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14 décembre | 14h08

Omar Majeri (FC Cimiez) : "Respect, force et honneur telle est la devise du club"

Le FC Cimiez vient de boucler une superbe première partie de saison en D4 Côte d'Azur avec une deuxième place à la trêve. Le manager général du club Omar Majeri a accepté de se confier à Actufoot afin de faire le bilan. Championnat, Coupe de France Côte d'Azur ou encore Hugo Lloris, il n'omet aucun sujet.

Hugo Lloris D4 Côte d'Azur FC Cimiez Omar Majeri

Vous terminez l’année 2022 sur une victoire 9-1 face à l'ES Contes et une deuxième place au classement, quel bilan dressez-vous de cette première moitié de saison ?

Même si nous ne sommes pas premiers, cela reste satisfaisant. L'équipe ne gagne certes pas tout le temps, mais ne perd pas non plus, nous avons concédé beaucoup de matches nuls. Nous sommes en haut de tableau et j'ai envie de dire que c'est mérité.

Quels sont les objectifs pour la deuxième partie de saison ?

L'objectif, c'est de continuer à être présent sur ce haut de tableau donc nous devons garder cette dynamique. Nous avions commencé le championnat premier donc nous voulons également récupérer notre place. Si tout va bien et que je n'ai pas de blessés, j'aimerais qu'on puisse gagner ce championnat. J'ai eu entre cinq et six blessés depuis le début et je pense que c'est ce qui nous a en partie couté notre première place. Heureusement, je peux compter sur une réserve qui travaille bien, chaque joueur qui est monté en équipe première depuis le début de saison a donné satisfaction, c'est pour cela que malgré les blessures, nous sommes seconds au classement. Les joueurs de l'équipe première ne sont pas en concurrence qu'entre eux, ils le sont également avec les joueurs de la réserve.

Est-ce que des objectifs comme la montée ou le titre étaient établis avant même le début de saison ?

En réalité, ce sont des objectifs qui remontent déjà à la saison passée. Nous avions fini en haut de tableau, mais c'est finalement l'Entente Conque Madeleine Victorine qui fut repêchée à notre place en D3. Nous aurions dû monter déjà l'année dernière. Naturellement, nous visons donc les premières places, c'est tout simplement dans la continuité de ce que l'on a réalisé par le passé.

Actufoot • Omar Mejari

Sentez-vous que l'équipe progresse ?

Ah oui vraiment ! Nous parvenons à inscrire beaucoup de buts, à gagner des matches très importants et l'on ne perd pas non plus. Notre seule défaite de la saison se fait avec six blessés, dont le gardien qui a dû être remplacé par un joueur de champ. Je trouve que cette équipe a bien progressé, c'est aussi dû au recrutement que l'on a effectué avec le staff, des joueurs jeunes et disciplinés.

Qu'en est-il de la Coupe Côte d'Azur cette saison ?

Nous avons réussi à atteindre les 8es de finale, nous nous sommes imposés 4-1 face à Drap à l'extérieur en 16es et avant cela 3-1 contre Pégomas en 32es. Pour le prochain tour, nous avons tiré l'équipe de Cagnes-le Cros, actuel leader de D2. C'est un gros tirage, nous allons recevoir une grosse équipe. Mais nous allons quand même nous donner les moyens d'aller chercher le meilleur résultat possible. L'année dernière, nous nous étions faits éliminer par l'AS Monaco (D2, 0-1). Ils ont ensuite été au bout et ont remporté la compétition. Cette année, nous comptons bien réaliser quelque chose, d'autant qu'au sein de notre effectif, nous comptons trois joueurs recrutés qui l'ont déjà gagnée avec d'autres clubs.

Ces joueurs ont-ils été recrutés justement parce qu'ils avaient déjà remporté cette compétition ?

Pas spécialement, j'ai simplement voulu recruter des joueurs d'expérience, qui ne sont pas âgés, mais ont joué dans des clubs comme l'AS Monaco ou dans le département. Ils sont là pour apporter leur expérience à un groupe de joueurs qui a maximum 22-23 ans.

