas de recette miracle, mais le conseil que je peux donner, c’est de ne pas se focaliser que sur le but. Si tu dois marquer, tu marqueras. Si tu fais passer le collectif avant ton intérêt personnel, tu te donneras plus de chance d’atteindre cet objectif. Après, la base de tout ça c'est le travail et la répétition de gamme devant le but.

Attaquant, c'est un poste à part. Ne pas marquer te met dans quelle disposition à la fin d’un match ?

Je mets mes qualités individuelles au service du collectif, c'est tout. L’essentiel à la fin de chaque match c'est de finir avec les trois points. Le reste, ce sont des détails. Il faut surtout savoir garder la tête sur les épaules. le foot, ça va vite dans les deux sens. Un jour tu es tout en haut et le lendemain tu es plus bas que terre. Je reste sur mes principes de travail et d'humilité. Le meilleur reste à venir...

Propos recueillis par Farid Rouas

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