Hugo Lloris (cap) (6). Impuissant sur le tir croisé imparable d'Oyarzabal (62e), le capitaine des Bleus a ensuite été déterminant devant l'attaquant de la Real Sociedad (88e) puis Pino à bout portant sur corner (94e). Son jeu long au pied a cependant laissé à désirer.

Théo Hernandez (6). Il avait un client avec Ferran Torres et il ne s'en est pas trop mal sorti sur l'ensemble du match. Comme face à la Belgique, on l'a vu prendre son couloir crescendo. Le Milanais est d'ailleurs tout proche de marquer son deuxième but consécutif en Bleu mais sa frappe a heurté la transversale et rebondi juste devant la ligne. Passeur décisif sur le deuxième but signé Mbappé, le cadet des Hernandez pouvait difficilement rêver mieux dans son jardin habituel de San Siro.

Presnel Kimpembe (6). Aligné d'entrée après avoir été laissé sur le banc contre la Belgique, le défenseur du PSG a globalement mis tout le monde d'accord. Une bonne intervention devant Torres (26e) qui faisait suite à une petite mésentente avec Hernandez. Toujours près de son adversaire au marquage, il est resté très concentré.

Raphaël Varane (non noté). Touché et contraint de sortir à la 42e minute, le vice-capitaine des Bleus a été remplacé par Dayot Upamecano (4). Ce n'est jamais évident de rentrer en cours de jeu surtout dans un tel contexte face à un adversaire qui met beaucoup de mouvement, et le Munichois est ainsi apparu emprunté sur plusieurs ballons comme celui qu'il appréhende mal et qui profite à Oyarzabal pour aller tromper Lloris. Du mieux en fin de match quand la France a joué bas et qu'il a fait apprécier sa solidité dans les airs.

Jules Koundé (6). Le Sévillan a failli commettre une erreur fatale lorsqu'il a perdu un ballon très dangereux dans son camp (52e). Sinon, il s'est plutôt montré à son avantage avec quelques interceptions bien senties.

Benjamin Pavard (5). S'il n'a pas réalisé un mauvais match notamment sur le plan défensif, le piston droit des Bleus a fait partie des Bleus les moins en vue ce soir. Remplacé par Léo Dubois(79e) qui a donné l'impression en dix minutes d'en avoir plus fait sur le plan offensif. Le latéral de l'OL a réalisé une jolie percée qui a offert un coup franc intéressant à la France.

Aurélien Tchouaméni (6). Un début de match compliqué où il a subi deux grosses fautes qui auraient dû être sanctionnées d'un jaune. Très intéressant dans le pressing, il a pu gratter quelques ballons malgré l'ultra-domination espagnol en première mi-temps. Une intervention parfaite dans la surface (56e) sur Gavi. Il a bien rempli son rôle défensif ce qui a aussi permis à Pogba de se libérer pour se projeter vers l'avant.

Paul Pogba (6). Ce qui est intéressant, c'est qu'il ne passe plus au travers. Même quand la France est dans le dur, il ne se cache pas et ses qualités physiques et techniques lui permettent de garder de l'influence en toutes circonstances. Averti pour une grosse semelle sur Busquets dès le retour des vestiaires, on l'a vu s'énerver et hurler sur Pavard par manque de solutions.

Antoine Griezmann (4). Comme jeudi, il a été l'élément du trio offensif le moins en vue chez les Bleus et cette fois, il n'est décisif sur aucun des buts. Qu'importe, il a honoré sa 100e sélection par un trophée et il aurait certainement signé des deux mains si on lui avait dit annoncé le scénario de ce soir. Remplacé par Jordan Veretout (90e+2).

Kylian Mbappé (6). Transparent durant une grande partie de la rencontre, l'attaquant du PSG a manqué sa première tentative trop écrasée mais pas la deuxième. Sa finition chirurgicale sur le face-à-face avec Simon a délivré les Bleus et offert la victoire finale à la France. Que peut-on lui demander de plus ce soir ?

Karim Benzema (6). Comme Mbappé, son match a longtemps été une rude épreuve tant les ballons n'arrivaient pas. Mais les grands joueurs et notamment les grands attaquants savent patienter et marquer au moment où leur équipe en a besoin. Il n'en a fallu qu'une à Benzema et le Madrilène n'a compté sur personne d'autre que lui pour trouver la lucarne adverse et égaliser. Son premier trophée avec les Bleus est la récompense de son acharnement depuis son retour sous le maillot tricolore.

Didier Deschamps (6). Le choix de titulariser Tchouaméni était évident après l'absence de Rabiot et cette dernière n'était peut-être pas une si mauvaise chose pour les Bleus. Celui de redonner sa place à Kimpembé s'est avéré payant également. On a retrouvé l'équipe de France de Deschamps : celle qui ne brille pas par son jeu mais par sa force de caractère, sa détermination, sa culture de la gagne. Des valeurs qu'elle avait perdues durant l'Euro et que le sélectionneur semble avoir su redonner. C'est ce qu'il faudra retenir de ce Final Four de Ligue des Nations.