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7 janvier | 14h48

Pierre Aristouy : "On essaye de faire perdurer l'identité de jeu à la Nantaise"

Pierre Aristouy nous a accordé un entretien pour évoquer le 32eme de finale en Gambardella du FC Nantes face au SC Beaucouzé à venir ce dimanche à partir de 14h30. L'ancien champion de France revient également sur sa prise de fonction chez les U19 Nationaux et parle d'un certain Quentin Merlin, passé sous ses ordres avec la réserve en N2...

FC NANTES FC NANTES U19 NAT PIERRE ARISTOUY

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Pierre, comment se passe la reprise pour vous, avec en ligne de mire le 32eme de finale de Coupe Gambardella ?

Un peu compliqué parce que nous n'avons pas pu récupérer tout le monde en temps et en heure. Certains étaient positifs à la Covid-19, entraînant une reprise différée. Malgré tout, nous avons eu la possibilité de reprendre le 29 décembre pour les éléments disponibles, les derniers arrivant entre aujourd'hui et demain. Le retour sur les terrains est donc progressif en ce début d'année 2022.

Vous avez affronté Saumur au tour précédent, retour dans le Maine-et-Loire avec ce déplacement à Beaucouzé. Qu'est-ce que cela vous inspire ?

Comme je l'ai dit pour la rencontre face à Saumur, c'est un match de Coupe à disputer contre une équipe qui va vraisemblablement jouer le match de sa saison. Il faut l'aborder avec le plus grand sérieux possible, c'est en ce sens qu'on a repris le chemin des terrains à partir du 29 décembre. Je précise qu'on est d'ailleurs le seul centre de formation de France à avoir redémarré avant le 1er janvier, preuve qu'on attache beaucoup d'importance à cette rencontre. On s'attend à affronter un adversaire qui ne lâchera rien, qui va s'accrocher, qui va faire tout pour tenir comme lors de notre précédente opposition. Ce sera à nous d'être patients, adroits et réalistes comme face à Saumur.

La rencontre sera marquée par de nouvelles mesures sanitaires. Comment le vivez-vous ?

On s'adapte ! Nous n'avons pas d'autres choix depuis deux ans, on a connu beaucoup de périodes d'adaptations nécessaires à la pratique du football. On en vit une nouvelle en ce début d'année 2022. L'espoir qu'on a, c'est qu'on puisse continuer à jouer sans interruption et surtout, sans être trop touchés au sein du club. On applique beaucoup de mesures par rapport à ça mais nous ne sommes à l'abri de rien.

Sportivement, que représente la Coupe Gambardella pour vous ?

A mon sens, c'est la première compétition qui peut amener des émotions à ces jeunes joueurs. C'est un événement marquant dans une carrière, on s'en rappelle quelques années plus tard, d'autant plus quand on y effectue un parcours sympa. En l'occurrence pour mon groupe cette saison, c'est d'abord se confronter à des clubs amateurs, comme Saumur ou Beaucouzé. Plus on approche de la finale, plus on s'ouvre des portes pour affronter des adversaires du même niveau hiérarchique.

Est-ce un groupe si différent de vos U19 Nationaux habituels ?

Quand même oui ! Parce quand on joue dans le championnat U19 National, l'ossature est essentiellement composée de joueurs issus de deuxième année. Or, ils ne participent pas à l'aventure en Gambardella. Il a donc fallu recomposer un groupe depuis le match contre Saumur, créer des automatismes, des liens avec des joueurs qui ne s'entraînaient pas forcément ensemble. Depuis, on a quelques semaines supplémentaires de travail en commun.

On essaye de perpétuer cette identité de jeu à la nantaise à notre façon

Pierre Aristouy

Quel style souhaitez-vous insuffler à votre équipe ? Y a-t-il une idéologie propre au centre de formation ?

