Comment vivez-vous cette période faste pour les clubs de la Somme grâce à la coupe de France ?

Je suis très heureux déjà pour l’ensemble du football amateur. Je fais référence au match du 7^e tour entre l’ESM Hamel (59) et le RC Salouël-Saleux (80). Cela prouve que des équipes qualifiées de « petites » peuvent aller très loin dans cette compétition tout en proposant de belles choses. De notre côté, on a tellement entendu que nous, les « anciens » Picards, voire les Samariens, nous étions faibles dans tellement de domaines que nous n’avons pas à rougir ni de ce que nous sommes, ni de que ce nous faisons.

Que représente le fait que Salouël va jouer son 8e tour au Stade de la Licorne d’Amiens ?

Nous savons depuis de longues dates que l’Amiens SC s’est toujours tourné vers le monde amateur. Le club ne l’a jamais négligé, contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser. Leurs dirigeants ouvrent leur stade à Salouël. Cela nécessite bien sûr quelques ajustements en matière de logistique car la formation salouasienne n’a naturellement pas l’expérience d’accueillir des rencontres suivies par plusieurs milliers de personnes. L’Amiens SC va apporter son aide en collaboration avec les collectivités locales. La rencontre face au Wasquehal Foot va donc pouvoir se disputer sous les meilleurs auspices.

Quel regard portez-vous sur le parcours de Salouël ?

L’aventure du RC Salouël-Saleux démontre un travail sérieux et de qualité au sein des clubs amateurs. Je connais très peu Antoine Mucke, le coach salouasien. J’ai eu un peu l’occasion d’échanger avec lui. C’est quelqu’un qui transpire la rigueur. Ses joueurs l’adulent. Agé de 26 ans, il a fait le choix de ne plus jouer mais d’entraîner une équipe. Franchement, il fait un boulot de dingue. Son groupe le lui rend bien sur le terrain. Le RC Salouël-Saleux est un club qui peut tutoyer d’ici quelques saisons l’échelon régional. C’est la première fois dans l’histoire de la coupe de France qu’un club de D2 atteint les 64^e de finale et peut-être plus si affinités (rire)…

Qu’attendez-vous de ce RC Salouël-Saleux/Wasquehal Foot ?

Concernant les joueurs salouasiens, je leur réserve quelques mots en privé, dans les vestiaires, à l’instar de ce que j’ai fait avant leur match contre Hamel. Je leur avais fait des prédictions. Là, j’en entrevois deux ou trois contre Wasquehal.

Deux clubs d’Amiens, l’ASC en ligue 2 et l’AC Amiens (en N3) sont également concernés par ce 8^e tour. En quoi est-ce important pour le District Somme ?

L’AC Amiens est un habitué des bons parcours. Ce n’est donc pas une surprise. Ses joueurs pratiquent un excellent football. Je trouve que parfois, ils sont même trop gentils car ils ont vraiment une grosse qualité de jeu. S’ils se mettent en mode match de coupe de France, ils peuvent réussir une belle performance. L’Amiens SC, c’est notre club professionnel phare. On en parle tous les week-ends. On aurait bien aimé qu’ils restent en Ligue 1 mais malheureusement, le sort en a décidé autrement. Paradoxalement, à l’occasion de ce tour de coupe, c’est Salouël qui sera le plus mis en lumière et ce dans le plus bel écrin du département. Finalement, la famille du football de la Somme est une très grande famille avec 19000 cousins.

Qu’en attendez-vous comme retombées ?

Dans la Somme, nous avons déjà la chance d’avoir des dirigeants de clubs qui travaillent très bien. Cela se traduit en nombre de licenciés. Malgré les arrêts de compétition à cause de la crise sanitaire, les liens ont été maintenus avec les adhérents. Grâce aux jolis parcours de nos représentants en coupe de France, nous allons peut-être dépasser notre nombre de pratiquants. Une très belle performance en coupe du Monde de la part de l’équipe de France nous aiderait fortement aussi. Cela concerne les joueurs, les jeunes notamment, mais aussi les éducateurs, les dirigeants et les arbitres. Les valeurs incarnées notamment par Salouël peuvent y contribuer. Je veux parler de respect, de la solidarité ou encore du fairplay.