28 octobre | 16h25
Où en sont les réserves des clubs professionnels ?
Premier bilan concernant les réserves des clubs professionnels évoluant en National 2, National 3 mais aussi en Régional 1/Régional2 pour certaines. (Crédit photo : Bruno Perrel - FC Lorient).
Lorient caracole en N2, Lens, Montpellier et l'OM à la peine
Excellent moyen d’évaluation pour les clubs professionnels dans l'optique de se projeter vers l’avenir des joueurs, le National 2 compte 13 structures pros au sein de ses quatre poules (10 de Ligue 1, 3 de Ligue 2). Si certaines apparaissent en difficulté sur le plan comptable (7 d'entre elles se situent entre la 10e et la 16e place), d'autres arrivent à se démarquer et valoriser leur formation sur le plan des résultats, dont la recherche ne représente pas une priorité dans la politique sportive. Avec 23 points glanés sur 30 possibles, le FC Lorient B, qui a opéré de nombreux changements au sein de son effectif à l'intersaison, réalise un excellent premier tiers de championnat qui lui permet de truster la première place de la poule A.
Bien qu'ils ne pourront pas espérer monter plus haut, les équipes B ne pouvant accéder au National selon les règlements fédéraux, les hommes de Régis Le Bris auront sans nul doute l'objectif d'aller chercher le titre au terme des 30 journées à disputer. Une prouesse réalisée dernièrement par le FC Nantes B lors de la saison 2018-2019, sacré champion devant Bastia-Borgo. Pour l'instant, c'est l'actuel deuxième, Versailles, qui serait promu en National.
🔝💪 Choc remporté par les Merlus (3-2) !
— FC LORIENT 🐟 (@FCLorient) October 24, 2021
Les buteurs : Baptiste Mouazan, Pablo Pagis et Redwan Bourlès https://t.co/QZFdVDV4uX pic.twitter.com/0hafCdhpzy
Le Stade de Reims s'en sort pas mal aussi. Troisième de la poule B qui contient quatre réserves pros (avec Metz, Lens et Auxerre), le club champenois lutte là aussi avec deux clubs franciliens (Paris 13 Atlético et Fleury-Mérogis) pour la première place. Deux formations que les Rémois ont d'ailleurs dominé (2-1 et 4-1) en ce début d'exercice.
Si des équipes ne sont pour l'instant pas trop inquiétées au classement (Lyon, Monaco, Metz, Guingamp), Caen (10e), Auxerre (11e), Angers (13e) mais surtout Lens (15e), Montpellier (15e) et l'OM (16e) éprouvent des difficultés à prendre des points et restent englués dans la zone rouge. Repéchée de justesse cet été, la réserve du MHSC reste par ailleurs sur deux succès de rang qui lui permettent de revenir à proximité du premier non-relégable.
En N3, c'est très disparate
Avec 26 équipes sur 45 clubs pros (soit 57,7%), le National 3 et ses 12 poules régionales comportent et de loin le plus de réserves professionnelles. Chaque saison, l'objectif de la plupart d'entre elles, notamment pour celles de Ligue 2, est de se maintenir à ce niveau de pratique.
Pour l'instant, les grosses écuries de Ligue 1 présentes en N3 sont globalement au rendez-vous. Après avoir refusé d'être repêché en N2 l'été dernier, le LOSC (2e) est bien parti dans les Hauts de France. En Bretagne, le Stade Rennais (1er), qui aligne quelques joyaux comme Tel, Abline ou Tchaouna et Brest (2e) se disputent la tête. Les Girondins de Bordeaux (2e) en Nouvelle-Aquitaine, Clermont (2e) et Saint-Etienne (3e) en AuRA, ou encore Troyes (4e) dans le Grand-Est font aussi des débuts de saison satisfaisants. Tout comme les réserves du Mans (3e) et Châteauroux (4e) dont les équipes premières évoluent "seulement" en National. Ajaccio (13e), Nîmes (14e), Strasbourg (11e) et Sochaux (11e) rencontrent quelques obstacles.
Cinq réserves bataillent en Régional 1, le SC Bastia en Régional 2
C'est rare mais ça existe. Des clubs professionnels disposent en effet d'une équipe réserve au niveau régional. Une situation peu confortable pour ces structures qui visent à faire progresser leurs jeunes en vue d'intégrer l'équipe-fanion à court et moyen terme. Difficile par exemple d'imaginer que des éléments évoluant à Dunkerque, 11e sur 12 dans sa poule de R1, ou Chambly, carrément lanterne rouge, puissent toucher du doigt le groupe pro. Si les classements devaient se figer, l'USLD aurait potentiellement son équipe première en Ligue 2 et sa réserve... en Régional 2 ! Un échelon au sein duquel évolue la B du Sporting Club de Bastia, seul club pro dans ce cas de figure. Un écart immense et pas vraiment digne d'une structure pro mais qui peut s'expliquer pour le SCB par le fait que le club est reparti de zéro en 2017 suite au dépôt de bilan. Et à priori, grimper en R1 ne sera pas simple puisque les Corses, troisièmes, lorgnent à six longueurs du leader de leur poule.
Grenoble, enfin la bonne année ?
Pensionnaires de Ligue 2, Pau et Grenoble ont également leur équipe B en Régional 1. Le club béarnais, relégué cette saison, est bien parti pour remonter avec 14 points engrangés en six journées et une première place au classement. Le GF38, qui n'hésite pas à faire redescendre des éléments du groupe professionnel depuis plusieurs saisons pour accompagner la jeunesse, attend désespérément de réduire le fossé L2-R1. Actuellement troisièmes derrière deux réserves de National qui fonctionnent bien (FBBP01 et Annecy), les Isérois auront encore fort à faire pour monter. Invaincu après trois journées, le Red Star B (5e) devrait quant à lui jouer son va-tout malgré la forte concurrence dans l'élite régionale en Ile-de-France.
*Cinq clubs de National 1 possèdent toujours le statut professionnel (Chambly, Orléans, Châteauroux, Red Star et Le Mans)
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