En effet, il y a une philosophie commune : avoir l'initiative, prendre les commandes du jeu, ne pas donner la possibilité à l'adversaire de s'imposer. Je dirais qu'on mise sur le fait que les joueurs soient actifs et dynamiques, en mettant beaucoup de rythme. On essayer de leur inculquer cette envie de toujours s'imposer dans le terrain, dans ce rapport de force qu'il faut remporter. Être efficace également mais surtout répondre à toutes les situations de jeu. Par exemple, ce week-end, je pense qu'on va affronter une équipe qui risque d'être recroquevillée en bloc bas. Ce n'est pas toujours le cas en U19 mais ça arrive souvent !

Cette fameuse identité de jeu à la nantaise existe-t-elle encore ?

On essaye de la faire perdurer ! Le directeur du centre de formation, Samuel Fenillat, a été formé au FC Nantes, Stéphane Ziani est également issu du club. J'y ai moi-même passé dix ans. On essaye donc de perpétuer cette identité à notre façon, avec un style un peu différent.

Est-ce qu'un de vos anciens entraîneurs vous a plus marqué que d'autres ?

J'ai passé beaucoup de temps ici, à Nantes, et je ne serais pas très original dans mes choix (rires). Les formateurs que j'ai connu au club m'ont forcément marqué. Je parle bien entendu de Amisse, Denoueix et Suaudeau, d'un peu plus loin. Ma carrière m'a ensuite amené à rencontrer d'autres personnes et j'ai essayé de m'inspirer de chacun.

Le FC Nantes vous a proposé une prolongation d'un an en mai dernier. Pourquoi l'avez-vous accepté ?

Parce que je suis très heureux au FC Nantes ! (sourires)

Votre souhait était-il de rester à la tête de la N2 pendant cette dernière année ?

Je suis salarié du FC Nantes, éducateur à la formation, j'ai commencé avec la réserve en National 2 mais le club a fait le choix de quelque peu modifier les effectifs afin d'insuffler une nouvelle énergie au sein de l'Académie. Je me suis engagé avec une totale conviction dans cette nouvelle mission, que ce soit avec les U19 ou en Gambardella.

Je ne suis pas surpris, je suis très content pour lui. Parce qu'il le mérite.

Pierre Aristouy - à propos de Quentin Merlin

Quelle relation entretenez-vous avec Stéphane Ziani, l'actuel entraîneur de la réserve ?

On travaille côte à côte, on est également très proches dans les bureaux. Actuellement, Stéphane a sous ses ordres tous les joueurs de deuxième année passés en U19. Il en a d'ailleurs fait jouer quelques-uns et on échange régulièrement à ce niveau mais aussi concernant d'autres sujets. Mais notre intérêt à tous, éducateurs au club, ce sont d'abord les joueurs et leur progression.

Un rôle complètement différent de ce que vous avez connu au Stade Montois, un club où vous avez été également joueur...

Complètement ! J'avais une équipe amateur composée de joueurs adultes et matures, pour certains pères de familles avec des enfants. A Nantes, je me retrouve avec des très jeunes garçons qui avancent avec l'envie de passer professionnel. Alors, une fois sur le terrain, ça reste du football et chacun a ses principes et convictions. Mais dans le management et la gestion de groupe, ce sont deux expériences diamétralement opposées.

Que vous inspire l'éclosion de Quentin Merlin, sous vos ordres il y a encore quelques mois ?

Je ne suis pas surpris, je suis très content pour lui. Parce qu'il le mérite. C'est d'abord un très bon joueur mais c'est surtout une bonne et belle personne, qui a un très bon fonctionnement. Il a toujours continué à travailler, il a passé cinq mois compliqués sans jouer quand il a intégré le groupe professionnel. Il n'a pas eu d'état d'âme, il n'a rien revendiqué, il a continué sa route et aujourd'hui, il est récompensé.

On le savait que Quentin avait le potentiel et les qualités pour prétendre à une place en pro. C'est un joueur et une personne très facile à vivre, sur et en dehors du mais surtout, qui est toujours dans le bon timing. Quand on est un jeune joueur à potentiel, âgé de 16, 17 ans, on peut facilement s'éparpiller. C'est souvent ceux qui arrivent à rester tranquilles comme lui et d'autres auparavant qui parviennent à atteindre leurs objectifs.

Crédit photo : FC Nantes / Arnaud Duret

Propos recueillis par Joel Penet

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