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10 mai | 0h00

Pascal Moulin : "J'aimerais pouvoir aller vers le monde professionnel"

Quelques semaines après avoir coupé le cordon avec Jura Sud Foot (N2) où il entraînait depuis neuf ans, Pascal Moulin, à la recherche d'un projet...

8 min.
PASCAL MOULIN JURA SUD

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Quelques semaines après avoir coupé le cordon avec Jura Sud Foot (N2) où il entraînait depuis neuf ans, Pascal Moulin, à la recherche d'un projet, nourrit des ambitions de foot professionnel, en adéquation avec la validation de son diplôme du BEPF l'année dernière. Pour Actufoot, le technicien de 54 ans fait le point sur sa situation personnelle. (Crédit photo : JSF).

Cela fait maintenant trois semaines que vous avez annoncé votre départ de Jura Sud. Quels sentiments avez-vous éprouvés à ce moment-là ?

C’est automatiquement beaucoup d’émotions lorsqu’on passe neuf ans dans un club et qu’on s’attache à beaucoup de personnes. C’est aussi quelque part un soulagement, parce que cela me trottait dans la tête depuis plus d’un an. Je n’ai pas pu partir l’an passé malgré des contacts avancés avec le Sporting Club de Lyon et QRM (National). Cela n’a pas abouti donc je suis resté. Mais il fallait à un moment donné acter cette décision pour prendre un autre envol. Etant titulaire du BEPF depuis mai 2020, j’aimerais pouvoir aller vers le monde professionnel.

Quels types de projets ciblez-vous ?

Cela pourrait être numéro un en National 1, chose que j’ai déjà réalisée par le passé notamment avec l’AS Moulins, une équipe que j’avais fait monter. Je pense aussi à la possibilité de rentrer dans un staff de Ligue 1 ou de Ligue 2. Maintenant, je ne ferme pour autant pas la porte au N2, je ne suis fermé à aucun projet. Même l’étranger, cela pourrait m’intéresser. Je suis dans l’attente et dans l’espoir de rebondir sur un autre projet.

Avez-vous déjà eu quelques sollicitations ?

Oui, j’ai eu quelques pistes au niveau supérieur mais rien de concret. Comme je l’ai dit, je suis dans l’attente. J’ai lu les propos de Frédéric Antonetti (entraîneur de Metz) qui ne comprenait pas pourquoi Pascal Gastien (entraîneur de Clermont) n’était pas en première division depuis quelques temps. J’espère qu’il y aura des ouvertures venant des présidents et des directeurs sportifs vers des entraîneurs qui travaillent depuis 20 ans avec parfois, des moyens compliqués, et qui ont obtenu le BEPF à la force du poignet (sourires). Des coaches qui ont des expériences de 20 ans dans le management de joueur en N2 et N1.

Franck Haise n’avait pas d’expérience en Ligue 1 et il réalise une première saison exceptionnelle avec Lens.

On a passé le BEPF dans la même promotion, Lens n’a pas hésité malgré son manque d’expérience en Ligue 1, Ligue 2 et National à le placer en tant que numéro un. Ils lui ont donné sa chance et il l’a saisie parfaitement. Ce qu’il fait est totalement mérité, je connais très bien la personne et l’entraîneur, cela ne me surprend pas. Il y a des personnes qui ont osé donner des postes importants à des entraîneurs moins connus mais qui ont autant de compétences que d’autres. C’est plutôt positif pour les profils comme le mien qui ont entrainé en N2 et en N1 et qui envisagent d’aller plus-haut. Des belles histoires comme celle de Franck peuvent encore arriver, je l’espère me concernant en tout cas.

On observe déjà quelques changements sur les bancs nationaux et plusieurs rumeurs vont bon train. La pandémie et les deux saisons particulièrement éprouvantes qui viennent de s’écouler poussent-elles aussi les entraîneurs à sortir de leur routine ?

Je ne veux pas parler pour les entraîneurs de manière générale. C’est une possibilité, me concernant c’est plus parce que cela fait neuf ans que je suis ici et je suis arrivé au bout d’un cycle. J’ai envie de bouger et le fait d’avoir obtenu le BEPF me permet d’envisager un autre projet dans les années à venir. Par rapport à votre question, je me dis que c’est peut-être dû au fait que les saisons sont tronquées pour les entraîneurs de N2. Cela peut être pesant et aller voir autre chose représente en effet une éventualité.

Comment optimisez-vous votre temps pendant cette période d’attente ?

Vu qu’on ne jouait pas, j’ai vu énormément de matches de National et de Ligue 2 durant toute la saison. Je continue d’ailleurs jusqu’au bout, cela me permet de repérer des joueurs, des systèmes de jeu, de voir les façons de fonctionner de clubs et d’entraîneurs. Il faut toujours rester à l’affut. Je suis également resté en connexion avec des collègues entraîneurs en poste ou non. Bien sûr, j’ai continué d’entraîner parce que je ne voulais pas que les joueurs restent sans rien faire pendant plusieurs semaines ou mois. J’ai fait mon travail jusqu’au bout avec mon staff (un nouvel entraîneur va être officiellement nommé cette semaine à Jura Sud, voir plus bas), cela m’a aussi permis de rester actif. Maintenant, on va voir ce qu’il va arriver dans les prochaines semaines me concernant.

Recueillis par Thomas Gucciardi

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