Vous avez amorcé une belle remontée au classement et vous restez sur trois victoires consécutives, à quoi est due cette belle forme ?

On a fait un mois de septembre magnifique, avec une victoire et un match nul à l’extérieur. Après on a eu des résultats très moyens au mois d'octobre et mi-novembre, dus surtout à la Covid. Il y a beaucoup de joueurs qui ne sont pas entretenus. Et on a fait le pari de récupérer certains joueurs qui n’avaient pas joué pendant un an. On a eu beaucoup de blessures au mois d’octobre, j’ai fait jouer énormément de joueurs nés en 2002/2001/2000. On avait une ossature de jeunes. On a eu des résultats moyens. On a enchaîné quatre matchs nuls de suite, ce qui est dommage car on aurait pu faire un peu mieux. On a récupéré tous nos cadres au mois de décembre, c’est pour ça que l’on a carburé. Certains jeunes se sont révélés, plus les cadres, la mayonnaise a pris. Je me suis aussi remis en question par rapport au système de jeu, à l’organisation et à la R1. Je suis un coach qui prône le jeu et qui a envie de jouer, et parfois, il faut savoir aussi attendre les failles de l’adversaire.

Je ne peux pas parler de bilan si je ne parle pas de projet club. On a fait une grosse préparation aux mois de mai et de juin, puis une grosse préparation estivale au mois d’août. On a très bien démarré. Je voulais remercier le directeur sportif et les dirigeants qui nous font confiance, et qui nous ont permis de mettre en place un projet sportif cohérent. À Vincennes, on essaie de se projeter sur le long terme. Contrairement à d’autres clubs, on est vraiment sur de la construction. L’objectif est de faire une montée sur deux ans. Cette année est une année de transition. Maintenant, si on a l’opportunité et la chance de figurer dans le haut de tableau, on ne va pas se gêner. On jouera les troubles fêtes s’il le faut, ça… c’est une certitude. On a quand même sept huit joueurs cadres, et un effectif avec plus de seize joueurs qui ont moins de 22 ans. Tous les mercredis, les U18 s’entraînent avec nous, on essaie de promouvoir la jeunesse au club. Ça fonctionne plutôt bien. On est satisfait de la tournure que ça prend.

Nous sommes bientôt à la moitié du championnat, cette cinquième place est-elle satisfaisante ?

Pour moi, c’est une place satisfaisante. Il y a déjà une évolution. On finit bien l’année 2021, ce qui est très important. Lorsque l’on regarde les équipes qui sont devant nous, il y a Fleury qui est un club reconnu à l’échelle régionale. Ils ont déjà une équipe en National 2. On a Le Mée qui n’arrête pas de faire l’ascenseur entre le National 3 et la R1. On a quand même Vitry, en gros favori, ils ont une très belle équipe. Viry-Chatillon, comme Le Mée, fait beaucoup l’ascenseur, et a connu le National 2 et le National 3. On est à notre place, on est bien. On est même devant Noisy-le-Grand qui est une très belle équipe. C’est prometteur, c’est bien. On espère rester le plus longtemps possible dans cette première partie de tableau.

Vous êtes à six points du leader, pensez-vous pouvoir jouer les premiers rôles en fin de saison ?

On est vraiment sur une année de transition, on est là pour construire. L’objectif est de monter l’année d’après. Mais, si on a l’opportunité et la chance de bien figurer, pourquoi pas. On joue tous les matchs pour les gagner. Ça, c’est une certitude. Je ne suis pas un coach qui joue le match nul ou quoi que ce soit d’autre. Si on a encore une dynamique, une spirale positive comme celle du mois de décembre, on ne va pas s’en priver. En tout cas, on a deux matchs importants. On va jouer contre l’ACBB qui est une équipe de bas de tableau mais qui est difficile à jouer. Elle a fait plus de six matchs nuls. Si on arrive à confirmer et à gagner, on aura notre match sympathique à la maison contre Vitry (leader). Et après, on verra ce que l’on vaut. On aura vu presque tout le monde. Il n’y a pas forcément une équipe qui s’est détachée. Depuis le début, on n'a jamais perdu par plus d’un but d’écart. On ne s’est jamais fait malmener sur un match, on a toujours perdu sur des mi-temps. Sur toute la première partie, mise à part Le Mée et Viry-Châtillon que l’on a raté, on a presque dominé et eu l’opportunité de gagner tous les autres matchs.

Elie Rollé