En théorie, le système des montées/descentes au sein de l’élite régionale méditerranéenne est plutôt simple. Le règlement de ce championnat prévoit deux accessions en N3 et une relégation en R2. En pratique, c’est plus compliqué, surtout quand il s’agit de calculer le nombre de descentes possibles à l’étage inférieur. Avec la refonte des championnats, il y aura 5 descentes dans chaque poule N3 vers le R1.

L'importance de la géographie en N3...

Reste donc à savoir quelle sera la provenance géographique de ces équipes. En effet, alors que les championnats de N3 sont organisés par les ligues, celui qui nous concerne ici fait exception puisqu’il implique des formations issues de la Ligue Méditerranée et d’autres issues de la Ligue de Corse. Les premières sont donc reléguées en R1 Méditerranée, les secondes en R1 Corse. En fonction du nombre de descentes de ces équipes de N3 dans l’un ou l’autre de ces championnats, il faudra donc prévoir des relégations supplémentaires à celles déjà prévues en amont de la compétition.

Cependant, le principe des vases communicants qui s'appliquait également ces dernières années entre les championnats de National 2 et de National 3 n'est selon nos informations plus à l'ordre du jour suite à la refonte des championnats. C'est-à-dire que la géographie des équipes concernées par une descente de N2 en N3 n'aura plus d'incidence sur les relégations du 5e échelon, qui resteront de cinq (du 10e au 14e). Les clubs de N3 et d'en-dessous n'ont donc pas à se préoccuper de la situation alarmante d'Aubagne, actuellement relégable dans la poule C de N2.

Entre 3 et 5 descentes de R1 en R2

En N3 Corse-Méditerranée, si le championnat s’arrêtait aujourd’hui, l'AS Cannes monterait en National 2 tandis que le Gazélec Ajaccio (14e, forfait général), la réserve de Marignane (13e, 6 points), celle de l'OGC Nice (12e, 12 points), le FC Balagne (11e, 12 points) et l'Euga Ardziv (10e, 13 points) seraient les cinq clubs relégués en R1.

En se basant sur le classement actuel, 3 équipes méditerranéennes de N3 seraient reversées en R1. Il faudrait ajouter autant de descentes supplémentaires en R2 à l'unique relégation prévue dans le règlement pour un championnat à 14 (contre 3 descentes fixes l'an passé à 16 clubs).

Cela condamnerait ainsi les 4 derniers de R1 à rejoindre l’étage inférieur, soit les équipes classées de la 14e à la 11e place ! Ainsi, si le championnat s’arrêtait aujourd’hui en R1, Endoume (14e, 2 points), Carqueiranne (13e, 6 points), Mandelieu (12e, 11 points) et Six Fours (11e, 13 points et un match en moins) seraient rétrogradés. L'AC Arles et l'AS Cagnes le Cros (un match en moins), en qualité de premier et deuxième, seraient promus.

Le PAV aura aussi un rôle à jouer

Une situation aussi curieuse qu'inconfortable, qui se complique encore un peu quand on intègre le Plan Anti-Violence (PAV) dans la projection. S’il ne concerne pas le niveau National 3, celui-ci est appliqué à tous les championnats régionaux et départementaux, avec une soustraction de points en fonction du comportement disciplinaire des équipes. Concernant le R1, il faudra attendre la dernière journée pour faire les comptes et constater ou non que le PAV fait bouger les lignes. Pour le moment, il n’a que peu d’incidence sur le classement même si l'US Mandelieu devrait se voir retirer deux voire trois points après le dérapage de l'un de ses joueurs.

Alors que le championnat entrera dans sa deuxième phase ce dimanche avec la 14e journée, nul doute que les calculettes vont s’ajouter aux chronomètres du côté des coachs de Régional 1, à l’instar de leurs homologues de N3. Tout ce petit monde a intérêt à insister, et nul doute qu'il le fait déjà, sur l'importance d'adopter un comportement irréprochable tout au long de la saison car cela peut tout à fait contribuer à un maintien ou influer en faveur d'une descente.