6 janvier | 11h21
Eric Delétang (entraîneur R1F AS Cannes) : "On ne s’enflamme pas"
Ce dimanche à 14h30 au stade Maurice Chevalier, les féminines de l'AS Cannes qui évoluent en R1 affronteront Strasbourg pensionnaire de D2 en 16e de finale de Coupe de France. En 32e, les Cannoises étaient venues à bout de l'OGC Nice. Avant le choc de dimanche, l'entraîneur Eric Delétang est revenu sur le parcours de son équipe en coupe.
Vous avez éliminé Nice, actuellement troisième de son groupe de D2, en 32e de finale de Coupe de France. Comment a réagi votre groupe après cet exploit ?
Le groupe savait que ce n’était pas l’objectif de la saison, ces matches de coupe que ce soit chez les filles ou les garçons, sont du surplus. Ce n’est jamais facile de jouer sur les deux tableaux (championnat et coupe) mais cela peut donner de la confiance au groupe pour les échéances à venir. Après, ce n’est pas le meilleur match que l’on ait pu faire cette saison, mais cela reste une qualification et nous allons en plus avoir un bon adversaire ce dimanche, ce n'est que du bonus pour les filles.
Quelle a été la physionomie de cette rencontre ?
On a dû faire face à une équipe de Nice qui avait un peu plus de possession et de maîtrise collective que nous, mais qui ne s’est pas procurée énormément d'occasions. En ce qui nous concerne, nous avons relativement bien défendu, mais on aurait aussi pu avoir un peu plus de possession, c’est le secteur où l'on aurait pu être plus performant. Ensuite, il s’est passé ce qu’il se passe souvent dans ces matches-là. Notre équipe a de la qualité devant et sur une transition rapide, phase que l’on maîtrise assez bien, notre attaquante Élise Gaucher très performante sur ce type de situation, a su faire ce qu’il fallait au bon moment et à ce moment-là du match (67e), même si il restait encore pas mal de temps. C’était en tout cas, suffisant pour assurer la qualification.
Je considère la coupe de France comme bonus dans le sens où l’on affronte des équipes de niveau supérieur, ce qui nous permet de savoir où nous en sommes et de progresser
Vous
considérez cette coupe de France comme bonus, mais ces bons résultats
ne pourraient-ils pas avoir un impact positif sur le championnat, là où
se situent vos réels objectifs de la saison ?
Non, car nous avons été mobilisés par la coupe de France pendant tout le mois d’octobre. Au cours de ce mois, nous n’avons disputé qu’un match de championnat et avons ensuite enchaîné quatre rencontres de coupe de France. Cela a été très intéressant pour nous, car cela nous a évité de devoir chercher des matches amicaux qui sont très compliqués à trouver. Pendant cette période creuse pour beaucoup, nous avons eu la chance d’avoir des matches, ce qui nous a permis de travailler, mais aussi de progresser. Il vaut mieux disputer des rencontres de compétition que de placer des entraînements le week-end ou jouer des amicaux sans grands intérêts. Je considère la coupe de France comme bonus dans le sens où l’on affronte des équipes de niveau supérieur, ce qui nous permet de savoir où nous en sommes et de progresser, en plus du vide qui a été comblé en octobre. Il fallait être prêt et concentré pour chaque week-end. Hormis la trêve d’hiver, nous n’avons pas eu de trous.
Un palier à atteindre en coupe avait-il été fixé en début de saison ?
Non, car nous sommes une section qui se construit, qui s’est maintenue la saison passée en R1 et qui a des ambitions nouvelles désormais, car nous avons des moyens différents. Notre seul objectif, c’est d’accéder à la D3 en fin de saison. Je ne pense pas que nos matches de coupe peuvent avoir un impact physique pour le reste de la saison, car nous évoluons à un niveau régional, nous n’avons pas de matches difficiles tous les week-ends. De plus, j'ai un effectif qui peut tourner aussi, je dispose de 22 joueuses, avec seulement une seule encore blessée. Notre championnat regorge d’équipes qui sont à notre portée et nous permet d’évoluer sans trop de difficultés sur les deux tableaux. Maintenant, nous sommes conscients que certaines équipes de D1 commencent à faire leur entrée en coupe de France, nous n’avons pas d’objectifs précis dans cette compétition. Nous prenons simplement les matches les uns après les autres.
Lors du prochain tour, vous devrez faire face à Strasbourg, qui évolue en D2 comme Nice. Comment appréhender cette rencontre ?
Nous avons bien étudié l’adversaire, ce soir, nous allons l’analyser ensemble avec les filles, elles l’ont également analysé individuellement pendant les vacances. Strasbourg est une très belle équipe, très disciplinée, cinquième de son groupe de D2 et qui a quand même réussi à passer cinq buts à Saint-Étienne qui est leader de la poule. C'est une équipe qui joue très bien, qui est en bloc et qui est très collective. Cela me plaît, car j’aime bien ce club et c’est un très bon adversaire, nous mesurer à elles va permettre de s'apercevoir du travail qu’il reste à fournir. J’aimerais que l’on puisse s'imprégner de cette rencontre pour la progression future individuelle et collective.
D’autant que ces rencontres sont des expériences enrichissantes pour vos joueuses.
Évidemment, même si nous avons quand même des filles qui ont évolué en D2. Nous avons une équipe intéressante pour ce genre de match. Après, on ne s’enflamme pas non plus, on ne se prend pas pour ce que l’on n'est pas, mais notre équipe a aussi des arguments qui peuvent nous permettre de voir un beau match ce dimanche, si les intempéries ne viennent pas gâcher la fête évidemment.
Propos recueillis par Bilal BEY
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