Quel premier bilan pouvez-vous tirer de cette moitié de saison ?

Nous sommes très contents, les joueurs ont progressé individuellement et, en cascade, l'équipe aussi. Ce qui a fait que les résultats se sont enchaînés avec de plus en plus de buts inscrits et des temps de possession de plus en plus longs. Nous produisons un jeu tourné vers l'offensive, avec la volonté d'avoir l'initiative. Ce sont des choses qui s'installent dans les têtes des joueurs, ce qui est plutôt bon signe. Cette génération 2006 est dans l'état d'esprit d'avoir le ballon, de jouer, d'attaquer. Tous les ingrédients pour développer un jeu lyonnais.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce jeu lyonnais ?

Ce sont des principes qui font partie de l'histoire du club et sont essentiellement basés sur la volonté d'attaquer. Ce sont des choses que nous avons posées dans le cadre des travaux menés sur l’ADN du club. Le process d'entraînement nous prépare à cela dorénavant. Au début, le jeu de l'équipe est un peu déséquilibré car il y a beaucoup d'engagement vers l'avant. Mais avec le temps, on s'aperçoit que c'est de plus en plus efficace.

Comment ce process se traduit-il dans les exercices au quotidien ?

En U16 à l'OL, 100 % des contenus sont orientés vers le jeu offensif, avec cette volonté permanente d'être performant à la fois dans les petits espaces, de plus en plus vite et avec de moins en moins de profondeur pour être dans des degrés élevés de difficultés, afin de faire progresser les joueurs. Voilà notre leitmotiv. Nous travaillons aussi beaucoup sur le déséquilibre, que ce soit dans les courses comme dans les passes.

Une volonté partagée par les catégories du dessus également

C'est culturel à l'Olympique Lyonnais. C'est un projet de jeu commun à l'ensemble des équipes. Comme nous évoluons dans un championnat U16, qui se joue avec un groupe issu d'une seule génération, les principes de jeu sont exprimés en fonction du potentiel à disposition. Etant donné qu'il y a beaucoup de joueurs offensifs dans la génération 2006, cela se traduit par une organisation et une dynamique très offensives pour marquer beaucoup de buts.

Vous nous confirmez donc que cette génération 2006 est particulièrement bien dotée en terme de joueurs offensifs ?

Absolument. Sachant qu'elle est également renforcée par quelques 2007, qui permettent d'amener de la quantité dans la qualité.

Effectuez-vous des entraînements communs avec les catégories d'âge inférieures ou supérieures ?

Non. Le groupe U16 fait des entraînements isolés afin de préparer le groupe à jouer, avec un système de concurrence mis en place pour créer le sentiment chez les joueurs que les places et le temps de jeu sont le fruit de l’engagement, il faut aller les chercher. C'est aussi un moyen de les préparer au haut niveau. Nous passons à la vitesse supérieure par rapport à ce qu'ils ont pu connaître en préformation, où le temps de jeu est un peu plus réparti. Là-haut on vous demande d'être la meilleure version de vous-même, nous les accompagnons dans ce sens.

Quel genre d'innovation apportez-vous d'une saison à l'autre ?

Nous essayons de questionner le process d'entraînement en permanence pour le rendre de plus en plus efficace. Nous expérimentons un certain nombre de choses : dans l'organisation de la semaine, l'architecture des contenus... C'est un mouvement perpétuel, si vous voulez. Ce n'est pas parce que quelque chose fonctionne qu'il ne faut pas essayer de l'améliorer encore plus. Lyon est une ville d'innovation donc son club phare se doit de s'inscrire dans cette même logique. Pour nous, le staff, c'est d'autant plus intéressant car cela nous demande de raisonner en termes d'efficacité et de performance, d'être vigilants sur ce que nous mettons en place au quotidien, pour être chaque jour meilleurs que la veille.

Pour nous, le staff, c'est d'autant plus intéressant car cela nous demande de raisonner en terme d'efficacité et de performance, d'être vigilant sur ce que nous mettons en place au quotidien, pour être chaque jour meilleur que la veille.

Comment maintenir une dynamique de motivation dans un groupe qui écrase la concurrence en championnat ?

Après les résultats, il y a les perspectives individuelles. Ce sont ces dernières qui maintiendront les bons résultats. Il faut apporter aux joueurs des objectifs de progression dans les effectifs, comme celui de monter, s'entraîner puis s'installer dans le groupe des U17 Nationaux. La même chose des U15 vers les U16. Cela créé une dynamique positive. Certains réussissent à bousculer l'ordre des choses, d'autres qui jouaient un peu moins saisissent leur chance. C'est un cycle de six mois.

Quelles individualités sont parvenues à tirer leur épingle du jeu en cette première moitié de saison ?

Il y a un joueur, Djibril Bahlouli, qui a mis 19 de buts avec 10 participations sur 11 matches possibles. Après, nous avons beaucoup d'individualités qui performent et ne devraient pas tarder à intégrer le groupe U17.

Quand on voit un joueur comme Hugo Vogel connaître sa première titularisation en pros à 17 ans face aux Rangers en Ligue Europa, certains doivent se dire que le plus haut niveau n'est pas si loin

C'est un joueur qui a fait beaucoup de matches avec nous en U16 R1, il y a deux saisons. Cela prouve aux joueurs que c'est possible, que le chemin est tracé. Maintenant, c'est à eux de faire en sorte que les choses se passent.

Recueilli par Simon Marachian

Pour tout savoir sur la poule B du championnat U16 R1 en Ligue Auvergne Rhône-Alpes (classement, résultats, buteurs) cliquez sur l'image ci-dessous.