Je trouve que cette équipe a bien progressé, c'est aussi dû au recrutement que l'on a effectué avec le staff, des joueurs jeunes et disciplinés

Récemment les joueurs de l’équipe de France ont posé avec les couleurs de leur club formateur, parmi eux Hugo Lloris formé à Cimiez, il est aujourd'hui le joueur le plus capé de l’histoire de l’équipe de France avec 143 sélections, qu’est-ce que tout cela représente pour le club aujourd’hui ?

C'est une fierté surtout pour les plus jeunes, mais aujourd’hui le fait qu'Hugo Lloris ait effectué ses débuts au FC Cimiez (Cedac Cimiez à l'époque) constitue un avantage considérable pour le club. Les gens autour le savent, et les autres clubs aussi. D'ailleurs, c'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles ils scrutent nos joueurs. Par exemple, cette année, nous avons perdu trois jeunes qui sont partis à Cavigal nous ne voulions pas leur céder, mais ce sont les parents des joueurs qui l'ont voulu. Au final, ce n'est pas grave, nous ne souhaitons que la progression des joueurs. Un autre exemple de la grosse influence liée au passage d'Hugo Lloris est le partenariat que nous avons pu établir pas plus tard que la semaine dernière avec le centre de formation de l'OGC Nice.

Le club évolue positivement donc ?

Ce type d'opportunité nous permet de viser un travail sur le long terme, doucement, mais sûrement le club grandit et est aujourd'hui le cinquième club de la ville de Nice. L'histoire entre Hugo Lloris et le club a clairement eu l'effet d'un coup de boost. J'aime que notre club historique soit mis en lumière, et le fait qu'Hugo porte notre maillot sur une photo de groupe avec tous les autres joueurs de l'équipe de France, c'est tout un symbole pour le club. Cela a rendu fier tout le monde que ce soient les éducateurs, le président ou les joueurs. Aujourd'hui, Hugo Lloris, c'est l'idole des nos jeunes gardiens.

Le fait qu'Hugo Lloris porte notre maillot sur une photo de groupe avec tous les autres joueurs de l'équipe de France, c'est tout un symbole pour le club

Cette année il y a aussi eu ce jeune du club qui s’en est pris à un arbitre et qui a écopé d’une suspension de 5 ans, avez-vous eu l’occasion d’échanger avec lui là-dessus ?

Bien sûr, premièrement, j'ai toujours placé la discipline au-dessus de tout dans le football. Si on n'est pas discipliné, on ne peut pas jouer au football. Ce joueur-là, il a pété un plomb tout seul. Il a écopé d'une suspension de cinq ans et le club l'a aussi suspendu. Nous avons réfléchi à le placer en travail civique ou d'arbitrage, mais à un moment, nous ne pouvons pas continuer à avancer avec ce type de joueur, quand bien même il était talentueux. C'était un joueur qui était nouveau au club, le coach l'avait recruté parce qu'il lui avait plu, mais cela s'arrête là. On ne peut pas être porté pour responsable parce que le joueur pète les plombs en plein match. Au final, le perdant dans l'histoire c'est le joueur. Des jeunes aux seniors le club n'accepte aucun comportement de la sorte dans ses rangs. Parmi mes joueurs en seniors, j'ai des éducateurs sur les catégories jeunes, ils leur véhiculent les valeurs que moi je leur transmets. Je suis très à cheval sur la discipline, "respect, force et honneur" telle est la devise du club.

Savez-vous si le joueur regrette son geste aujourd'hui ?

Oui, il le regrette. Il lui est interdit de venir assister aux entraînements et de venir au club voir ses anciens coéquipiers mais d'après eux, il se tient informé des résultats.

Pour terminer quel bilan général faites vous sur l'année 2022 ?

Le bilan global, c'est que le FC Cimiez obtient de bons résultats et que tout le monde travaille dans la joie et la bonne humeur. Pour l'avenir, nous souhaitons continuer à bien former les jeunes avec comme objectif d'avoir une équipe senior uniquement composée de joueurs passés par nos équipes jeunes dans quatre ou cinq ans. C'est une des raisons qui nous pousse à aller chercher le haut de tableau dès les U14. Chaque coach est concentré sur cet objectif, nous faisons régulièrement des réunions pour apporter des solutions à chaque problématique.

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